Burning Days

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Burning Days

Titre original Kurak Günler
Réalisation Emin Alper
Scénario Emin Alper
Musique Stefan Will
Acteurs principaux

Selahattin Paşalı

Sociétés de production 14 Films
Ay Yapim
Pays de production Drapeau de la Turquie Turquie
Drapeau de la France France
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Drapeau de la Grèce Grèce
Drapeau de la Croatie Croatie
Genre Film dramatique
Durée 129 minutes
Sortie 2022

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Burning Days (Kurak Günler) est un film turc réalisé par Emin Alper, sorti en 2022.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Un jeune procureur, Emre, vient d'être nommé dans une ville perdue d'Anatolie. La ville, rongée par la corruption, souffre de coupures d'eau et les terres sont ravagées par l'érosion des dolines. Emre se retrouve mêlé à une affaire de viol[1].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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  • Titre original : Kurak Günler
  • Titre international : Burning Days
  • Réalisation et scénario : Emin Alper
  • Première assistante-réalisatrice : Damla Kirkali
  • Musique : Stefan Will
  • Décors : Nadide Argun
  • Costumes : Öykü Ersoy
  • Direction artistique : Ceyda Yuceer
  • Photographie : Hristos Karamanis
  • Montage : Eytan Ipeker et Özcan Vardar
  • Son : Kresimir Rodic
  • Production : Kerem Çatay et Nadir Öperli
    • Coproduction : Michael Weber, Yorgos Tsourgiannis, Maarten Swart, Fatih Sakiz, Laurent Lavolé, Anita Juka, Viola Fügen, Stienette Bosklopper
    • Production associée : Irem Akbal, Paulina Krizic, Cigdem Mater, Nikos Moutselos, Maya Scherr-Willson, Laura Sinovcic
  • Sociétés de production : 14 Films, Ay Yapim
  • Sociétés de distribution : Bir Films (Turquie), Memento Distribution (France), Microkosmos (Grèce), Trigon-Film (Suisse)
  • Budget : n/a
  • Pays de production : Drapeau de la Turquie Turquie, Drapeau de la France France, Drapeau de l'Allemagne Allemagne, Drapeau de la Grèce Grèce, Drapeau de la Croatie Croatie
  • Langue originale : turc
  • Genre : Film dramatique
  • Durée : 129 minutes
  • Dates de sortie :

Distribution[modifier | modifier le code]

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Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Choix des interprètes[modifier | modifier le code]

Tournage[modifier | modifier le code]

Le film est tourné à Kayseri, au pied du mont Erciyes.

Accueil[modifier | modifier le code]

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Burning Days
Score cumulé
SiteNote
Allociné3.7 étoiles sur 5
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Écran Large3.7 étoiles sur 5
L'Obs3 étoiles sur 5
Le Journal du dimanche3 étoiles sur 5
Première4 étoiles sur 5

En France, le site Allociné propose une moyenne de 3,75, fondée sur 23 critiques de presse[2].

Pour Bande à part, Nadia Meflah parle d'un film « solaire et sombre, ce thriller politique met en lumière, au risque de se brûler, ce qui se joue depuis le trop long mandat de Recep Tayyip Erdogan, à savoir l’institutionnalisation de la corruption doublée d’un système de terreur. »[3].

Selon Judith Beauvallet du site Écran Large, il s'agit d'un film « dont la colère sourde s'exprime au travers d'une mise en scène envoûtante et d'un casting parfait. Burning Days se sert du réel, et du réel seulement, pour créer de l'épouvante autour d'une situation sociale et politique alarmante. Un séduisant cauchemar. »[4].

Pour Jérôme Garcin (L'Obs), « La force de ce film au scénario dédaléen, qui réconcilierait Nuri Bilge Ceylan et Asghar Farhadi, repose aussi sur ses équivoques : qui manipule qui ? Le chevalier blanc est-il vraiment si blanc, et son allié journaliste, si sincère ? »[5].

Pour Étienne Saurin (Le Figaro) « Burning Days, présenté au dernier Festival de Cannes dans la section Un certain regard, tient du western et du thriller paranoïaque. Plus Emre enquête et envoie les notables en prison, plus il construit lui-même le piège qui finira par l'enfermer. A voir. »[6].

