Céline Vara

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Céline Vara
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseillère aux États
En fonction depuis le
Législature 51e et 52e
Groupe politique Verts (G)
Commission CPE, CAJ, CPS
Prédécesseur Didier Berberat
Députée au Grand Conseil neuchâtelois
Législature 2017-2021
Présidente des Verts neuchâtelois
Biographie
Date de naissance (39 ans)
Lieu de naissance Saint-Aubin-Sauges
Nationalité suisse et italienne
Parti politique Les Verts
Diplômée de Université de Neuchâtel
Profession Avocate

Céline Vara, née le à Saint-Aubin-Sauges (originaire de Bleienbach), est une avocate et personnalité politique suisse (binationale italo-suisse), membre des Verts.

Elle est députée du canton de Neuchâtel au Conseil des États depuis 2019.

Biographie[modifier | modifier le code]

Céline Vara naît le à Saint-Aubin-Sauges, dans le canton de Neuchâtel. Elle est originaire de Bleienbach, dans le canton de Berne[1]. Elle possède également la nationalité italienne[1].

Sa mère est neuchâteloise, fleuriste de profession, et son père sicilien, arrivé enfant en Suisse avec ses parents et exerçant le métier de manutentionnaire[2]. Ils divorcent vers ses 9 ou 10 ans[3],[4]. Elle a une sœur et un frère cadets[4].

Elle passe son enfance essentiellement à La Grande Béroche[4]. Elle devient Miss Fête des vendanges à Neuchâtel en 2001, à l’âge de 16 ans, ce qui lui permet de développer son premier réseau à travers le canton de Neuchâtel[3]. Alors étudiante au lycée Jean-Piaget à Neuchâtel, elle travaille parallèlement comme correspondante pour les quotidiens neuchâtelois L’Express et L'Impartial[5].

Elle suit des études de droit à l'Université de Neuchâtel, couronnées par un master en 2009[6]. Elle obtient son brevet d'avocate en septembre 2011, puis travaille en tant qu'avocate indépendante à Neuchâtel[7]. Spécialisée en droit de la santé et des biotechnologies, elle est associée depuis 2017 avec l'ancien conseiller d'État neuchâtelois libéral-radical Claude Nicati[2] au sein de l'étude d'avocats NVLE[8].

Elle vit en couple et a deux enfants[7],[9].

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Engagée dans le Parti écologiste du canton de Neuchâtel depuis 2004, membre de son comité depuis 2005, elle est présidente du parti entre 2016 et fin [10]. En novembre 2005, elle est membre fondatrice de la section neuchâteloise des Jeunes Verts[11]. Elle en est la première coprésidente avec Fabien Fivaz[11].

Elle est élue au Conseil général de Cortaillod de 2008 à 2012, puis au Conseil communal de 2012 à 2016[1], où elle s'occupe des questions sociales, des routes, des déchets, des transports, du parascolaire et des services industriels[2].

Elle est députée au Grand Conseil du canton de Neuchâtel de 2017 à 2019[1]. Elle est également l'un des six vice-présidents des Verts suisses de mai 2018[12] à 2020[13].

Conseillère aux États[modifier | modifier le code]

Lors des élections fédérales de 2019, elle crée la surprise[14] en étant directement élue au Conseil des États, prenant le siège détenu jusque-là par le Parti socialiste[15]. Elle devient ainsi la première femme verte élue au Conseil des États[7]. Elle y est membre de la Commission de politique extérieure (CPE), de la Commission des affaires juridiques (CAJ) et de la Commission de la politique de sécurité (CPS)[1].

Elle est réélue en 2023, terminant avec 12 167 voix à la seconde position, devant le sortant libéral-radical Philippe Bauer (11 900 voix)[16].

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Elle est membre du comité neuchâtelois de l'ASLOCA[17] et présidente de l'association Dettes Conseil Suisse[18] depuis 2020[19].

