Ruines de Beiting

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Beiting
Présentation
Type
Partie de
Surface
3 851 500 m2 ou 7 895 400 m2Voir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
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Identifiant
Localisation
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Coordonnées
Carte

Beiting (chinois : 北庭 ; pinyin : běitíng ; litt. « la cour du nord »), ou Tingzhou (tíngzhōu, « Préfecture de Ting » ; en langues turciques : Bešbaliq ou Beshbaliq (别失八里) est le nom d'une ancienne ville du Xinjiang dont les ruines se trouvent à une douzaine de kilomètres au nord de xian de Jimsar. Escale de commerce le long de la voie nord de la route de la soie, elle a connu son apogée entre les VIIe siècle et XIVe siècle lorsqu'elle a formé le centre du protectorat de Beiting (702-790) de la dynastie Tang[1],[2] avant de servir de capitale saisonnière au royaume ouïghour de Qocho sous le nom de Beshbalik[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Elle forme le centre du protectorat de Beiting (702-790) de la dynastie Tang[1].

Boquq de la tribu des Ädiz, est général en chef et premier ministre (el ögäsi) du khanat des Toquz Oguz à la mort de Ton Baga Tarqan qaghan, en 789. La stèle de Karabalghasun dit qu'il détruit le khanat des Kirghiz, qui menaçait l'empire[4]. En 790, alors qu'il se bat contre les Tibétains, le Zhongzhen qaghan est tué par son frère, la population révoltée tue ce dernier et place le fils de Zhongzhen, Boquq devenant régent. Il mène alors une campagne en Asie centrale contre les Tibétains et prend Bešbaliq et Qočo en 792, et sauve Kuča (Moriyasu). Le jeune enfant mourant, il devient khagan, inaugurant la dynastie des Ädiz du khaganat ouïghour[5].

Description[modifier | modifier le code]

Beiting est située dans une plaine entre le désert du Gurbantunggut au nord et les montagnes célestes (Tian Shan) au sud, avec vue sur le pic Bogda[1].

Les ruines de la ville sont comprises dans un rectangle irrégulier de 1700 m sur 850 m, soit 141 hectares. C'est une ville fortifiée possédant un faubourg. Le bâtiment le plus impressionnant se trouve toutefois à 700 m à l'ouest de la ville, près d'une rivière. Il s'agit d'un temple bouddhiste de 70,5 x 43,8 m de l'époque ouïghour[1],[2].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d The Site of Bashbaliq City, ICOMOS International Conservation Center, le 31 mai 2016.
  2. a et b The Archaeological chronicle of the South Gate of The Site of the Beiting City in 2016, ICOMOS International Conservation Center, le 5 aout 2016.
  3. Ulrich Theobald, "Beš Baliq 別失八里", chinaknowledge.de, le 4 décembre 2011.
  4. Thierry 1989, p. 271.
  5. Thierry 1998, p. 272.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Zhongguo shehui kexueyuan Kaogu yanjiusuo (Ed.): Beiting Gaochang Huihu Fosi yizhi 北庭高昌回鶻佛寺遺址 [Ruins of a Buddhist temple of the Khoco Uighur period at the ancient city of Beiting]. Shenyang: Liaoning meishu chubanshe 1991, (ISBN 7-5314-0873-2) (Kaoguxue zhuankan)
  • François Thierry, « Les monnaies de Boquq Qaghan des ouïgours (795-808) », Turcica, Leuven, Peeters, Association pour le Développement des Etudes Turques.; Université Marc Bloch, Strasbourg, vol. 30, no 0,‎ , p. 263-278 (ISSN 0082-6847, DOI 10.2143/turc.30.0.2004301)