Bernard Spindler

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Bernard Spindler
Naissance
Poitiers
Décès (à 77 ans)
Nice
Nationalité Français

Monégasque

Profession Journaliste
Spécialité Actualités, sport
Autres activités Écrivain
Années d'activité 1960-2017
Distinctions honorifiques Chevalier de l'Ordre de Saint-Charles (Monaco)

Chevalier de l'Ordre du Mérite culturel (Monaco)

Historique
Radio Radio Monte Carlo
Télévision Télé Monte Carlo
Autres médias La Cinq

Bernard Spindler est un journaliste et écrivain français, naturalisé monégasque, né le à Poitiers et mort le à Nice[1].

Journaliste passionné de sport automobile, rédacteur en chef à Radio Monte Carlo et Télé Monte Carlo, auteur de plusieurs livres, Bernard Spindler a été une grande voix de l'information et du sport dans les médias audiovisuels de la Principauté de Monaco.

Amateur d'histoire, il est l'auteur de plusieurs romans historiques, notamment sur l'époque du Second Empire.

Carrière[modifier | modifier le code]

Débuts comme journaliste sportif[modifier | modifier le code]

Autodidacte, Bernard Spindler entre, en 1960, à Radio Monte Carlo et y occupe des postes de journaliste et reporter[2],[3]. De 1968 à 1981, il occupe les fonctions de directeur du service des sports, tout en continuant à animer l'antenne lors d'émissions sportives ou de retransmissions d'événements sportifs[4].

Lors de sa carrière de journaliste sportif, il assure notamment des commentaires en direct d’événements de sport automobile, football ou cyclisme (il couvre plusieurs éditions du Tour de France[3]).

Les nuits du Rallye[modifier | modifier le code]

Sous sa houlette, à partir de 1965, Radio Monte Carlo commence à assurer une couverture en direct du Rallye automobile Monte-Carlo, dont le centre névralgique se situe en Principauté[5],[6]. Cette couverture s'amplifie au cours des années 1970 et perdure jusque dans les années 1990. S'étendant sur plusieurs jours, elle comporte comme apogée la couverture intégrale de la dernière nuit du rallye, dite Nuit du Turini[7].

Pour cela, Bernard Spindler est présent toute la nuit à l'antenne, accompagné de l'ancien coéquipier de rallye Jean-François Jacob, et émet depuis un studio spécialement aménagé dans la salle de presse du rallye, à Monaco. Il coordonne une quinzaine de journalistes présents sur les épreuves spéciales dans les Alpes, tels Yvan Médecin, Gérard Borie, Jean-Louis Filc, qui commentent le passage des concurrents en direct[6]. Ces retransmissions connaissent une forte popularité de la part des auditeurs passionnés et des spectateurs présents le long du parcours[5],[7],[6],[2].

Responsabilités à la direction de l'antenne et de l'information[modifier | modifier le code]

Entre 1978 et 2001, Bernard Spindler officie comme rédacteur en chef puis directeur des informations générales à RMC[3],[4]. Vers la fin des années 1970 et début des années 1980, il présente tour à tour les tranches d'information du matin et de mi-journée[8],[9].

Dans les années 1990, il est producteur-animateur de Ligne ouverte, émission donnant la parole aux auditeurs, diffusée à mi-journée[10].

Il est également directeur de l'antenne à Télé Monte Carlo de 1987 à 1989[4].

Responsable de la Formule 1 sur La Cinq[modifier | modifier le code]

En 1991 et 1992, Spindler se voit confier la gestion du traitement de la Formule 1 sur La Cinq, qui a obtenu les droits de retransmission télévisée des Grands Prix[4].

Activités d'écrivain[modifier | modifier le code]

Dans les années 2000, il écrit une dizaine d'ouvrages, la plupart étant des romans historiques visant à détailler certains épisodes de l'histoire du Second Empire ou de la Principauté de Monaco[3].

Il est l'auteur d'une biographie sur Jean Cocteau et Jean Marais, Cocteau-Marais : Un si joli mensonge, qui sort au moment de l'ouverture du Musée Jean-Cocteau collection Séverin-Wunderman à Menton, en 2011.

Autres activités[modifier | modifier le code]

En 1975 et 1976, il est le coéquipier de Bernard Darniche sur Lancia Stratos au Rallye du Var[11].

Il est l'auteur d'une quarantaine de petits films documentaires sur le sport automobile, et aussi de séries historiques pour la télévision (TMC)[4].

Bernard Spindler a également été président du Press Club de Monaco entre 2006 à 2012, club qu'il a contribué à fonder[2].

État-civil et décès[modifier | modifier le code]

Il obtient la nationalité monégasque le 1er décembre 2004[12].

