Burbach (Bas-Rhin)

Burbach | |
![]() | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Bas-Rhin (Strasbourg) |
Arrondissement | Saverne |
Canton | Ingwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Alsace Bossue |
Maire Mandat |
Claude Terrasson 2014-2020 |
Code postal | 67260 |
Code commune | 67070 |
Démographie | |
Gentilé | Burbachois |
Population municipale |
271 hab. (2016 ![]() |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 54′ 06″ nord, 7° 06′ 45″ est |
Altitude | Min. 238 m Max. 348 m |
Superficie | 6,34 km2 |
Localisation | |
modifier ![]() |
Burbach est une commune française située dans le département du Bas-Rhin, en région Grand Est.
Depuis 1793, cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est située dans la région naturelle de l'Alsace Bossue. Elle est à 7 km de Sarre-Union et à 8 km de Drulingen, près de la route D 1061 qui relie Phalsbourg à Sarrebruck. Burbach est également un ruisseau du village. Le Vogelslach est le ruisseau qui baigne le village. La ligne de bus 410[1] du réseau 67 possède un arrêt au lieu-dit du Windhof. L'autoroute A4 est accessible par la sortie 43 à 3 km du village.
Écarts et lieux-dits[modifier | modifier le code]
- Windhof sur la route D 1061 à l'est, partagé avec la commune de Berg. Le restaurant semi-gastronomique et traditionnel Le Windhof se trouve dans ce lieu-dit[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Burbach (en francique rhénan : Burbàch) signifie (la propriété près du) bourbier et fait allusion au ruisseau éponyme : le Burbach (la source boueuse). C'est un mot d'origine gauloise (Borvacum = le bourbier) auquel on a ajouté le suffixe germanique -bach : le ruisseau[3].
Histoire[modifier | modifier le code]
Avant 1793, la commune appartenait au comté de Sarrewerden[4], devenant par la suite alsacienne.
Abandonnés par ses habitants en 1527, Burbach et son annexe Willer furent repeuplés en 1559, par les réfugiés calvinistes venus de Normandie et de Lorraine. Au cours du XVIIIe siècle, le village, qui appartenait alors aux comtes de Nassau-Sarrewerden, a joué un rôle de premier plan dans l'histoire. Il arriva parfois même que la commune décida de vouloir former une république indépendante.
En 1722, le maire, Jean Marquis, fut avec Dominique Striebel de Weyer l'un des meneurs de la rébellion des paysans. Abraham Bläss, soldat de la Révolution et futur procureur de la commune, fut le premier à y chanter la Marseillaise. Le 24 octobre 1792, des jeunes de Burbach se rendirent avec ceux de Schopperten et de Keskastel à Neusaawerden pour bastionner Ebel, le dernier bailli des princes de Nassau-Weilbourg, et le forcer à fuir en Allemagne. Burbach fut la première commune du comté à demander son rattachement à la France révolutionnaire.
Le tilleul au centre du village occupa une place très importante dans la vie communale puisque les hommes s'y réunissait autour pour prendre les décisions les plus importantes. Au printemps, lors de la nuit des sorcières, il servait également de point de regroupement aux charrettes de fumiers déplacées pas les garnements du village.
Malgré des périodes noires et des violences suscitées par la présence de plusieurs religions, les différentes confessions essayèrent de cohabiter paisiblement. En 1850, on dénombrait à Burbach 294 luthériens, 199 réformés, 11 catholiques et 11 israélites.
Légende[modifier | modifier le code]
Le village de Burbach est réputé dans les localités voisines pour sa légende sur le tilleul du village, ancien arbre situé au centre de la commune. En effet, ce majestueux tilleul fut le théâtre d'une ancienne histoire.
Il y a très longtemps, la rencontre entre un petit garçon et un écureuil fit naître une grande amitié. Peu avant décembre, l'écureuil commençait à faire des provisions afin d'hiberner durant l'hiver. Il alla ramasser avec son nouvel ami des milliers de noisettes et alla les cacher à l'intérieur du tilleul, celui-ci possédait à l'époque un trou qui permettait d'y pénétrer. La neige et le froid venu, les deux amis se réfugièrent dans le grand arbre pour y dormir et manger tout l'hiver. À l'arrivée du printemps, le petit enfant n'arrivait plus à sortir du trou. Celui-ci s'était rétréci comme si une mystérieuse force en avait décidé ainsi. Entendant les cris de l'enfant, les habitants du village accoururent pour aider le petit garçon. L'écureuil, effrayé par la foule, s'enfuit loin dans la forêt. Incapable de venir en aide à l'enfant, les habitants décidèrent de fermer le trou avec une grosse pierre et de le laisser à l'intérieur, afin de cacher cette tragédie honteuse aux villages voisins. De nos jours, l'ouverture de l'arbre est toujours fermée et on raconte que chaque année, à l'approche de l'hiver, un écureuil passe devant le tilleul afin d'y déposer une noisette.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Burbach se blasonnent ainsi :
|
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[6]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[7].
En 2016, la commune comptait 271 habitants[Note 1], en diminution de 12,3 % par rapport à 2011 (Bas-Rhin : +2,01 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Monuments[modifier | modifier le code]
L'archéologue Robert Fohrer et son équipe ont exploité, à partir de 1906, un important gisement, attestant, à l'époque interglaciaire, la présence en ce lieu et dans la vallée de la Sarre de rhinocéros, d'hippopotames, d'éléphants et d'hommes primitifs. Ainsi, un rhinocéros en pierre a été construit et s'élève au milieu du village.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- « Horaires du bassin de Saverne - Alsace Bossue », sur www.bas-rhin.fr (consulté le 18 mars 2016)
- « Restaurant Le Windhof - Burbach », sur www.tourisme-alsace.com (consulté le 18 mars 2016)
- Lieux dits dictionnaire étymologique et histroique des noms de lieu en Alsace, Michel Paul Urban, Editions du Rhin 2003
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le 24 mai 2009)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.