Berthe Bovy

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Berthe Bovy
Description de cette image, également commentée ci-après
Portrait de Berthe Bovy entre 1895 et 1914, photographie de Jean Reutlinger
Nom de naissance Berthe Marguerite Jeanne Bovy
Naissance
Liège, Belgique
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Décès (à 90 ans)
Montgeron, France
Profession Comédienne
Films notables L'Assassinat du duc de Guise
Boule de Suif
L'Armoire volante
Fantômas contre Fantômas

Berthe Bovy, appelée parfois Betty Bovy[1], est une comédienne belge, née le à Liège (Belgique), morte le à Montgeron (Essonne, France).

Biographie[modifier | modifier le code]

« La Grande Dame »[modifier | modifier le code]

Poussée par son père, Théophile Bovy (de moins de 24 ans son ainé), journaliste, poète, dramaturge, auteur des paroles du Chant des Wallons, Berthe Bovy, encore toute jeune, commence par jouer de petits rôles dans la troupe de l'ami de son père, Victor Raskin, au "Casino Grétry", dans les abords des Guillemins[2] à Liège. Cotoyant les comédiens wallons Halleux, Fauconnier, Loncin et Iseret, elle se passionne pour l'art dramatique[2]. Elle s'inscrit d'abord au Conservatoire de Bruxelles, puis, en 1906, au Conservatoire de Paris, dans la classe de Charles Le Bargy.

En 1907, elle entre à la Comédie-Française, où elle est dirigée par Sarah Bernhardt. Elle apparaît en page Renaissance dans L'Assassinat du Duc de Guise en 1908. Elle fait la connaissance de Sacha Guitry, alors marié à la comédienne Charlotte Lysès. Elle gagne la notoriété, avec notamment Poil de carotte et, surtout, en 1930, La Voix humaine, pièce en un acte que Jean Cocteau avait écrite à son intention, et qu'elle enregistre l'année même de la création sur deux disques 78 tours de la marque Columbia (elle en effectue un second enregistrement, pour Pathé, en 1957).

Le 1913, elle épouse Charles Granval (de son vrai nom Gribouval) dont elle divorce en 1918. Ce dernier épouse par la suite Madeleine Renaud en 1922.

Elle épouse ensuite le dessinateur « Don ».

Le , elle épouse en troisièmes noces le comédien Pierre Fresnay qui divorce quelques années plus tard, après un long procès, du fait de sa rencontre avec Yvonne Printemps.

Après trente cinq années de carrière, elle quitte la Comédie-Française en 1941, refusant de participer à une tournée de la troupe en Allemagne.

Elle joue alors sur les boulevards Arsenic et vieilles dentelles de Joseph Kesselring, se taillant une réputation de vieille dame digne, à laquelle il vaut mieux ne pas se frotter. Nommée sociétaire honoraire par ses camarades dès 1947, elle revient à la Comédie-Française en 1950 et y poursuit sa carrière de comédienne.

Elle a de nombreux élèves, dont plusieurs connaissent la célébrité, notamment Madeleine Renaud, Fernand Ledoux, Pierre Fresnay, devenu son troisième époux en 1929.

Elle fait ses adieux à la scène le 2 septembre[2] 1967, à l'âge de quatre-vingts ans, dans le rôle de Madame Pernelle du Tartuffe de Molière.

Au cinéma, Berthe Bovy est apparue dans près de deux cents films, muets et parlants, comme Cœur de femme et Roman d'une pauvre fille. L'un de ses rôles les plus marquants est celui de Mme Bonnet dans Boule de Suif de Christian-Jaque (1945). Elle avait joué auparavant le page dans L'Assassinat du duc de Guise d'André Calmettes et Charles Le Bargy (1908), La Terre d'André Antoine, d'après Zola (1921), Le Joueur de Gerhard Lamprecht et Louis Daquin (1938). On la retrouve plus tard dans Fantômas contre Fantômas de Robert Vernay (1948), puis dans L'Armoire volante (1948) et dans La Maison Bonnadieu (1951) deux films de Carlo Rim.

Berthe Bovy est inhumée au cimetière de Sainte-Walburge, à Liège.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

  • 1951 : La Berceuse irlandaise de Julien Blanc, R.T.F, .

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Entrée à la Comédie-Française en 1907
Sociétaire de 1920 à 1967[2]
359e sociétaire
Sociétaire honoraire en 1947

Hors Comédie-Française[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Jasante de la vieille : extrait de "Le coeur populaire" Rictus, Jehan », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
  2. a b c d e et f Ninette Godefroid et Philippe Raxhon, Portraits de Petits et Grands Personnages du Pays de Liège, Grivegnée, Noir dessin production, , 171 p. (ISBN 9782873510527), p. 158-159
  3. La télévision dans la République, les années 50, de Marie-Françoise Lévy, Evelyne Cohen, p. 210.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]