Selon Stéphanie Belpêche (Le Journal du dimanche) « Emin Alper impressionne avec sa mise en scène, qui brille par son découpage des plans remarquable et orchestre une montée en puissance progressive. Jusqu’à flirter avec le western. »[7].

Pour Thierry Chèze (Première) : « Burning Days raconte le choc tellurique entre Turquie d’en haut et d’en bas, entre progressisme et populisme, où tous les coups semblent permis pour que rien ne change, sur fond de masculinité toxique. Le tout dans une ambiance de pur cauchemar où, par une réalisation inspirée, le réalisme flirte régulièrement avec le fantastique. »[8].

Box-office[modifier | modifier le code]

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Drapeau de la France France 77 823 entrées en cours 2

Pour son premier jour d'exploitation en France, Burning Days réalise 10 071 entrées, dont 5 739 en avant-premières, pour un total de 301 séances proposées[9]. En comptant pour ce premier jour les avant-premières, le film se positionne en cinquième place du box-office des nouveautés pour sa journée de démarrage, derrière Misanthrope (10 515) et devant Beau Is Afraid (9 199)[10].

Au bout d’une première semaine d’exploitation dans les salles françaises, le long-métrage totalise 45 633 entrées, pour 2 004 séances proposées. Si l'on ne tient pas compte des avant-premières, alors Burning Days figure en dix-septième place au box-office hebdomadaire, derrière John Wick : Chapitre 4 (48 526) et devant Beau Is Afraid (30 708)[11].

Controverse[modifier | modifier le code]

À sa sortie, le film fait polémique parce qu'il suggère une attirance homosexuelle entre deux personnages[1]. Il est accusé par le gouvernement de « propagande LGBT »[12]. Le ministère de la Culture turc exige le remboursement des aides accordées au film, sous le prétexte que le film n'a pas suivi le scénario qui leur était présenté, qui ne mentionnait pas d'homoérotisme[13].

Distinctions[modifier | modifier le code]

(en) Récompenses pour Burning Days sur l’Internet Movie Database

Récompenses[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « The film ‘Burning Days’ is a grim reflection of Turkey's current political situation », sur Global Voices, (consulté le ).
  2. « Critiques presse pour le film Burning Days », sur Allociné (consulté le ).
  3. Nadia Meflah, « Burning Days d’Emin Alper Au bord du gouffre », sur bande-a-part.fr, (consulté le )
  4. Judith Beauvallet, « Burning days : critique d'un brûlot brûlant », sur ecranlarge.com, (consulté le )
  5. Jérôme Garcin, « « Burning Days », « Beau is Afraid », « Quand tu seras grand »… Les films à voir (ou pas) cette semaine », sur L'Obs, (consulté le )
  6. Étienne Saurin, « Beau is afraid, Misanthrope, Burning days... Les films à voir ou à éviter cette semaine », sur Le Figaro, (consulté le )
  7. Stéphanie Belpêche, « Les films à voir ou à éviter la semaine du 26 avril », sur Le JDD, (consulté le )
  8. Thierry Chèze, « Beau is afraid, Misanthrope, Le Jeune Imam: Les nouveautés au cinéma cette semaine », sur Première, (consulté le )
  9. Tanguy Colon, « Box-office 1er jour : Notre tout petit petit mariage talonné par Le Jeune Imam », sur boxofficepro.fr, (consulté le )
  10. Brigitte Baronnet, « Box-office : face à Ahmed Sylla et Camille Lou, Le Jeune imam crée la surprise pour le 1er jour France », sur Allociné, (consulté le )
  11. Tanguy Colon, « Box-office hebdo : Super Mario Bros file vers les 6 millions d’entrées », (consulté le )
  12. « «Burning Days», brûlant », sur Libération (consulté le )
  13. « Avec sa tension homoérotique, le film “Burning Days” déclenche les foudres du gouvernement turc », sur Les Inrockuptibles, (consulté le ).
  14. a et b (tr) « Kurak Günler / Burning Days », sur Festival international du film d'Ankara (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Baptiste Roux, « Non, ce pays n'est pas pour le jeune homme », Positif, no 747, Institut Lumière/Actes Sud, Paris, , p. 14-16, (ISSN 0048-4911)
  • Propos d'Emin Alper recueillis par Emmanuel Raspiengeas et Baptiste Roux , « Emin Alper : « J'aime m'attacher à des êtres au bord du gouffre » », Ibid., p. 17-21

Liens externes[modifier | modifier le code]