Bonneville (Charente)

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Bonneville
Bonneville (Charente)
La mairie, à Patreville.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Alexandre Gauvin
2019-2020
Code postal 16170
Code commune 16051
Démographie
Population 141 hab. (2016 en diminution de 9,62 % par rapport à 2010)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 50′ 16″ nord, 0° 02′ 25″ ouest
Altitude Min. 59 m
Max. 133 m
Superficie 10,08 km2
Élections
Départementales Val de Nouère
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Val-d'Auge
Localisation
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Bonneville
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Bonneville
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Bonneville
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Bonneville

Bonneville est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine). Depuis le , elle est une commune déléguée de Val-d'Auge.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation et accès[modifier | modifier le code]

Bonneville est une commune rurale de la communauté de communes du Rouillacais située à mi-chemin entre Rouillac, le chef-lieu de son canton, et Aigre, d’une superficie de 1 008 ha.

Elle est aussi à 26 km au nord-ouest d'Angoulême, 7 km de Rouillac (au sud-ouest) et d'Aigre (au nord-est), 5 km de Marcillac-Lanville[1].

Bonneville est à 2 km de Gourville où passe la D 736, route de Ruffec à Saint-Fort-sur-le-Né, passant par Aigre, Rouillac et Jarnac. De petites routes départementales traversent la commune : la D 66 et la D 117 se croisent au bourg, la D 90 passe au sud-ouest[2].

Hameaux et lieux-dits[modifier | modifier le code]

Le hameau le plus important de la commune est Patreville, au nord, où est située la mairie. Le bourg de Bonneville, plus petit, accueille l'église.

Des hameaux plus petits et fermes sont disséminés dans la commune, comme la Ripaudière, la Folie, les Fontaines au sud, ou les Philippons et Chomeau au nord[2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le sol de la commune appartient au calcaire du Jurassique du Bassin aquitain, comme toute la moitié nord du département de la Charente. Bonneville occupe un plateau datant du Jurassique supérieur, plus précisément du Kimméridgien, avec une minuscule zone de Portlandien à son extrémité sud-ouest. Des alluvions récentes (limons et argiles) couvrent sa partie centrale, entre le bourg et Patreville[3],[4],[5].

Le relief est celui de bas plateaux d'une altitude moyenne de 100 m. La vallée du Sauvage traverse le centre de la commune d'ouest en est. Le point culminant est à une altitude de 133 m, situé sur la limite sud près du Breuil. Le point le plus bas est à 59 m, situé sur la limite nord-est le long du Sauvage. Les bourgs de Bonneville et Patreville sont à 80 m d'altitude[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Sauvage entre le bourg et Patreville

La commune est traversée par le ruisseau le Sauvage[6], qui devient l' Auge plus en aval et qui fertilise la vallée et accueille les pêcheurs. L'Auge est un affluent de la Charente en rive droite à Marcillac-Lanville.

Deux petites sources naissent au pied du château des Fontaines, ainsi qu'au logis de la Folie à l'ouest, mais ne sont pas suffisantes pour irriguer. À ce dernier endroit, une bassine a aussi été édifiée[2].

Climat[modifier | modifier le code]

Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Une forme ancienne est Bonavilla (non daté)[7], Bonnavilla en 1146[8].

L'origine du nom de Bonneville remonterait à un nom de personne germanique Bunno auquel est apposé le suffixe -villa, ce qui correspondrait au « domaine de Bunno »[8].

Les noms en -ville en Charente, plus fréquents entre Barbezieux et Châteauneuf, seraient issus des implantations franques après le VIe siècle en Aquitaine, comme au sud-est de Toulouse[9].

Histoire[modifier | modifier le code]

Bonneville était dès le IXe siècle une cure dépendant de l'abbaye de Saint-Cybard, qui y a même possédé un prieuré détruit au XIVe siècle[10].

Les registres de l'état civil remontent à 1673, mais avec des interruptions avant 1714.

Au XVIIe siècle, la paroisse de Bonneville faisait partie de la baronnie de Gourville, et elle relevait comme elle, pour les finances de l'élection de Niort et de la généralité de La Rochelle, pour la justice de la sénéchaussée et présidial de Poitiers, et pour le spirituel de l'évêché d'Angoulême.

Il a existé sur la paroisses de nombreux fiefs, dont deux principaux : les Fontaines et Logerie.

Dès la fin du XVIe siècle, le fief des Fontaines appartenait à la famille de Massougnes, originaire du Poitou, qui y construisit un logis, et y annexa un grand nombre de terres nobles attenantes. En 1850, cette même famille, désignée alors sous le patronyme de Massougnes des Fontaines, le détruisit et le remplaça par un petit château, du goût de son époque[10]. Le domaine fut consacré, dès le XVIIIe siècle, à la production de cognac, et mobilisa un grand nombre d'habitants de la commune.

