Bois de Misedon

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Carte interactive du Bois de Misedon

Le bois de Misedon ou forêt de Misedon constitue l'élément nord-est d'une ancienne et vaste forêt située aux confins des départements de la Mayenne à l'est, et de l'Ille-et-Vilaine à l'ouest, qui comprenait, du nord-est au sud-ouest : la forêt de Frageu[1] et la forêt du Pertre (entre Mondevert et Le Pertre).

Le bois de Misedon, quant à lui, est situé entre Le Bourgneuf-la-Forêt (au nord), Saint-Ouën-des-Toits (au nord-est), Olivet (à l'est), Port-Brillet (au sud) et Launay-Villiers (à l'ouest). Il est bordé à l'ouest par le Vicoin. Il est situé sur les communes d'Olivet et Port-Brillet.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Ce bois, qui s'étendait du bourg d'Olivet au bourg de Launay-Villiers en 1444, sur une longueur de 4 km (est-ouest) sur 3 km (nord-sud), a toujours fait partie de l'apanage de la Maison de Laval.

En 1292, Guy VIII de Laval l'attribua aux enfants de sa seconde femme, Jeanne de Brienne, et il retourna avec la châtellenie d'Olivet à la branche aînée par le mariage de Guy XII de Laval et de Jeanne de Laval-Tinténiac.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

En 1680, écrit Julien Le Clerc du Flécheray, il était réduit presque tout en taillis pour l'entretien de la forge de Port-Brillet.

Révolution française[modifier | modifier le code]

Pendant la Révolution française, cette forêt constitua le premier "nid" et le premier asile de la Chouannerie, puisqu'à proximité s'y trouvait, à Saint-Ouën-des-Toits, la Closerie des Poiriers, demeure de la famille Cottereau. Jean Chouan y trouva la mort le .

« La manière dont les Chouans s'établirent dans Misedon mérite d'être rapportée. En plein mois de décembre [1793], leurs anciennes huttes ne pouvaient les abriter suffisamment ; d'ailleurs les feuilles des arbres, tombées, les laissaient à découvert. (...) Ils creusèrent dans la terre des trous de grandeur suffisante pour que plusieurs himommes puissent s'y placer ; (...) les ouvertures n'avaient que la dimension nécessaire pour laisser passer un homme, mais l'intérieur allait en s'élargissent en forme d'entonnoir renversé. (...) Les hommes descendus dans les trous attiraient la trappe sur eux, et comme le sol du taillis était couvert de mousse semblable à celle de la claie, le tout se joignait parfaitement et ne laissait aucune trace[7]. »

Placé sous séquestre à la suite de ces événements, le bois fut restitué, en vertu de la loi du , au Prince de Tarente, qui l'afferma aux maîtres de forges de Port-Brillet, et le vendit le à la Société Paillard-Collet-Bazouin. L'acquisition comprenait, outre Misedon (528 ha), Frageu (99 ha) et l'Éffretais (189 ha).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Qui comprenait le bois de Misedon, le bois des Gravelles (entre Saint-Pierre-la-Cour et La Brûlatte), le bois des Éffretais (entre Saint-Pierre-la-Cour et La Gravelle)
  2. Maison de Laval, t. II, p. 95)
  3. Archives de la Mayenne, E., compte)
  4. Aveu de Laval
  5. a et b Dict. topographique
  6. Descriptif du Comté de Laval
  7. Jacques Duchemin des Cépeaux, Souvenirs de la Chouannerie, Laval, H. Godebert, , page 92.

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

« Bois de Misedon », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)