Bordj El Mokrani

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Bordj El Mokrani
Image illustrative de l’article Bordj El Mokrani
Vue du Bordj El Mokrani
Période ou style Bordj / Château
Type Château
Fin construction XVIe siècle
Destination actuelle Musée
Protection Classé, 2010[1]
Coordonnées 36° 04′ 00″ nord, 4° 46′ 00″ est
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région historique Royaume des Aït Abbès
Localité Bordj Bou Arreridj
Géolocalisation sur la carte : Algérie
(Voir situation sur carte : Algérie)
Bordj El Mokrani

Le Bordj El Mokrani (en arabe: برج المقراني et en tifinagh: ⴱⵓⵔⵊ ⵍⵎⵓⵇⵔⴰⵏⵉ) ou château d’El Mokrani[2], est un bordj situé à Bordj Bou Arreridj[3], dont l'origine remonte au début du XVIe siècle, où il fut construit pour la première fois par Hassan Pacha, fils de Kheir-Eddine[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

L'époque de la Régence d'Alger et du Royaume des Beni Abbès[modifier | modifier le code]

Le bordj fut construit pour la première fois par Hassan Pacha, fils de Kheir-Eddine, mais il a été détruit presque aussitôt par Abd-el-Aziz El Abbassi (frère d'Ahmed Amokrane) sultan du Royaume des Beni Abbès[4].

En 1740, les Turcs vinrent dans la Medjana pour la deuxième fois[5], ils avaient relevé le bordj et y avaient laissé trois cents janissaires[4], mais peu de temps après le bordj était de nouveau démoli par les Mokrani[6], qu'ils avaient renvoyé les survivants des janissaires à Alger, avec une lettre au Pacha, déclarant qu'ils voulaient vivre indépendants[5],[7] et que les Turcs n'aient en aucune circonstance et sous aucun prétexte, à s'occuper de leurs affaires[4]. Les deys reconnurent implicitement cette indépendance en ne réclamant jamais d’impôts aux tribus makhzene des Mokrani (les Hachem, Ayad et Aït Abbas)[5].

La guerre de Mokrani (1871)[modifier | modifier le code]

Transformation en musée (1993)[modifier | modifier le code]

Vers 1967-68, le bordj est cédé par l'armé algérienne à l'APC de Bordj Bou Arreridj. En 1993, l'APC le mis à la disposition de l'Agence nationale d'archéologie pour en faire un musée à la mémoire de la résistance et au combat de l'un des précurseurs de la lutte armée contre l'occupant français, El Hadj El Mokrani et en même temps devenir une bibliothèque de toute la région des Bibans[8].

Galerie photos[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (ar) Journal Officiel de la République Algérienne, « وزارة الثقافة », sur joradp.dz
  2. « Le château d’El Mokrani rouvert », sur algerie360.com
  3. « Bordj EL Mokrani - Bordj Bou Arreridj », sur poste.dz
  4. a b c et d Henri Garrot, Histoire générale de l'Algérie, Impr. P. Crescenzo, , 1189 p. (lire en ligne), p. 807
  5. a b et c Louis Rinn, Histoire de l'insurrection de 1871 en Algérie, Librairie A. Jourdan, 671 p. (lire en ligne), p. 14
  6. Association française pour l'avancement des sciences, Compte-rendu de la 51e session, Cosntantine, Paris, MM. Masson et Cie, (lire en ligne), p. 349
  7. Société archéologique, historique, et géographique du Département de Constantine, Recueil des notices et mémoires de la Société archéologique du département de Constantine, vol. 15 à 16, Constantine, (lire en ligne), p. 261
  8. L'Expression, « Bordj El Mokrani ce site oublié », quotidien,‎ (lire en ligne)