Butrint
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Butrint *
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| Coordonnées | 39° 44′ 44″ nord, 20° 01′ 14″ est |
|---|---|
| Pays |  Albanie
|
| Subdivision | Région de Saranda |
| Type | Culturel |
| Critères | (iii) |
| Superficie | 3 980 ha |
| Zone tampon | 4 611,2 ha |
| Numéro d’identification |
570 |
| Région | Europe et Amérique du Nord ** |
| Année d’inscription | 1992 (16e session) |
| Année d’extension | 1999 (23e session)2007 (31e session) |
| Classement en péril | 1997-2005 |
| * Descriptif officiel UNESCO ** Classification UNESCO |
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Butrint, ou Butrinti, est une ville d'Albanie, située à proximité de la ville de Saranda et de la frontière grecque. C'est aussi un site archéologique, autrefois connu sous le nom de Buthrotum.
Butrint est accessible depuis Saranda, par une route construite en 1959 pour accueillir Nikita Khrouchtchev.
Historique[modifier | modifier le code]
Fondée par la tribu illyro-épirote des Chaoniens, considérée comme « barbare » dans des textes d'auteurs de l'Antiquité, tels que Platon et Aristote, au même titre que les Thesprotes et les Molosses, la cité est prise par les Romains en -167. Elle est plus tard occupée par l'Empire byzantin et la république de Venise, avant d'être abandonnée par sa population à la fin du Moyen Âge à cause de la présence de marécages voisins.
Les ruines, dégagées après la Seconde Guerre mondiale, incluent un théâtre, des bains romains, une chapelle du Ve siècle, une basilique du VIe siècle, une porte de la ville (appelée « Porte du Lion »), et une forteresse médiévale datant du XIVe siècle, actuellement occupée par un musée.
Les ruines de Butrint sont inscrites sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1992[1].
Fondation de la colonie de Buthrote[modifier | modifier le code]
Le banquier Atticus possédait un vaste domaine à Buthrote.
Jules César avait décidé d'établir là une colonie pour quelques milliers de ses vétérans. Il mit à l'amende la ville, qui ne put payer l'impôt. On saisit donc une partie du territoire pour établir la colonie.
Atticus risquait donc d'y perdre gros. Il fit intervenir ses relations pour négocier avec César, devenu dictateur. On arriva à un accord : Atticus paya l'amende ( à charge pour lui de se la faire rembourser ultérieurement par Buthrote) et César s'engagea à publier un édit annulant la création de la colonie.
Mais César fut assassiné avant publication de l'édit en question. Atticus se trouvait doublement piégé, d'autant plus que les vétérans de César arrivaient déjà sur place.
Par la correspondance de Cicéron, nous connaissons tous les efforts que Cicéron et Atticus déployèrent le reste de l'année 44 pour faire publier cet édit. On les voit rameuter tout leur réseau d'influence, ce qui nous renseigne également sur un pan méconnu des mécanismes de la prise de décision à la fin de la république romaine.
On ignore le résultat qu'ils obtinrent, mais la colonie fut fondée.
Butrint dans la littérature[modifier | modifier le code]
Virgile dans l'Énéide, fait allusion aux anciennes portes de la ville, qui rappellent à Énée celles de la ville de Troie : les portes Scées[3].
C'est également, sous le nom de Buthrote, le lieu où Racine situe l'action de sa tragédie Andromaque, en tant que siège du palais de Pyrrhus[4].
Galerie[modifier | modifier le code]
Site archéologique[modifier | modifier le code]
- Site archéologique
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Ancien amphithéâtre
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Prytanée
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Agora
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Temple d'Asclepios
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Porte du Lion
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Autres sites[modifier | modifier le code]
- Autres sites
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Chapelle baptismale
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Ancienne basilique
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Forteresse vénitienne
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Forteresse vénitienne
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Tour vénitienne
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Voir aussi[modifier | modifier le code]
Filmographie[modifier | modifier le code]
- Butrinti, film documentaire du réalisateur albanais Vladimir Prifti (2001), récompensé au 9e Festival international du film d'archéologie de Bordeaux en 2004 (Meilleure narration cinématographique).
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des villes d'Albanie
- Parc national de Butrint
- Château triangulaire vénitien
- Château d'Ali Pacha
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Butrint », sur UNESCO (consulté le ), avec extension en 1999 et modification mineure en 2007
- Elisabeth Deniaux, « Un exemple d'intervention politique : Cicéron et le dossier de Buthrote en 44 av. J.-C », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, (lire en ligne)
- Virgile, Énéide [détail des éditions] [lire en ligne], II, 350
- Début d'Andromaque (Wikisource).