Profil politique[modifier | modifier le code]

Elle déclare vouloir s'engager notamment pour une loi sur le CO2 efficace, pour la biodiversité, pour une économie durable[20], pour une réduction des prix des transports publics, ainsi que pour préserver les acquis du système social[4],[7]. En septembre 2022, l’Assemblée fédérale adopte l'une de ses motions visant à réduire l’impact de l’armée suisse sur la biodiversité[4],[21]. Elle est également à l'origine de l'art. 197a du code pénal (adopté par les Chambres mais non entré en vigueur, état en septembre 2023) interdisant la pornodivulgation[18],[22],[23].

Elle est placée sous protection policière en lors de la campagne sur une initiative populaire fédérale visant à interdire les pesticides[24] « après avoir tenu des propos que d'aucuns ont jugé extrêmes à l'égard des agriculteurs »[18] lors de l'émission de télévision Infrarouge[25],[26]

Un article paru en dans Le Temps la décrit comme une fonçeuse, reconnue pour ses qualités de communication et son franc-parler, mais aussi comme une individualiste qui divise[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e « Biographie de Céline Vara », sur le site de l'Assemblée fédérale suisse.
  2. a b et c Yan Pauchard, « Céline Vara, la Neuchâteloise qui va dynamiser les Verts suisses », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Sébastien Jubin, « Céline Vara mène une carrière de femme pressée, convaincue et convaincante » Accès payant, sur 24 heures (Suisse), (consulté le ).
  4. a b c d et e Aurélie Jaquet, « Engagée par nature », sur L'Illustré, (consulté le )
  5. Jean-Michel Pauchard, « Jury et public élisent Céline Vara », L’Express,‎ , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Dossier Céline Vara », sur www.verts-ne.ch,
  7. a b c et d Boris Busslinger, « Céline Vara: ‹ La survie de notre espèce est en jeu › », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le ).
  8. « La Neuchâteloise Céline Vara gagne un combat à Berne: l’armée suisse devra être plus écolo », sur arcinfo.ch, (consulté le )
  9. « Céline Vara a donné naissance à une fille », sur Arcinfo.ch, (consulté le )
  10. Anabelle Bourquin, « Nature jusque dans sa rhétorique », Arcinfo,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès payant)
  11. a et b Caroline Plachta, « Vent frais chez les Verts », L'Express,‎ , p. 2 (lire en ligne)
  12. « La Bernoise Regula Rytz a été réélue à la présidence des Verts », sur rts.ch, (consulté le )
  13. LGL, « Céline Vara ne sera plus vice-présidente », Arcinfo,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  14. « Les nouveaux visages romands au parlement fédéral », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  15. Daniel Droz, « Conseil des États: les Verts neuchâtelois font sensation, le PS éjecté », ArcInfo,‎ (lire en ligne).
  16. « Neuchâtel : PS et Verts raflent les deux sièges aux États, l'UDC fait son retour au National », sur Radio télévision suisse, (consulté le )
  17. Pascal Hofer et Frédéric Merat, « Transparence: les élus neuchâtelois réagissent », Arcinfo,‎ , p. 5 (lire en ligne)
  18. a b c et d Alexandre Steiner, « La fonceuse verte et le négociateur à la rose », Le Temps,‎ , p. 7 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  19. Julie Jeannet, « Grand écart au PLR, peu de mandats rémunérés à gauche », Le Courrier,‎ , p. 4 (lire en ligne)
  20. « La conseillère aux Etats Céline Vara candidate à sa propre succession », sur rts.ch, (consulté le )
  21. Motion no 21.4382, Une armée qui réduit son impact sur la biodiversité, [lire en ligne (page consultée le 15.3.2023)]
  22. Virginie Giroud, « Vers une interdiction du "revenge porn" : Céline Vara dit sa satisfaction », sur La Côte (quotidien), (consulté le )
  23. Virginie Giroud, « Le «  revenge porn» enfin puni par la loi : « J’en ai pleuré de joie », confie Céline Vara », Le Nouvelliste, (consulté le )
  24. « Initiative populaire « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse » », sur Administration fédérale suisse, (consulté le )
  25. « Menacés, des initiants anti-pesticides placés sous protection policière », sur rts.ch, (consulté le )
  26. « La conseillère aux États neuchâteloise Céline Vara placée sous protection policière », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]