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Blakea parasitica

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Blakea parasitica
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type de Blakea parasitica collecté par Fusée-Aublet en Guyane
Classification APG III (2009)
Règne Plantae
Clade Angiospermes
Clade Dicotylédones vraies
Clade Noyau des Dicotylédones vraies
Clade Rosidées
Clade Malvidées
Ordre Myrtales
Famille Melastomataceae
Tribu Blakeeae
Genre Blakea

Espèce

Blakea parasitica
(Aubl.) D.Don, 1823

Synonymes

Selon Tropicos (28 septembre 2024)[1]

  • Topobea floribunda Gleason
  • Topobea parasitica Aubl. - Basionyme
  • Topobea rhodantha L. Uribe

Se8on GBIF (28 septembre 2024)[2]

  • Topobea cuspidata Gleason
  • Topobea floribunda Gleason
  • Topobea membranacea Wurdack
  • Topobea parasitica Aubl. - Basionyme
  • Topobea praecox Gleason
  • Topobea pubescens Gleason
  • Topobea regeliana Cogn.
  • Topobea rhodantha L.Uribe
  • Topobea rupicola Hoehne

Blakea parasitica est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Melastomataceae.

Il est connu en Guyane sous les noms de Agnian-panpin, Takalaweluɨp (Wayãpi), Murik (Palikur)[3].

Description

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Blakea parasitica est un arbuste ou petit arbre, parfois grimpant, souvent épiphyte ou rupicole.

Les jeunes rameaux sont striguleux caducs avec des poils rugueux. Le pétiole est long de (2-)3-8 cm. Le limbe mesure généralement 10-18 x 5-12 cm, est de forme largement elliptique, à apex sub-abruptement courtement-acuminé, à base largement aiguë à obtuse, fine et entière, caducément rugueuse-pubéruleuse sur les nervures inférieures, (5-)7-nervures.

Les fleurs sont généralement 4-6 par nœud de la branche supérieure. Les pédicelles sont longs de 0,5-1 cm. Les bractées mesurent généralement 7-12 x 7-9 mm, sont de forme largement ovales à subrondes, libres, caducément pubérulentes. L'hypanthium est long d'environ 6 mm. Le calice est long d'environ 3,5 mm, à peine (0,5-0,7 mm) 6-lobulé. Les pétales mesurent 15-17 x 8-10 mm, sont de forme largement obovales et largement obtus à arrondis à l'apex. Les anthères sont longues de 10-12 mm, l'éperon connectif dorso-basal 0,7-1,5 mm de long et émoussé. Le stigmate est non expansé. L'ovaire est (?4-)6-loculaire et environ 1/5-1/4 inférieur, glabre, avec le collier stylistique long de 0,6-0,8 mm[3].


En 1953, Lemée propose la description suivante de Blakea parasitica :

« T. parasitica Aubl. Plante à tiges robustes charnues 4-gônes ; feuilles de 0,12-0,20 sur 0,07-0,12, pétiolées ovales-oblongues ou elliptiques brusquement acuminées, à base obtuse, minces entières ou presque, glabres sur les 2 faces ou d'abord un peu pubérulentes sur les veines, 5-nervées ; fleurs en faisceaux axillaires, pédicellées, bractées longues de 0,01, largement arrondies, pétales roses, longs de 15 mm. - Guy. franç. (Sagot). »

— Albert Lemée, 1953[4].

Répartition

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Blakea parasitica est présente de l'est de la Colombie et du sud-ouest du Venezuela jusqu'au bassin de l'Amazone au Brésil (Amapá, Pará, Amazonas), y compris le Suriname et la Guyane[3].

Blakea parasitica pousse dans les forêt pluviale de basse altitude[3].

Contrairement à ce qu'indique son nom parasitica, Blakea parasitica n'est pas parasite, mais peut tout au plus être épiphyte.

Blakea parasitica par Aublet (1775) 1. quatre écailles qui enveloppent le calice. - 2. Calice. - 3. Étamines droites formant une couronne. - 4. Calice qui renferme les étamines & le piſtil. - 5. Calice ouvert. Impreſſion des étamines. Ovaire. Style. Stigmate. - 6. Étamine lorſque la fleur ſe flétrit. - 7. Baie ſéparée du calice. - 8. Baie coupée en travers.[5]

En 1775, le botaniste Aublet a décrit Blakea parasitica et en a proposé le protologue suivant[5] :

« TOPOBEA paraſitica. (Tabula 189.)

