Breugnon

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Breugnon
Breugnon
La mairie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne
Maire
Mandat
Sébastien Reverdy
2020-2026
Code postal 58460
Code commune 58038
Démographie
Gentilé Breugnonnais, Breugnonnaise
Population
municipale
151 hab. (2021 en diminution de 15,17 % par rapport à 2015)
Densité 11 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 25′ 45″ nord, 3° 27′ 11″ est
Altitude Min. 163 m
Max. 240 m
Superficie 13,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Clamecy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clamecy
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Breugnon
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Breugnon

Breugnon est une commune française, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Breugnon est située dans le département de la Nièvre en Bourgogne-Franche-Comté. Elle fait partie de la communauté de communes Haut Nivernais-Val d'Yonne. La commune comprend deux hameaux : Latrault et Villaine.

Sa superficie est de 1 335 hectares. Son altitude moyenne est de 201 mètres.

Le village est implanté au nord-ouest de la Nièvre, à 67 km de Nevers (par la route), dans le canton de Clamecy. Il est situé à 9 km à l’est de Varzy et à 19 km au sud de Clamecy, son chef-lieu d'arrondissement. La voie de communication principale qui permet d'y accéder est la route nationale 151.

En 2017, la commune compte 169 habitants.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est arrosée par le Paintrou.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 808 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 7,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Clamecy », sur la commune de Clamecy à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 707,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −14 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Breugnon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Clamecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (53,9 %), prairies (37,3 %), forêts (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Breugnon dériverait du nom d’homme germanique Brun-, latinisé en Brunius, avec le suffixe -onem[14]. La première occurrence du nom de la commune date de 1286 : Breugnone[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

  • Dans la nuit du 24 au 25 juin 1844, un incendie éclate dans le village de Villaine. 32 maisons sont la proie des flammes[18]. Le maire de l’époque, Louis Bréchu, fait preuve d’une abnégation remarquable. Au lieu de sauver son mobilier, qui a entièrement été détruit par l’incendie, il s’est exclusivement occupé à disputer aux flammes les papiers et archives de la mairie[19].
  • 1854 : épidémie de choléra.
  • En 1911[20], le nombre d'habitants de Breugnon, qui compte 104 maisons (dont 19 sont inhabitées), s'élève à 277 individus. La commune compte un instituteur, un curé (Maurice Fougeroux, né en 1873 à Cosne), un garde champêtre et deux cantonniers. Il n’y a que deux commerçants : un aubergiste et une épicière. Les artisans sont également très peu nombreux : 3 maréchaux-ferrants et 3 charrons. L’écrasante majorité des habitants actifs exerce la profession de cultivateur (105 individus), suivie par les domestiques (23, dont la plupart sont également cultivateurs). On recense également dans la commune 2 retraités et 1 manœuvre. Au total, on relève à Breugnon 11 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1911, ni médecin ni notaire ni sage-femme. Il n’y a aucun étranger parmi les habitants et, contrairement à bon nombre de communes nivernaises, les familles du village n’accueillent aucun enfant assisté de la Seine.

Seigneurs[modifier | modifier le code]

  • François Girardot, sieur de Préfond, l’un des officiers du prince de Condé, seigneur de Breugnon, Latrault et Villaine (1682).
  • Claude-Marie Dodard, chevalier, seigneur de Saint-Andelain, Breugnon, les Chazeaux, les Écuyers, Neuville et autres lieux, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis (1772) [21].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

liste des maires successifs de Breugnon
identité période profession
Jean-Baptiste Paillard 1793-1811
Joseph Girault
Jaques Renard 1813-1830
Jaques Gaudry 1830-1837
Théodore Rollin 1837-1840
Louis Brechu 1840-1848
Jean-Baptiste Paillard 1848-1851
Jaques Gaudry 1851-1853
Hubert Noireaux 1853-1860
Pierre Caillat 1860-1876
Claude Girault 1876
Augustin Renard 1876-1880
Théodore Renard 1881-1892
Jean-Baptiste Mannevy 1892-1904
Louis Edmond Millot 1904-1912
Octave Jules Paillard 1912-1925
Marcel Prieur 1925-1946
Raymond Miguaise 1946-1977
Lucien Picq 1977-1983
Chantal Reverdy 1983-2001
Yves Duvignaud 2001-2020 professeur de lettres
Sébastien Reverdy 2020-

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[23].

En 2021, la commune comptait 151 habitants[Note 4], en diminution de 15,17 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
483471558467483473471501501
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
449460446426419422401400359
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
341323277235243213209187212
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
212197200180168157166169177
2018 2021 - - - - - - -
165151-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[24] puis Insee à partir de 2006[25]. |recens-prem=2008 |nombr.)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Monument aux morts.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame, datant du XIIIe siècle mais presque entièrement reconstruite au XVIe siècle[26].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Breugnon et Clamecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Clamecy », sur la commune de Clamecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Clamecy », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Librairie Guénégaud, 1989.
  15. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre, 1865.
  16. Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 698.
  17. Jean Née de La Rochelle, Pierre Gillet et Jean-François Née de La Rochelle, Mémoires pour servir à l'histoire civile, politique et littéraire, à la géographie, et à la statistique de la Nièvre et des petites contrées qui en dépendent, vol. I, Bourges, J.-B.-C. Souchois, , 424 p. (lire en ligne), p. 228.
  18. L’Écho de la Nièvre, 2 juillet 1844.
  19. Bulletin des lois et ordonnances développées... à l’usage des maires, Paris, 1844, sur gallica.bnf.fr.
  20. Archives départementales de la Nièvre, Recensement de 1911, 6 M 038/1.
  21. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, département de la Nièvre, 1891.
  22. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  23. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  24. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  25. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  26. Georges de Soultrait, Répertoire archéologique du département de la Nièvre, 1875.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]