Browning M1910

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Browning M1910
Image illustrative de l'article Browning M1910
Profil gauche du Browning M1910.
Présentation
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Type Pistolet semi-automatique
Munitions 9 mm court ou 7,65 mm Browning
Fabricant FN Herstal
Période d'utilisation 1910
Durée de service 1912 - 1978
Poids et dimensions
Masse (non chargé) 570-590 g
Longueur(s) 152 mm[1]
Longueur du canon 88 mm[1]
Caractéristiques techniques
Mode d'action simple action avec percuteur lancé
Portée 25 m
Portée pratique 15 m
Cadence de tir 16 coups/minute
Capacité 6 coups (9 mm) ou 7 coups (7,65 mm)
Viseur Hausse et guidon
Browning M 1910 partiellement démonté

Le Browning 1910 fut commercialisé par la Fabrique Nationale Belge de Herstal (FN Herstal) de 1912 à 1978 (bien que la production ait cessé en 1975) pour succéder au célèbre Browning M1900. Cette arme de poing est due à John Browning. Il fut employé comme arme de police et/ou de guerre par de nombreux pays européens, asiatiques et africains. Il fut disponible en 2 calibres (7,65 mm et 9 mm court) et en plusieurs finitions pour les tireurs civils. Son principal dérivé est le Browning 10/22.

Cette arme est utilisée lors des assassinats de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche et de son épouse (1914)[2], évènement déclencheur de la Première Guerre mondiale. Le même modèle fut utilisé lors de l'assassinat de Paul Doumer[3], président de la République française (1932), ainsi que pour diverses activités criminelles dans le monde.

Mécanisme[modifier | modifier le code]

Le Browning 1910 fonctionne grâce à une platine simple action, un percuteur lancé et une culasse non calée. Il possède une sûreté manuelle située derrière la plaquette de crosse gauche à laquelle est associée une pédale qu'il faut enfoncer avec la paume pour manœuvrer la culasse ou pour tirer. Le ressort récupérateur est autour du canon. Les organes de visée sont fixes et formés d'un guidon demi-lune et d'un cran de mire entaillé. L'arme dispose également d'un crochet de chargeur sis sous la poignée

Avantages et inconvénients en usage policier[modifier | modifier le code]

Entre 1945 et 1970, le M10 fut en service dans la Gendarmerie nationale et les polices françaises (police urbaine, Renseignements généraux et police judiciaire). En 1983, Michel Malherbe dans Les Armes de la Police Nationale juge le FN 10 comme un pistolet relativement précis, facilement dissimulable et d'une masse assez faible. Mais il souffre de son mécanisme aujourd'hui dépassé et de l'absence de chien externe[contexte nécessaire]. De plus la 7,65 mm est une munition trop faible. Enfin, le percuteur est fragile et il existe des jeux importants entre la culasse et la glissière.

Données numériques[modifier | modifier le code]

  • Munitions: 7,65 Browning (.32ACP) et 9 mm court (.380ACP)
  • Masse à vide
    • en 7,65 mm : environ 590 g
    • en 9 mm : environ 570 g
  • Longueur
    • totale : 15,3 cm
    • du canon: 8,8 cm
  • Chargeur
    • en 7,65 mm : 7 cartouches
    • en 9 mm court : 6 cartouches

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Ian Hogg et Rob Adam, Jane's Guns Recognition Guide, Italie, HarperCollins, , 1re éd., 512 p. (ISBN 978-0-00-470979-6)
  2. Kate Connolly, « Found: the gun that shook the world », The Daily Telegraph,‎ (lire en ligne)
  3. Amaury Lorin, « Un "régicide républicain" : Paul Doumer, le président assassiné (6 mai 1932) », Criminocorpus, revue hypermédia, Varia, mis en ligne le 17 novembre 2011, consulté le 11 avril 2012.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Martin J. Dougherty, Armes à feu : encyclopédie visuelle, Elcy éditions, 304 p. (ISBN 9782753205215), p. 76.

Cette notice est issue de la lecture des revues spécialisées de langue française suivantes :

  • Cibles (Fr)
  • AMI/ArMI/Fire (B)
  • Gazette des armes (Fr), notamment HS No 15
  • Action Guns (Fr)