Blanche de Bourbon (1868-1949)

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Blanche de Bourbon
Blanche de Bourbon
Titres de noblesse
Archiduchesse d’Autriche
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 81 ans)
ViareggioVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Blanca de Borbón y Borbón ParmaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Palais Toskana, Schloss Wilhelminenberg (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Père
Mère
Fratrie
Jacques de Bourbon
Elvire de Bourbon (d)
Alicia de Borbón y Borbón-Parma (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Enfants
Blason

Blanche de Bourbon, fille de France et infante d'Espagne (titres de courtoisie) pour les légitimistes français et pour les carlistes espagnols (baptisée Blanche de Castille[1] Marie de la Conception[2] Thérèse Françoise d'Assise[3] Marguerite Jeanne Béatrice Charlotte Louise Fernande Aldegonde Elvire Ildephonsine Régine Josèphe Michelle Gabrielle Raphaëlle de Bourbon[4]), née le à Graz et morte le à Viareggio, est la fille aînée de Charles de Bourbon (1848-1909), duc de Madrid, prétendant aux trônes de France et d'Espagne, et de Marguerite de Parme (1847-1893).

Biographie[modifier | modifier le code]

Blanche (centre) avec ses cousines germaines Louise (gauche) et Marie Louise (droite).

La princesse Blanche de Bourbon naît en 1868 à Graz, Styrie, Autriche-Hongrie. Elle est la fille aînée et le premier des cinq enfants de Charles, Duc de Madrid, prétendant carliste et légitimiste aux trône d’Espagne et de France, et de la princesse Marguerite de Bourbon-Parme. Au moment de sa naissance, ses parents vivent en Styrie auprès de son arrière-grand-mère maternel la duchesse de Berry. Son père se trouve alors en France, sa famille vient le rejoindre avant qu’ils ne partent vivre en Suisse[5],[6].

L’enfance de Blanche est marquée par la troisième guerre carliste (1872-1876) dans laquelle son père combat, sans succès, pour essayer de gagner le trône d’Espagne par la force. Pour ces raisons, la jeune princesse grandit à Pau. À un moment, Blanche en 1875, demeure à Elizondo en Navarre. Elle part vivre par la suite à Passy auprès de ses parents avant qu’ils ne soit expulsés en 1881, en raison des activités carlistes de son père. À ce moment, son père part vivre dans un palais à Venise, tandis que sa mère se retire à Tenuta Reale, à l’est de Viareggio, Italie, héritée en 1879 par l’arrière-grand-mère de Blanche, la duchesse Marie-Thérèse de Parme. En 1881, Blanche et ses sœurs entrent au Sacré Cœur, une institution catholique tenue par des religieuses à Florence. Blanche joue de la mandoline et apprécie beaucoup les chevaux. En 1883, elle termine sa scolarité, puis, elle visite l’Espagne incognito après avoir obtenu la permission de ses parents. Elle est officiellement présentée à la cour à Vienne la même année[7].

L’infante Blanche, devenue archiduchesse d’Autriche. En 1908

Blanche de Bourbon souhaitait épouser l’archiduc Léopold Salvator de Toscane. Cependant la reine Régente d’Espagne, Marie-Christine de d’Autriche, ne voulait pas que la fille d’un prince qu'elle estimait comme un traitre épouse un membre de sa maison. Alors elle fit barrage. Cependant l’empereur François-Joseph Ier accepte néanmoins de laisser les deux jeunes gens se marier.

Ainsi, Blanche peut épouser, le Léopold Salvator de Habsbourg-Toscane, archiduc d'Autriche et prince de Toscane (titre de courtoisie), fils de Charles Salvator de Habsbourg-Toscane, archiduc d'Autriche et prince de Toscane, et de Marie-Immaculée de Bourbon-Siciles, princesse des Deux-Siciles.

Dix enfants sont issus de cette union :

En 1918, alors que la révolution bas son plein en Autriche, la monarchie est abolie et le couple princier doit s’enfuir en Espagne. Après avoir reçu l’autorisation du roi Alphonse XIII, cousin de Blanche et après avoir promis de ne pas soutenir les prétentions carlistes de son frère, la famille peut emménager à Barcelone.

Leur vie en Espagne est paisible bien que la plupart des bijoux de Blanche soit volées juste après la chute de l’empire[8].

Blanche au mariage de son fils Antoine en 1931.

Un des derniers moments de joie pour la princesse est l’annonce des fiançailles puis le mariage de son fils Antoine avec la princesse Ileana de Roumanie en 1931. En octobre de la même année son époux meurt puis, seulement un mois plus tard c’est au tour de son frère Jacques de rendre l’âme.

Blanche de Bourbon meurt le , à Viareggio à l’âge de 81 ans.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Il s'agit de Blanche de Castille (de la maison d'Ivrée), reine de France, mère de saint Louis, qui est parfois considérée comme sainte (Simbología iconográfica de los santos, p. 337) ou comme bienheureuse (paroisse Saint-Martin-de-Porres, à Hermosillo, au Mexique), sans toutefois avoir été canonisée ni béatifiée.
  2. Vocable de sainte Marie, en référence à son Immaculée Conception.
  3. Féminisation du patronage de saint François d'Assise.
  4. Patrick Van Kerrebrouck et avec la collaboration de Christophe Brun (préf. Hervé Pinoteau), Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, t. IV : La maison de Bourbon – 1256-2004, vol. 1, Villeneuve-d'Ascq, Patrick Van Kerrebrouck (auto-édition), , 2e éd. (1re éd. 1987), 1010 p. (ISBN 2-9501509-5-0), partie 2, chap. I (« Rois de France et de Navarre, Chefs de la maison de Bourbon »), p. 252.
  5. « Généalogie de Blanche de BOURBON », sur Geneanet (consulté le )
  6. (en) « Infanta Blanca of Spain Biography - Spanish Infanta », sur pantheon.world (consulté le )
  7. Régine, « Portrait : infante Blanca, archiduchesse d’Autriche-Toscane – Noblesse & Royautés », (consulté le ).
  8. (de) « Spray Brooch of Diamonds |Imperial Jewelry Empress Josephine of France| Diamant Devante de Corsage | ROYAL MAGAZIN », (consulté le )