Logerie, d'abord orthographié l'Augerie, non pas à cause du ruisseau de l'Auge, mais d'une famille Auger qui y habitait, appartenait au XVe siècle aux seigneurs de Barbezières. La terre a par la suite appartenu à de nombreuses familles.

D'autres fiefs étaient la Brousse et les Granges, qui appartenaient aussi, comme Logerie, à différents membres de la famille de Massougnes[10].

Le , la commune fusionne avec Anville, Auge-Saint-Médard et Montigné pour former la commune nouvelle de Val-d'Auge dont la création est actée par un arrêté préfectoral du [11].

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires délégués successifs
Période Identité Étiquette Qualité
janvier 2019 En cours Alexandre Gauvin   Enseignant
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1971 Monsieur Rousseau   Agriculteur
1971 1995 André Roy DVG Agriculteur
1995 2008 Yvan Pérault   Agriculteur
2008 2014 Corinne Verdois   Mendataire Judiciaire
2014 2018 Alexandre Gauvin[12]   Enseignant
Les données manquantes sont à compléter.

Fiscalité[modifier | modifier le code]

La fiscalité est d'un taux de 18,85 % sur le bâti, 57 % sur le non bâti, et 8,60 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).

La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80 % de taxe professionnelle.

Démographie[modifier | modifier le code]

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[14].

En 2016, la commune comptait 141 habitants[Note 1], en diminution de 9,62 % par rapport à 2010 (Charente : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
474460471502507508492420493
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
532483458452437380361359338
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
316315292290292262242259210
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2016
206219180159157157157152141
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges[modifier | modifier le code]

Pyramide des âges à Bonneville en 2007 en pourcentage[17].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
90  ans ou +
0,0 
8,5 
75 à 89 ans
14,7 
19,5 
60 à 74 ans
16,0 
14,6 
45 à 59 ans
14,7 
20,7 
30 à 44 ans
22,7 
9,8 
15 à 29 ans
16,0 
26,8 
0 à 14 ans
16,0 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[18].
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Remarques[modifier | modifier le code]

La population est composée de 89 foyers : 63 en résidences principales et 17 en résidences secondaires. 87 % des résidences principales sont propriétaires.

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

L’agriculture et la viticulture constituent les principales ressources.

La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[19].

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Clément[modifier | modifier le code]

L'église paroissiale Saint-Clément, qui appartenait au VIIIe siècle à l'abbaye Saint-Cybard, fut reconstruite à la fin du XIIe siècle. Elle appartient au type des églises à clocher-mur et possède une nef unique à chevet plat. Elle est inscrite monument historique depuis 1996[20],[21].

Elle abrite une chaire à prêcher du XVIIIe siècle en fer forgé qui constitue un objet unique dans le département. Elle est classée monument historique au titre objet depuis 1941[22].

La cloche en bronze datant de 1670 et gravée « PERRIN MESSIRE DE BARBEZIERES SEIGNEUR DE LOGERIE. MERRINE DAMOISELLE MARIE YTIERS... CURE. FONDEUR BARAUD AN 1670 » est aussi classée depuis 1944[23], ainsi qu'un tableau Le couronnement de la Vierge datant du XVIIe siècle depuis 2003[24].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  2. a b c d et e Carte IGN sous Géoportail
  3. Carte du BRGM sous Géoportail
  4. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
  5. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Matha », sur Infoterre, (consulté le ).
  6. Sandre, « Fiche cours d'eau - Le Sauvage (R2200520) » (consulté le )
  7. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 373
  8. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 95.
  9. Michel Rouche, L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes (418-781), t. 2, Jean Touzot, , 776 p. (présentation en ligne), p. 135-136, fig.18
  10. a b et c Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 86-87
  11. Marie Lajus, « Arrêté portant création de la commune nouvelle de Val-d'Auge par la fusion des communes d'Auge Saint-Médard, d'Anville, de Bonneville et de Montigné », Recueil des actes administratifs spécial n°16-2018-055,‎ , p. 9-11 (lire en ligne [PDF])
  12. « Alexandre Gauvin conduira les sortants », sur sudouest.fr, (consulté le ).
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  17. « Evolution et structure de la population à Bonneville en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  18. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  19. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le ).
  20. « Église Saint-Clément », notice no PA16000003, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  21. Christian Gillet, Églises et chapelles de la Charente, imprimé à Rioux-Martin, Le vent se lève, , 387 p. (ISBN 978-2-7466-7404-2), p. 79
  22. « Chaire de l'église », notice no PM16000091, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  23. « Cloche de l'église », notice no PM16000092, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  24. « Le couronnement de la Vierge », notice no PM16000404, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture