Bloody Mary

Bloody Mary | |
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Région d'origine | Paris (![]() |
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Alcool principal en volume | Vodka |
Décoration / garniture | Branche de céleri, carotte, olive, rondelle de citron… |
Type de verre | Tumbler |
Ingrédients communs | Jus de tomate, jus de citron, piment, épices |
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Le Bloody Mary (littéralement « Marie la sanguinaire » ou « Maudite Mary » selon les interprétations) est un cocktail plus ou moins fortement pimenté et épicé selon les goûts, à base de vodka, de jus de tomate, de jus de citron et d'épices telles que piment, sauce Tabasco, sauce Worcestershire, poivre, sel au céleri…
Sommaire
Historique[modifier | modifier le code]
Selon les sources, le Bloody Mary aurait été créé en 1921 par le barman Fernand Petiot (en), au Harry's New York Bar, du 2e arrondissement de Paris[1], ou au bar de l’Hôtel Ritz de la place Vendôme, du 1er arrondissement de Paris[2].
Cependant, le jus de tomate tel qu'il est connu aujourd'hui n'existait pas à cette époque. Ce cocktail devient un véritable succès quelques années plus tard aux États-Unis[3].
Différentes origines présumées du nom[modifier | modifier le code]
Pour certains, il tient son nom de la reine Marie Ire d'Angleterre (Marie Tudor, surnommée Bloody Mary, « Marie la sanguinaire »)[4]. Fille du roi Henri VIII d'Angleterre, réputée cruelle et sanguinaire, elle doit son surnom à sa politique de persécution des anglicans durant la restauration du catholicisme sous son règne entre 1553 et 1558.
Le nom de l’écrivain Ernest Hemingway y est également associé. Lorsqu'il buvait de l'alcool, il craignait les colères de sa femme, Mary Welsh, qu'il surnommait Bloody Mary (« Satanée Mary », « Maudite Mary »). Ce serait au bar de l’hôtel Ritz de Paris que l'écrivain aurait demandé à Bertin, un barman du palace, de lui créer un cocktail « sans odeur », après lui avoir dit : « Ma femme ne veut plus que je boive. Quand je rentre, elle respire mon haleine et elle m’engueule. »
Composition[modifier | modifier le code]
Mélanger avec des glaçons dans un shaker ou directement dans un verre sans pied (en anglais tumbler) :
- 4 cl de vodka
- 12 cl de jus de tomate
- 0,5 cl de jus de citron
- 0,5 cl de sauce Worcestershire
- 2 gouttes de sauce Tabasco, piment de Cayenne, pili-pili, raifort, poivre, sel…
- Sel au céleri
Variantes[modifier | modifier le code]
- Bloody Bishop : sherry en même quantité que la vodka.
- Bloody Caesar, ou Caesar : Clamato (mélange de jus de tomate et de bouillon de palourde) à la place du jus de tomate.
- Bloody Death : whisky, tequila, vodka, rhum, gin, sirop de grenadine.
- Bloody Fairy, ou Red Fairy : absinthe à la place de la vodka.
- Bloody Geisha : saké à la place de la vodka.
- Brown Mary, ou Whisky Mary : whisky à la place de la vodka.
- Bloody Matador : tequila à la place de la vodka.
- Bloody Maureen : Guinness à la place de la vodka.
- Bloody Molly : irish whiskey à la place de la vodka.
- Bloody Pirate : rhum à la place de la vodka.
- Bloody Scotsman : scotch à la place de la vodka.
- Bloody Trash : vodka et jus de tomate en même quantité.
- Michelada clementina ou chelada : bière mexicaine à la place de la vodka.
- Red Snapper, ou Ruddy Mary : gin à la place de la vodka.
- Virgin Mary : sans alcool, jus de tomate et épices.
Références[modifier | modifier le code]
- (en) Andrew MacHelone et Duncan MacHelone, Harry's ABC of Mixing Cocktails, Souvenir Press, (ISBN 0-285-63358-9), p. 35, pour l’écrivain Ernest Hemingway.
- « Les hôtels mythiques : Paris - Le Ritz », routard.com.
- (en) Barry Popik (en), « Bloody Mary (cocktail) », The Big Apple, 16 juillet 2004.
- Alexander Spiers, Dictionnaire général anglais-français, Volume 1, Baudry, 1872, 728 pages, p. 39.