Cécile Ladjali

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Cécile Ladjali
Cécile Ladjali au Salon du livre de Paris en mars 2010.
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A travaillé pour
Lycée Évariste-Galois (en)
Université Sorbonne-Nouvelle
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Directeur de thèse
Distinction

Cécile Ladjali, née le [1] à Lausanne en Suisse, est une enseignante et femme de lettres française. Chevalier de la Légion d’Honneur, responsable du Programme Baudelaire à la Fondation Robert-de-Sorbon, elle organise les rencontres littéraires intitulées « En Chair et en Textes » au Théâtre La Reine Blanche à Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

La famille biologique de Cécile Ladjali est originaire d'Iran[2]. Abandonnée dans une pouponnière, elle est adoptée par un couple de Français et est élevée à Champigny-sur-Marne[3]. Elle raconte son parcours à la recherche de son histoire dans Shâb ou la nuit et ses retrouvailles avec sa mère en Suisse[3].

Elle se passionne pour le latin, l'étymologie et la grammaire[4]. Agrégée de lettres modernes[5] et titulaire d'un doctorat sur la figure de l'androgyne dans la littérature décadente, elle a été professeur de français au lycée Évariste-Galois de Noisy-le-Grand[4], puis au lycée Louise-Michel de Bobigny[4], et est chargée de cours à l'université Sorbonne-Nouvelle – Paris 3[5]. Elle enseigne actuellement à de jeunes sourds au lycée privé Morvan, dans le 9e arrondissement de Paris[3].

Des travaux d'écriture qu'elle propose à ses élèves, elle a tiré un recueil de poèmes, Murmures, publié en 2001 chez l'Esprit des péninsules, maison d'édition dirigée à l'époque par Eric Naulleau et une tragédie, Tohu-Bohu, en 2002, chez le même éditeur, qui sera mise en scène par William Mesguich à l'Espace Rachi[4] ; en 2003, elle publie chez Albin Michel Éloge de la transmission. Le maître et l'élève, issu de sa conversation avec George Steiner.

La même année, elle écrit Les Souffleurs (Actes Sud), « roman inclassable » autour d'un frère et d'une sœur qui se retrouvent à Venise et mettent en scène chacun une pièce de théâtre. S'ensuivent quatre romans, La Chapelle Ajax (2005), Louis et la jeune fille (2006), Les Vies d'Emily Pearl (2008), Ordalie (2009), et une pièce de théâtre, Hamlet/Électre (2009).

En 2007, son essai Mauvaise langue, publié au Seuil, se veut un hommage à la culture classique, au « par cœur » et à la transmission. Le prix Femina pour la défense de la langue française lui est attribué[6].

Illettré, publié en 2016, raconte la bataille d'un jeune ouvrier pour apprendre à lire. Pour l'écrire, elle s'est inspirée de ses années d'enseignement, disant que « [...] l'illettrisme, je l'ai croisé un peu partout »[3].

Son roman Bénédict est dans les dix finalistes du Prix des cinq continents de la francophonie 2018[7].

Elle est membre du jury du Prix des romancières[8].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Préfaces[modifier | modifier le code]

  • « Orlando, de Virginia Woolf », Collection irraisonnée de préfaces à des livres fétiches, Éditions Intervalles, 2009.
  • « Une lecture de Cécile Ladjali »,  Ingeborg Bachmann, Œuvres, Actes Sud, coll. « Thesaurus », 2009.
  • « Les saisons en enfer de Renée Vivien », Renée Vivien, Poèmes choisis, Le Seuil, coll. « Points », 2018.

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Eros pédagogue », Cahiers de l’Herne, George Steiner, Éditions de L’Herne, 2003.
  • « Quand j’écris, je ne suis d’aucun sexe » ; « Varius multiplex multiformis, au sujet du Satiricon de Fellini », Diogène, octobre 2005.
  • « Le livre noir de George Steiner », Études, octobre 2008.
  • «La charpie des consciences perdues ? Cioran et la décadence », Cioran et ses contemporains, Essais, Éditions Pierre Guillaume De Roux, 2001.
  • « Sur Emily Dickinson », Décapage, Automne-Hiver 2013.
  • « L comme Linda Lê », Un livre peut en cacher un autre, Association Verbes, 2014.
  • Divers articles publiés dans, Le Dictionnaire des mots manquants, Le Dictionnaire des mots en trop, Le Dictionnaire des mots parfaits (2017-2019).
  • Divers articles publiés dans Le Magazine Littéraire autour de Dostoïevski, Virginia Woolf, Ingeborg Bachmann.

Traduction[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Distinctions honorifiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ladjali, Cécile (1971-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le ).
  2. Émission Des mots de minuit du 29 février 2012.
  3. a b c et d « Cécile Ladjali a un désir fou de langage », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  4. a b c et d « Cet "élitisme pour tous" défendu par Cécile Ladjali », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b « LADJALI, Cécile | Actes Sud »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur actes-sud.fr, (consulté le ).
  6. a et b Alain Beuve-Méry, « Le prix Femina à Eric Fottorino, le Médicis pour Jean Hatzfeld », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  7. « 10 finalistes pour le prix des Cinq continents de la francophonie 2018 », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « La deuxième sélection du Prix des romancières 2018 », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Michel Quint, Cécile Ladjali, Gisèle Casadesus parmi les Légions d'honneur », sur ActuaLitté.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]