Bossus-lès-Rumigny
Bossus-lès-Rumigny | |
La mairie. | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Charleville-Mézières |
Intercommunalité | Communauté de communes Ardennes Thiérache |
Maire Mandat |
Patrice Champion 2020-2026 |
Code postal | 08290 |
Code commune | 08073 |
Démographie | |
Population municipale |
94 hab. (2021 ) |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 50′ 22″ nord, 4° 15′ 27″ est |
Altitude | Min. 178 m Max. 241 m |
Superficie | 8,14 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Signy-l'Abbaye |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Bossus-lès-Rumigny est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le Ton[1],[Carte 1].
Le Ton, d'une longueur de 56 km, prend sa source dans la commune d'Auvillers-les-Forges et se jette dans l'Oise (rive gauche) à Étréaupont, après avoir traversé 15 communes[2].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 929 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Signy-l'abbaye », sur la commune de Signy-l'Abbaye à 20 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 060,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Bossus-lès-Rumigny est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (89,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,5 %), prairies (44,3 %), forêts (6,3 %), zones urbanisées (3,9 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes « de altaribus [...], de Buxito », altare de Buxut en 1113 (Cartulaire de Saint-Nicaise, p. 237) ; altare de villa que dicitur Buisud en 1125 (id., p. 201) ; altare de Buxut 1160 (id., p. 205) ; decima de Bussuth entre 1185 et1188 (id., p.251) ; altare de Buxito cum capellania en 1190 (id., p. 457) ; infra territorio de Bossut en 1214 (id., p. 248)[15].
Dérivé du mot buis « buissière », résultant du germanique buksōƿu, collectif de buks, emprunté au latin buxus[15]. On peut le rapprocher de plusieurs noms de communes de Wallonie, comme Boussu-en-Fagne (région de Philippeville), Boussu-lez-Mons (région de Mons) et Boussu-lez-Walcourt (région de Thuin), analysés par Jules Herbillon[16]. En fait, l’hypothèse est empruntée à Maurits Gysseling[15].
Du germanique *busk et du suffixe collectif -ud « lieu boisé de buis ».[pas clair]
La préposition « lès » permet de signifier la proximité d'un lieu géographique par rapport à un autre lieu. En règle générale, il s'agit d'une localité qui tient à se situer par rapport à une ville voisine plus grande. La commune de Bossus indique qu'elle se situe près de Rumigny.
Histoire
[modifier | modifier le code]On a trouvé sur le territoire de Bossus-lès-Rumigny des tombes, des urnes et de la monnaie du temps des Romains.
Au début de la période féodale, la forteresse de Bossus-lès-Rumigny, aussi nommé Bossut, appartient aux comtes du Hainaut. En 974, l'empereur Othon II le Roux prend la forteresse, et la donne aux fils du seigneur de Rumigny ; mais, manquant l'appui de la France, ceux-là perdent très vite Bossus et en même temps Rumigny au comte du Hainaut.
Pendant la bataille de Rocroi (1643), le Grand Condé campait deux jours à Bossus-lès-Rocroi[17].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Bossus-lès-Rumigny a adhéré à la charte du parc naturel régional des Ardennes, à sa création en décembre 2011[20].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 94 habitants[Note 2], en évolution de −7,84 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de Bossus-lès-Rumigny se blasonnent ainsi : D'or à la bande de gueules côtoyée de deux cotices de sinople crénelée à senestre et bastillée à dextre, accompagnée de deux fleurs de lys du même. |
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]L'église Saint-Martin
[modifier | modifier le code]L'édifice est une église fortifiée, construite en 1575.
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Le chevet fortifié de l'église.
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La façade.
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Intérieur de la nef.
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Statue de saint Martin de Tours dans l'église.
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Statue d'un saint dans l'église.
Autres lieux
[modifier | modifier le code]- Les ruines du château féodal de la Hayette.
- L'ancienne papeterie Charlier, actuellement maison.papeterie
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Le monument aux morts.
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Le Thon (rivière) à Bossus-lès-Rumigny.
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Entrée de Bossus-lès-Rumigny.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Martin Foisy, ancêtre des Foisy d'Amérique, est né dans le village en 1643. Il a émigré en Nouvelle-France vers 1661[25],[26].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Bossus-lès-Rumigny » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Bossus-lès-Rumigny », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « le Ton »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bossus-lès-Rumigny et Signy-l'Abbaye », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Signy-l'abbaye », sur la commune de Signy-l'Abbaye - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Signy-l'abbaye », sur la commune de Signy-l'Abbaye - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Michel Tamine, Toponymes, anthroponymes, autres noms propres : Quelques toponymes issus de la petite végétation arbustive en Champagne-Ardenne : le buis, vol. 61, coll. « Nouvelle revue d'onomastique », , Toponymes issus de la petite végétation arbustive en Champagne-Ardenne : le buis 99-100.
- Les noms des communes de Wallonie : Crédit communal, Bruxelles, coll. « Histoire », , p. 181.
- Revue des Sociétés savantes des Départements, vol2, 1859, pg.41
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- Création du PNR des Ardennes
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- (en) Jan Gregoire Coombs, Our Tangled French Canadian Roots, (lire en ligne)
- Bertrand Bellemare, Lucien Bellemare et Roger Bellemare, Étienne et Jean Gellineau en Nouvelle-France : ancêtres des familles Bellemare, Gélinas, Lacourse, (lire en ligne)