Côtes-du-Roussillon

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Côtes du Roussillon
Image illustrative de l’article Côtes-du-Roussillon
Vignes à Lansac.

Désignation(s) Côtes du Roussillon
Appellation(s) principale(s) Côtes du Roussillon[1]
Type d'appellation(s) AOC-AOP
Reconnue depuis 1977
Pays Drapeau de la France France
Région parente Languedoc-Roussillon
Sous-région(s) Roussillon (Fenouillèdes, plaine du Roussillon, Bas-Conflent, Aspres et Ribéral)
Localisation Pyrénées-Orientales
Climat tempéré méditerranéen
Cépages dominants grenache blanc B, tourbat (ou malvoisie) B, marsanne B, roussanne B, macabeu B, carignan N, cinsault N, mourvèdre N, grenache N, syrah N et lladoner pelut N[2]
Vins produits rouges, rosés et blancs
Pieds à l'hectare minimum 4 000 pieds par hectare
Rendement moyen à l'hectare maximum 50 à 60 hectolitres par hectare,
45 à 54 hectolitres par hectare pour Les Aspres[3]

Le Côtes du Roussillon[1] est un vin d'appellation d'origine contrôlée produit autour de Perpignan dans les Pyrénées-Orientales, et dans toute la plaine du Roussillon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les vendanges 1906 avaient été désastreuses dans tout le Roussillon. Ce qui n'empêchaient pas la chute des cours du vin. Des familles vigneronnes se heurtaient à des difficultés financières telles qu'elles ne pouvaient plus payer l'impôt. Informé, le gouvernement donna ordre de faire intervenir les huissiers. Le village de Baixas fut le premier à se révolter au début de l'année 1907[4].

Le 18 février, il reçut le soutien de Marcelin Albert, qui envoya un télégramme à Georges Clemenceau. Quant à Joseph Tarrius, viticulteur et pharmacien à Baixas, il fait parvenir au gouvernement une pétition signée des habitants du village. Il y est précisé que le seul impôt que les contribuables puissent encore payer est celui du sang. Alors que les défilés de protestations s'étaient multipliés dans les villes et villages, préfectures et sous-préfectures accueillirent les manifestations viticoles. Le 19 mai, à Perpignan 170 à 200 000 personnes défilent dans la ville. La manifestation se déroule sans incidents graves[5],[4].

Dans les départements du Gard, de l'Hérault, de l'Aude et des Pyrénées-Orientales, les conseils municipaux démissionnent collectivement - il y en aura jusqu'à 600 - certains appellent à la grève de l'impôt. La situation devient de plus en plus tendues, les viticulteurs furieux attaquent perceptions, préfectures et sous-préfectures[6]. Le 20 juin, la tension monte encore. À Perpignan, la préfecture est pillée et incendiée. Le préfet David Dautresme doit se réfugier sur le toit[5].

Communes productrices[modifier | modifier le code]

Côtes-du-roussillon rosé
Carte des vignobles des Fenouillèdes

Amélie-les-Bains-Palalda, Ansignan, Arboussols, Argelès-sur-Mer, Bages, Baho, Baixas, Banyuls-dels-Aspres, Bélesta, Bouleternère, Brouilla, Cabestany, Caixas, Calce, Camélas, Canet, Canohès, Caramany, Cases-de-Pène, Cassagnes, Castelnou, Caudiès-de-Fenouillèdes, Céret, Claira, Corbère, Corbère-les-Cabanes, Corneilla-la-Rivière, Corneilla-del-Vercol, Elne, Espira-de-l'Agly, Espira-de-Conflent, Estagel, Estoher, Felluns, Finestret, Fosse, Fourques, Ille-sur-Têt, Joch, Lansac, Laroque-des-Albères, Latour-Bas-Elne, Latour-de-France, Les Cluses, Lesquerde, Le Boulou, Le Soler, Le Vivier, Llauro, Llupia, Marquixanes, Maureillas, Maury, Millas, Montalba-le-Château, Montauriol, Montescot, Montesquieu, Montner, Néfiach, Oms, Opoul, Ortaffa, Palau-del-Vidre, Passa, Perpignan, Peyrestortes, Pézilla-la-Rivière, Pézilla-de-Conflent, Pia, Planèzes, Pollestres, Ponteilla, Prats-de-Sournia, Prugnanes, Rasiguères, Reynès, Rigarda, Riunoguès, Rivesaltes, Rodès, Saint-André, Saint-Arnac, Sainte-Colombe, Saint-Cyprien, Saint-Estève, Saint-Féliu-d'Amont, Saint-Féliu-d'Avall, Saint-Génis-des-Fontaines, Saint-Hippolyte, Saint-Jean-Lasseille, Saint-Jean-Pla-de-Corts, Saint-Martin-de-Fenouillet, Saint-Michel-de-Llotes, Saint-Nazaire, Saint-Paul-de-Fenouillet, Saleilles, Salses, Sorède, Sournia, Taillet, Tarerach, Tautavel, Terrats, Thuir, Tordères, Toulouges, Tresserre, Trévillach, Trilla, Trouillas, Villelongue-dels-Monts, Villemolaque, Villeneuve-de-la-Raho, Villeneuve-la-Rivière, Vinça, Vingrau et Vivès.

Présentation[modifier | modifier le code]

AOC Côtes du Roussillon rosé
AOC Côtes du Roussillon rouge, millésime 2003

Les sols de ce terroir sont constitués de schistes, de terrasses de galets et d'arènes granitiques, qui produisent des vins très aromatiques, qui peuvent être rouges, rosés ou blancs, avec comme cépages :

Au niveau caractère :

  • Les blancs sont nerveux, légers et développent des arômes de fleurs.
  • les rosés sont nerveux, corsés et développent des arômes de fruits.
  • les rouges sont complexes et développent des arômes de fruits et d'épices.

Certains d'entre eux gagnent à être élevés et vieillis quelques années.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Côtes du Roussillon.
  2. Le code international d'écriture des cépages mentionne la couleur du raisin de la manière suivante : B = blanc, N = noir, Rs = rose, G = gris.
  3. Décret du 28 octobre 2009.
  4. a et b La crise viticole de 1907 sur le site histoireduroussillon.free.fr
  5. a et b Midi 1907, l'histoire d'une révolte vigneronne
  6. Révoltes vigneronnes 1907, Languedoc, 1911, Champagne

Liens externes[modifier | modifier le code]

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