Boulevard de l'Hôpital
5e, 13e arrts Boulevard de l'Hôpital
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Situation | ||
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Arrondissements | 5e 13e |
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Quartiers | Jardin-des-Plantes Salpêtrière |
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Début | Place Valhubert | |
Fin | Place d'Italie | |
Morphologie | ||
Longueur | 1 395 m | |
Largeur | 43 m | |
Historique | ||
Création | 1760 | |
Dénomination | 9 août 1760 | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 4567 | |
DGI | 4649 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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Le boulevard de l'Hôpital est un boulevard du 13e arrondissement de Paris qui longe aussi le 5e arrondissement.
Situation et accès
Long de 1 395 mètres, il part de la gare de Paris-Austerlitz, en prolongement du pont d'Austerlitz, et monte en pente douce vers la place d'Italie qu'il rejoint à l'angle de la mairie d'arrondissement. Il dessert le Jardin des plantes et l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Il suit le parcours de la ligne 5 du métro sur quatre stations.
Le boulevard est un axe de circulation automobile important, bordé d'établissements publics (commissariat général du 13e, Maison des sciences économiques s'ajoutent à ceux qui ont été cités plus haut), il comporte assez peu de commerces et d'activités de loisir en dehors des boutiques de proximité et des brasseries proches de la gare de Paris-Austerlitz.
Le campus principal de l'école d'ingénieurs Arts et Métiers ParisTech (ENSAM) est installé au no 151. C'est le centre d'enseignement et de recherche (CER) le plus important de France, il accueille 950 élèves de dernière année[1].
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Boulevard de l'Hôpital, perspective vers la place d'Italie.
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Gare d'Austerlitz, côté boulevard de l'Hôpital.
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Viaduc du métro.
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Arts et Métiers ParisTech (ENSAM).
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Entrée du groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière.
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Résidence Campo-Formio.
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Carrefour du boulevard avec la place d'Italie.
Origine du nom
Cette voie porte ce nom en raison de son voisinage de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
Historique
Le boulevard de l'Hôpital est l'un des « boulevards du Midi » de Louis XIV, dont la construction devait compléter la ceinture de boulevards déjà réalisée sur la rive droite. Le tracé prévu par Pierre Bullet vers 1670 symétrique de celui des boulevards du nord en cours d'aménagement, aboutissait au bord de la Seine près de la porte Saint-Bernard. Ce tracé fut reporté à l'est du jardin du Roi (actuel jardin des Plantes) par un arrêt du 4 novembre 1684. Une courte allée reliant le Jardin du Roi à la Seine fut aménagée en 1687 à l'emplacement de l'actuel Jardin des plantes, à l'ouest du futur boulevard de l'Hôpital nommée "rempart Saint-Victor". Un chantier, dépôt de bois, s'installa en 1735 dans ce secteur inhabité sur cette allée qui fut ensuite supprimée à la demande de Buffon pour agrandir le jardin du roi. En 1752, le bureau de la ville décida de paver et de planter d'arbres un chemin qui existait partiellement à cette date correspondant au boulevard de l'Hôpital[2]. Par ailleurs, l'ensemble du projet de boulevards du Midi est relancée par un arrêt du 9 août 1760.
Les travaux ont avancé lentement et le boulevard a finalement ouvert dans les années 1760. C'était alors le départ de la route de Fontainebleau, qui se poursuivait par l'actuelle avenue d'Italie[3]. Cet itinéraire était plus commode pour les cavaliers et les véhicules que celui existant depuis l'Antiquité par l'étroite et encombrée rue Mouffetard. C'est ce parcours qu'évoque Gustave Flaubert dans l'Éducation sentimentale : "On s'arrêta longtemps à la barrière [barrière d'octroi à l'emplacement de l'actuelle place d'Italie]. On descendit le boulevard au grand trot. [...] Enfin la grille du Jardin des plantes se déploya.[4] »
La partie située du côté des numéros impairs entre la rue Pinel et la rue Fagon marquait la limite des abattoirs de Villejuif.
