Bon Pasteur
Cet article concerne le personnage biblique du Bon Pasteur. Pour le film, voir Le Bon Pasteur.

Le Bon Pasteur (ou Bon Berger dans certaines traductions de la Bible), (Grec ancien: ποιμήν ὁ καλός poimḗn ho kalós) est un des vocables, ou « titres », par lesquels Jésus s'identifie (Jn 10. 11). Il fait partie des sept paroles Je suis... que l'on trouve uniquement dans l'Évangile selon Jean et fait allusion à un aspect de la mission de Jésus : celui qui rassemble, guide, recherche (celui qui est égaré) et donne sa vie pour les autres. Il fait paître ses brebis ou ramène la brebis égarée.
Cette appellation est à l'origine du mot « pasteur » en usage dans le christianisme.
Bible et liturgie[modifier | modifier le code]
Dans l'Ancien Testament[modifier | modifier le code]
Cette image se réfère toujours à Dieu dans l'Ancien Testament :
- Psaume 23 : Le Seigneur est mon berger.
- Livre d'Ézéchiel, 34, 12 :
- Livre d'Isaïe, 40, 11 :
Dans le Nouveau Testament[modifier | modifier le code]
- La parabole de la brebis égarée dans l'Évangile selon Luc: Lc 15:3-7
- La parole « Je suis le Bon pasteur » dans l'Évangile selon Jean: Jn 10:11-16
Liturgie[modifier | modifier le code]
- Le dimanche du Bon Pasteur est le quatrième dimanche de Pâques.
Arts[modifier | modifier le code]
Le thème iconographique du Bon Pasteur connaît une large diffusion d’abord dans l'art grec antique, où il est appliqué à l'Hermès criophore (ou kriophoros, du grec ancien κριος, « bélier » et φόρος, « qui porte »), mais aussi aux porteurs d'offrande, puis dans l'art romain au sein duquel il est particulièrement utilisé dans un contexte funéraire, selon des formules dont s'inspire pleinement l'art chrétien naissant[1]. Ce thème aurait lui-même des prototypes sumériens[2].
L'iconographie chrétienne figure d'abord le Christ « agneau de Dieu », porté par Jean le Baptiste, puis Jésus devient à son tour le Bon Pasteur qui rassemble les brebis égarées[3]. Il est traditionnellement représenté muni de bandes molletières, vêtu de l'exomide, tenant dans ses mains une houlette, un vase à traire le lait (le mulctra) ou une syrinx.
Ce thème a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
Le Bon Pasteur, catacombe de Priscille, Rome.
Le confessionnal de Liart.
Le Bon Pasteur, de Bartolomé Esteban Murillo.
Congrégations et instituts religieux[modifier | modifier le code]
- Les Sœurs de Jésus Bon Pasteur, appelées aussi « Pastourelles », forment une congrégation religieuse fondée en Italie au XXe siècle par le père Giacomo Alberione.
- Les Filles du Bon Pasteur était un ordre de séculières fondé dans la seconde moitié du XVIIe siècle par Marie-Madeleine de Ciz pour recueillir les « filles débauchées et repentantes ». Le couvent de la congrégation des filles du Bon-Pasteur disparu à la Révolution.
- La Congrégation du Bon Pasteur fondée en 1835, par la religieuse française Marie-Euphrasie Pelletier, prend en charge les femmes en difficulté.
- Les "Bons Pasteurs" sont des établissements pour les jeunes filles mineures en danger de prostitution ou en difficulté sociale majeure, tenus par la congrégation Notre-Dame de Charité du Bon Pasteur d'Angers ; ces établissements ont fonctionné jusque dans les années 1970-75[4].
- Les Petits Frères du Bon Pasteur, font partie d'une congrégation fondée aux États-Unis, chargée de l'aide aux sans-abris.
- L’Institut du Bon-Pasteur est une société de vie apostolique de droit pontifical reconnue le par la Congrégation pour le clergé.
- Un ancien couvent du Bon-Pasteur est devenu la prison Le bon Pasteur de Nantes sous la Révolution.
Édifices religieux[modifier | modifier le code]
- Plusieurs églises du Bon-Pasteur
- La cathédrale du Bon Pasteur de Saint-Sébastien (Espagne) date de la fin du XIXe siècle.
- La chapelle du Bon-Pasteur, située au cœur du vieux Clermont, a été bâtie au XVIIe siècle.
- Église du Bon-Pasteur de Lyon, église de la fin du XIXe siècle, désaffectée et à l'abandon.
- Église du Bon-Pasteur de Saint-Pierre, à La Réunion, a été bâtie en 1985-1987.
- Église (catholique) du Bon-Pasteur de la Riviera 3, à Abidjan en Côte d'Ivoire.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) Graydon F. Snyder, Ante Pacem : archaeological evidence of church life before Constantine, Mercer University Press, , p. 11.
- (en) J. C. Cooper, Symbolism: the universal language, Aquarian Press, , p. 59.
- Louis Réau, Iconographie de l'art chrétien, Presses Universitaires de France, , p. 33
- Françoise Tétard, Claire Dumas, Filles de justice du Bon Pasteur à l’éducation surveillée (XIXe-XXe siècle), Éditions Beauchesne, 2009, 483 p. (ISBN 9782701015385).
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Jean-Baptiste Sanou, La configuration du prêtre au Christ, Bon Pasteur : L'exemple du Curé d'Ars, Éd. L'Harmattan, 2017, 128p. (ISBN 2-34-311751-9)