Frutex ſarmentofus, radicibus in cortice arborum defixis ; sarmentis longis, tetragonis, propendentibus, ramoſis, ramulis alternatim ex axillis foliorum prodeuntibus, & in extremitate folioiis. Folia oppoſita, ſubcordata, acuta., quinquenervia, ſerrulata, ſupernè virentia, infernè ſubrubentia, nervis ſubtus piloſis; pilis rufeſcentibus, petiolata, petiolis ad baſim piloſis. Flores plures, axillares, pedunculati.

Florebat, fructumque ferebat Maio & Septembri.

Habitat ſupra truncos arborum ad ripas fluvii Sinémari, & amnis Galibienſis.


LA TOPOBéE paraſite. (PLANCHE 189.)

Cette plante eſt paraſite ; elle croît ordinairement ſur le tronc des grands arbres. Ses branches ſont ſarmenteuſes, & s'inclinent vers la terre, ce ne ſont proprement que des ſarments de la groſſeur d'un doigt, plus ou moins ; ils ſont à quatre angles, & garnis de feuilles oppoſées, qui ſe voient particulièrement à leur extrémité au nombre de deux, de trois ou de quatre paires. Les premières tombent à meſure que les ſarments ſe prolongent & s'aminciſſent, & les rameaux naiſſent toujours alternativement de l'aiſſelle des feuilles, à meſure qu'elles tombent. Elles ſont ovales, pointues, molles, & quelquefois en forme de cœur à leur partie inférieure ; les plus grandes ont ſix pouces de longueur, & environ trois & demi de largeur ; leur couleur eſt verte en deſſus, & rougeâtre en deſſous ; ces feuilles ont cinq nervures ſaillantes, couvertes d'un poil roux, & qui s'étendent juſqu'à leur extrémité ſupérieure ; elles ſont portées chacune ſur un pédicule charnu, rouge, creuſé en deſſus, convexe en deſſous, long de deux pouces, garni à. ſa naiſſance de quelques poils.

Les fleurs naiſſent pluſieurs enſemble dans les aiſſelles des feuilles, & ſont ſoutenues chacune ſur on pédoncule particulier.

Le calice eſt en forme de cloche ; la partie ſupérieure eſt membraneuſe, rouge, évaſée, terminée par ſix petites pointes ; ſa partie inférieure eſt a ſix faces, elle eſt étroitement recouverte par quatre larges écailles oppoſées.

Les pétales ſont au nombre de ſix, arrondis, de différente grandeur, charnus, couleur & roſe, attachés par un onglet à la partie moyenne de la paroi interne du calice.

Les étamines, au nombre & douze, ſont attachées au deſſous des pétales a un corps ou eſpèce de diſque qui couronne l'ovaire. Leurs filets ſont courbes en forme de crochet vers la baſe ; ils ſont blancs, fermés, larges, applatis, & comme réunis enſemble ; ils ſont ſurmontés d'une anthère longue d'un demi-pouce, courbée en arc, & s'inclinant ſur leur filet juſqu'à leur attache ; en ſe réuniſſant les anthères forment une couronne dans le milieu de la fleur : elles s'ouvrent ſur le devant dans toute leur longueur en deux valves, &c répandent une pouſſière jaune.

Le piſtil eſt un ovaire qui occupe le fond du calice, ſurmonté d'un style long, charnu, rouge, qui, après avoir traverſe la couronne que forme les étamines, ſe courbe ſur le pétale inférieur qui eſt le plus petit & en forme de cuilleron. Le style eſt terminé par un stigmate rouge, un peu renflé, & à ſix côtes.

L'ovaire en muriſſant devient une baie rouge, ſpongieuſe, un peu ſucculente, de la groſſeur d'une noiſette, & diviſée intérieurement par des membranes en ſix loges, remplies de menues semences.

Les Galibis mangent le fruit, & l'emploient quelquefois pour donner une couleur rouge à leurs petits meubles.

J'ai trouvé cette plante à quarante lieues de la mer, ſur le bord du rivage de la rivière de Sinémari, & dans les environs de la crique des Galibis. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

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  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 28 septembre 2024
  2. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 28 septembre 2024
  3. a b c et d (en) J.J. Wurdack, S. Renner et T. Morley, FLORA OF THE GUIANAS : Series A: Phanerogams - Fascicle 13 - 99. MELASTOMATACEAE, Konigstein, Koeltz Scientific Books, p. 380
  4. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 655 p., p. 186-187
  5. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 476-478

Articles connexes

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Liens externes

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