Blek le rat

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Blek le rat
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Blek le rat, pseudonyme de Xavier Prou, est un graffeur pochoiriste français, né en 1951[1] à Paris.

Il est un des pionniers de l'art urbain (street art) en France. Plusieurs fois, il a déclaré que l'art urbain est l'un des styles les plus importants dans le monde moderne, et, tout au long de sa carrière, il a tenté de se distinguer des graffeurs américains[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Xavier Prou, alias Blek le rat, est né en 1951 à Paris, d'un père architecte et d'une mère fille de diplomate[3]. Il commence ses études en architecture aux Beaux-Arts de Paris en 1972. Il fréquente l'atelier de gravure « Lucien Couteaud » et de lithographie « atelier Dayez ». Il obtient le diplôme supérieur d'arts plastiques (DSAP) en 1976, puis poursuit des études d'architecture à l'unité pédagogique d'architecture 6 « Paris La Villette »[3],[4]. Avant de devenir artiste, il voulait être une pop star[5].

Les débuts[modifier | modifier le code]

Xavier Prou est influencé par un portait au pochoir de Mussolini, vu à Padoue dans son enfance, et par les graffiti new-yorkais découverts lors d'un voyage aux États-Unis en 1971[6]. En 1981, il commence à peindre au pochoir dans la rue, d'abord avec un ami sous le nom collectif de Blek le rat (qui s'inspire du personnage de bande dessinée Blek le Roc), puis tout seul[5]. Il peint de petites silhouettes de rats qui parcourent les murs de Paris [3]. À partir de 1983, ses pochoirs en noir et blanc représentent aussi des personnages célèbres (Tom Waits, Andy Warhol, Lady Di...), des détournements d'œuvres classiques (David de Michel-Ange, la Vénus de Milo...) ou des figures anonymes (vieil homme irlandais, SDF...), en taille réelle[7],[8].

De 1991 à aujourd'hui[modifier | modifier le code]

En 1991, Blek le rat est arrêté par la police alors qu'il peint au pochoir sur les Champs-Élysées[3]. Il est condamné à une forte amende au tribunal correctionnel pour « dégradation de biens appartenant à autrui ». Dès lors, il ne peint plus directement sur les murs, mais sur des affiches qu'il colle ensuite aux murs[8].

En 2005, l'artiste s'engage pour la libération de la journaliste Florence Aubenas, otage en Irak[9], et colle des centaines de portraits de soutien dans Paris.

En 2008, il participe au Cans Festival organisé par Banksy à Londres[10].

En 2019, Blek inaugure le M.U.R (acronyme de modulable, urbain et réactif) de Rennes[11].

Blek a peint dans de nombreuses villes du monde : Paris, Berlin, Florence, Londres, Los Angeles, New-York, San Francisco... Son travail influence des artistes urbains dans le monde entier, notamment le pochoiriste anglais Banksy : « À chaque fois que je peins quelque chose je découvre que Blek le rat l’a déjà fait vingt ans avant[12] ! »

Expositions[modifier | modifier le code]

Dès les années 1980, Blek le rat est exposé à la galerie Loft, rue des Beaux-Arts à Paris[1] et la galerie « Jean Paul Christophe », avenue Matignon à Paris, puis à la galerie Sanguine. En 1985, il participe au premier rassemblement du mouvement graffiti et d'art urbain à Bondy (Île-de-France), à l'initiative des VLP.

Entre 1993 et 2001, il ne fait plus d'exposition dans les galeries jusqu'en 2002 où il expose son travail dans une galerie de Berlin, la Galerie Jurgen Grosse. Blek le rat faisait partie des artistes représentés dans le musée du Graffiti à Paris, L'Aérosol, Maquis-art Hall of Fame[13], et à l'exposition Conquête urbaine au musée des Beaux-Arts de Calais en 2019[14].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sybille Prou et King Adz, Blek le rat : L'homme qui traverse les murs, Thames & Hudson, , 128 p. (ISBN 978-2878113112).
  • Ken McGregor, Blek le rat, THA Art, , 416 p. (ISBN 978-0500501009).
  • Xavier Tapies et Eleanor Mathieson, Street Art, portraits d'artistes 2, Graffito, , 176 p. (ISBN 978-1909051324).

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • The Rise of Graffiti Writing, From New York To Europe. Stencil Pioneer - Blek le Rat (Paris), Arte, 2018[15]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Investir magazine n°61 fev-mars 2012 p64-5
  2. Erwan Benezet, « Blek le rat s'affiche en galerie », Le Parisien,‎
  3. a b c et d Xavier Tapies - Eleanor Mathieson, Street art, portraits d'artistes 2, Graffito, , p. 26-29
  4. « Blek le Rat – Blek le Rat » (consulté le ).
  5. a et b Eric Simon, « Blek Le Rat : "L'homme qui fit naitre Banksy" », sur actuart.org (consulté le ).
  6. « BLEK LE RAT (1951) », sur www.laerosol.com (consulté le )
  7. « Blek le rat s'affiche en galerie », sur leparisien.fr, (consulté le )
  8. a et b Astrid GIRARDEAU, « Le site du jour : Les rues de Blek Le Rat », sur Libération.fr, (consulté le )
  9. « L'artiste qui « ramène » Florence Aubenas à Paris », sur leparisien.fr, (consulté le )
  10. « Blek Le Rat - Cans Festival » (consulté le )
  11. « Rennes. Le MUR étrenné par Blek le rat », sur Le Telegramme, (consulté le )
  12. « Le street artist Banksy s'expose sur les murs de Paris », sur France Culture, (consulté le )
  13. « La liste des artistes qui sont passés peindre à L'aérosol », sur www.laerosol.com (consulté le )
  14. « Conquête urbaine - Street Art au Musée », sur www.calais.fr (consulté le )
  15. « The Rise of Graffiti Writing (2) – From New York To Europe (3/6) - STENCIL PIONEER – BLEK LE RAT (PARIS) », sur ARTE (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]