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Plan de 1708 : allée tracée en 1687 abandonnée ensuite
Modèle:Message galerie Au XIXe siècle, le boulevard était loin d'être animé mais un peu moins désert que les autres boulevards du Midi. Un guide de 1828 indique que «sur le boulevard de l’Hôpital, le mouvement de population recommence un peu ; on trouve des promeneurs, de jolis cafés et de beaux restaurants avec jardins.[5] »
Victor Hugo évoque le boulevard en 1823 dans les Misérables : «Il y a quarante ans, le promeneur solitaire qui s’aventurait dans les pays perdus de la Salpêtrière, et qui montait par le boulevard jusque vers la barrière d’Italie, arrivait à des endroits où l’on eût pu dire que Paris disparaissait. Ce n’était pas la solitude, il y avait des passants ; ce n’était pas la campagne, il y avait des maisons et des rues ; ce n’était pas une ville, les rues avaient des ornières comme les grandes routes et l’herbe y poussait ; ce n’était pas un village, les maisons étaient trop hautes. Qu’était-ce donc ? C’était un lieu habité où il n’y avait personne, c’était un lieu désert où il y avait quelqu’un ;c’était un boulevard de la grande ville, une rue de Paris, plus farouche la nuit qu’une forêt, plus morne le jour qu’un cimetière.[6] »
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Le boulevard près de l'abattoir au début du XIXe siècle
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Boulevard de l'hôpital en 1822, par Christophe Civeton.
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Le boulevard de l'Hôpital en 1888 (photo de Charles Marville)
Dan;s les projets de rénovation de Paris de l'après-guerre (plan d'urbanisme directeur de 1959), le boulevard de l'Hôpital devait être intégré dans une autoroute urbaine traversant Paris du sud au nord, qui aurait rejoint le boulevard Richard-Lenoir sur la rive droite. Ce plan n'a jamais été mis en œuvre, de sorte que le tracé du boulevard n'a guère évolué depuis les origines.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- Le jardin des plantes de Paris.
- L'un des sites des Arts et Métiers ParisTech, construit en 1910 par Roussi, à l'emplacement des abattoirs de Villejuif détruits en 1907-1908.
- La gare d'Austerlitz.
- Nos 12-13 : Gang Recording Studio.
- L'hôpital de la Pitié-Salpêtrière
- No 33 : bureau de poste.
- Au no 34 exerça Ralph Messac de 1986 à 1992.
- Nos 47 à 83 : l'hôpital de la Salpêtrière.
- No 68 : emplacement de l'ancienne Maison Vaysset (« Vaysset, bougnat, vend du bon vin »), devenu aujourd'hui un restaurant asiatique.
- No 76 : Lieu de naissance de Jacques Chaban Delmas, premier ministre, député de la Gironde et maire de Bordeaux.
- No 82 : église Saint-Marcel, construite en 1856 pour remplacer un édifice plus ancien.
- No 122 : une des entrées du jardin d'immeubles du boulevard de l'Hôpital.
- No 153 : siège de la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs.
- La barrière des Deux-Moulins, du mur des Fermiers généraux, était située à l'angle de la rue Duméril.
Références
- « Centres et instituts », www.ensam.fr.
- Yoann Brault, Du boulevard au cours du Midi (chapitre dans les Grands boulevards), Paris, Action artistique de la Ville de Paris, , 239 p. (ISBN 2-913246-07-9), p. 112
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 636-640.
- « l'Éducation sentimentale, deuxième partie, chapitre 1, Gallimard Folio. 1974 p.122-123
- « Le véritable conducteur parisien », Richard, éditeur Roy et Compagnie, 1828,p. 323.
- « Les Misérables », Livre quatrième – La masure Gorbeau Chapitre I – Maître Gorbeau.