Calvaire (monument)
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Un calvaire est un monument catholique, comprenant une croix et parfois deux autres, soit celles du mauvais Larron et du bon Larron qui ont été crucifiés avec Jésus-Christ[1].
Le mot « calvaire » provient du latin calvaria, lui-même provenant de l'araméen golgotha[2].
Caractéristiques[modifier | modifier le code]
Le lieu d'implantation de ces monuments, ainsi que le matériau utilisé, varient selon les lieux et les époques.
Afrique[modifier | modifier le code]
Amérique[modifier | modifier le code]
On note la présence d'un calvaire au Calvary Cemetery de Lexington (Kentucky) aux États-Unis.
Asie[modifier | modifier le code]
Australie[modifier | modifier le code]
Europe[modifier | modifier le code]

France[modifier | modifier le code]
D'innombrables calvaires sont érigés en France au XIXe siècle, par le processus de « recharge sacrale[3] »
Auvergne-Rhône-Alpes[modifier | modifier le code]
- Les Pénitents Noirs, Faubourg Reclus, Chambéry, (Savoie)
- Calvaire du Montoulon Privas, (Ardèche)
- Calvaire de Mogneneins, (Ain)
Bourgogne-Franche-Comté[modifier | modifier le code]
Il existe de nombreux calvaires sur tout le territoire comtois, datant du XVe au XIXe siècle. Parmi les plus représentatifs de la région, nous pouvons citer :
- La Croix de la Chapelle Saint-Roch à Urtière (1687)
- La Croix de cimetière de Loray (XIIe siècle)
- Croix de Mission de Fresse (1751)
- La Croix Maury de Houtaud (XVIe siècle)
- Calvaire du cimetière de Chaucenne
- Croix de chemin de Bief (1514)
- Calvaires de Franche-Comté
Croix de Mission de Fresse (Haute-Saône).
Croix de chemin de Domprel (Doubs).
Croix de la Chapelle Saint-Roch d'Urtière (Doubs).
Croix de Cimetière de Conflans-sur-Lanterne (Haute-Saône).
Croix de village à Faverney (Haute-Saône).
Bretagne[modifier | modifier le code]
Les calvaires bretons sont souvent de grandes œuvres très travaillées et préservées, datant des XVe et XVIe siècles, et riches en personnages, dont le plus ancien est celui de la Chapelle Notre-Dame-de-Tronoën (Saint-Jean-Trolimon). Il est l'un des sept calvaires bretons dits « monumentaux », les autres étant ceux de Saint-Thégonnec, Guimiliau, Pleyben, Plougastel-Daoulas, Plougonven (Finistère), Guéhenno (Morbihan)[4]. On y ajoute parfois celui de Kergrist-Moëlou (Côtes-d'Armor), voire celui de Confort-Meilars.
- Les calvaires monumentaux de Bretagne
Le calvaire du cimetière de Guéhenno.
Le calvaire de la chapelle de Quilinen.
Le calvaire de la Chapelle Saint-Venec de Briec.
Calvaire trinitaire de Port-Arthur.
Île-de-France[modifier | modifier le code]
L'ancien calvaire du mont Valérien (Suresnes), établi au XVIe siècle et détruit en 1841-1844 pour laisser place à la forteresse du Mont-Valérien (cf. « Histoire de Suresnes »).
Grand Est[modifier | modifier le code]
- Calvaires et croix de Rombach-le-Franc en Alsace
La Lorraine (belge et française) est une région qui possède un riche patrimoine religieux issu de la ferveur populaire. De nombreuses croix de chemin et de multiples calvaires jalonnent son territoire. Dans le département de la Moselle et plus spécialement dans la région du Pays Haut, les calvaires prennent une forme typique appelée Bildstock, qui est le plus souvent composée d'un socle supportant un fût coiffé d'un édicule cubique comportant quatre niches dans lesquelles sont sculptés des saints avec leurs attributs, le tout parfois surmonté d'une croix. Certains calvaires sont abrités par des structures rappelant des chapelles (Ennery) ou de ciborium (Avioth).
À noter, en Moselle, la présence singulière d'un menhir christianisé, servant de calvaire et de borne frontière : la Pierre des douze Apôtres de Meisenthal.
Le « Christ sans croix » est un célèbre calvaire situé à Buhl en Moselle. Durant la bataille de Sarrebourg, le 20 août 1914, la croix fut arrachée par un obus mais le Christ qu'elle portait resta miraculeusement en place.
- Calvaires de Lorraine
Calvaire de Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges).
Calvaire de L'Hôpital (Moselle).
Bildstock d'Œutrange (Moselle).
Bildstock de Novéant-sur-Moselle.
Crox de chemin à Rugney (Vosges).
Croix de La Petite-Fosse (Vosges).
La Recevresse (ciborium) d'Avioth (Meuse).
Calvaire sculpté dans le rocher, Forbach (Moselle).
Calvaire de la Chapelle Sainte-Croix de Forbach.
Calvaire de Troussey (Meuse).
Menhir christianisé de Meisenthal (Moselle).
Christ sans croix à Buhl, près de Sarrebourg.
Galice[modifier | modifier le code]
Ils sont appelés cruceiros. Il y en a plus de 10 000. Les cruceiros galiciens de l'Ouest de l'Espagne (cruceiros) sont très similaires aux Britanniques.
Irlande[modifier | modifier le code]
On note la présence d'un calvaire au 'Calvary Cemetery' de Drogheda, County Louth.
Italie[modifier | modifier le code]
L'on peut noter que les calvaires prennent des formes très différentes selon les régions. La croix de chemin est la représentation la plus courante mais l'on trouve également des représentations peintes nommées ancona représentant des figures de saints, la Madone ou encore le Christ. Ils sont l'objet d'une importante dévotion populaire.
Dans certaines régions comme la Toscane, la croix est souvent accompagnée des instruments de la Passion, les Arma Christi.
- Calvaires du Frioul-Vénétie Julienne
Calvaire de Monteaperta, Borgo di Sopra, (commune de Taipana).
Slovaquie[modifier | modifier le code]
Les pays dits « slaves » christianisés ont aussi des représentations de la passion du Christ. En Slovaquie, l'appellation « kalvária » désigne plus particulièrement des complexes architecturaux que des édifices isolés. Typique de l’art baroque rural, il s'agit le plus souvent d'un ensemble placé sur un relief en côte et dominé par un édifice religieux, tel qu'une église ou une basilique, vers lequel mène un chemin rythmé par des chapelles et des éléments religieux rappelant ce qui est désigné par le terme de « calvaire » en français.
Vu d'ensemble du calvaire de Banská Štiavnica.
Chapelle du kalvária de Prešov.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Calvaire », sur larousse.fr (consulté le )
- Jean Rohou, "Catholiques et Bretons toujours ? (essai sur l'histoire du christianisme en Bretagne)", éditions Dialogues, Brest, 2012, (ISBN 978-2-918135-37-1)
- Philippe Boutry, Pierre-Antoine Fabre, Dominique Julia, Reliques modernes : cultes et usages chrétiens des corps saints des Réformes aux révolutions, Éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, , p. 121.
- http://www.7calvaires.fr/.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Le site des Monts Sacrés, Calvaires et Complexes dévotionnels européens
- Le site des 7 calvaires monumentaux de Bretagne