Il meurt à Nice le 25 mars 2017[2]. La messe d'obsèques a lieu le 28 mars 2017 dans la cathédrale de Monaco en présence du Prince Albert II de Monaco[13].

Style et compétences[modifier | modifier le code]

Doté d'un timbre de voix singulier et particulièrement chaleureux, d'un grand talent d'improvisation à la radio, Bernard Spindler s'exprimait dans un français soigné et sans familiarités[2]. Paul Barelli, président du Club de la Presse Méditerranée 06 dit de lui : « Il respectait les auditeurs sans faire appel aux ressorts de la démagogie[2]. »

En 2017, l'association des Amis de Bernard Spindler est lancée par l'avocat Stéphane Loisy pour mieux faire connaitre ses œuvres et relancer la place de la Principauté de Monaco comme lieu de littérature[14].

Ouvrages[modifier | modifier le code]

  • Darniche - Ballade pour un rallye, Éditions Alta Sport, 1977, 132 p.
  • Bruno, l'enfant qui aimait les truffes, Éditeur Société Des Écrivains, 2003, 204 p., (ISBN 978-2-748-00077-1)
  • La maîtresse vénitienne, Éditions du Rocher, Monaco, 2003, 333 p., (ISBN 978-2-26804-606-8)
  • Paris en flammes, Éditions du Rocher, Monaco, 2004, 271 p., (ISBN 978-2-268-05093-5)
  • Histoires secrètes des courses automobiles, Éditions du Rocher, Monaco, 2005, 272 p., (ISBN 978-2-268-06942-5)
  • Le mystère des Tuileries, Éditions du Rocher, Monaco, 2007, 237 p., (ISBN 978-2-26806-213-6)
  • Le vacarme des anges, Éditeur Alphée, Monaco, 2009, 281 p., (ISBN 978-2-75380-501-9)
  • La fuite de l’impératrice, Éditions Embrasure, Les Plans sur Bex, 2010, 310 p., (ISBN 978-2-94038-234-7)
  • Cocteau-Marais: un si joli mensonge, Éditions du Rocher, Monaco, 2011, 248 p., (ISBN 978-2-268-07077-3)
  • Jeux de dames à Monte-Carlo, Éditions du Rocher, Monaco, 2013, 250 p., (ISBN 978-2-26807-514-3)
  • Les petits bonheurs de Sophie, Éditions Ovadia, Nice, 2016, 168 p., (ISBN 978-2-36392-222-9)

Enregistrement sur disque vinyle[modifier | modifier le code]

  • Histoire d'un rallye, 33T, Label RMC, 1971

Titres et décorations[modifier | modifier le code]

  • Chevalier de l'Ordre de Saint-Charles[4] (ordre monégasque)
  • Chevalier de l'Ordre du Mérite culturel[15] (ordre monégasque)
  • Médaille en argent de l'éducation physique et des sports[16] (récompense monégasque)
  • Volant d'Or de la Télévision (Sportel) en 1992[4], pour l'émission le Club F1 sur La Cinq

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a b c d e et f « La disparition de Bernard Spindler (RMC), un seigneur de la radio », sur webtimesmedia.com, (consulté le )
  3. a b c et d « Décès de Bernard Spindler, ancien journaliste spécialiste de sport automobile », sur europe1.fr, (consulté le )
  4. a b c d e f et g Sportel Awards - Dossier de presse, Monaco, , 26 p. (lire en ligne), p. 15
  5. a et b Adrien Parades, « Le Monte-Carlo centenaire », Monaco Hebdo,‎ (lire en ligne)
  6. a b et c « RMC : un nom, deux histoires », La Principauté, n°59,‎ , p. 15 (lire en ligne [PDF])
  7. a et b Cédric Voisard, « La nuit magique du Turini », sur lefigaro.fr, (consulté le )
  8. « RMC - Saison 1978-1979 », sur radioscope.fr (consulté le )
  9. « RMC - Saison 1981-1982 », sur radioscope.fr (consulté le )
  10. « RMC - Saison 1992-1993 », sur radioscope.fr (consulté le )
  11. « Bernard Spindler », sur ewrc-results.com (consulté le )
  12. « Ordonnance souveraine n° 16.534 du 1er décembre 2004 », Journal de Monaco,‎ , p. 1832 (lire en ligne [PDF])
  13. Guillaume J., « Albert II de Monaco : Recueilli pour l'adieu à Bernard Spindler », sur purepeople.com, (consulté le )
  14. Raphaël Brun, « Stéphane Loisy : « Faire revivre cet esprit littéraire en principauté » », sur monaco-hebdo.com, (consulté le )
  15. « Ordonnance souveraine n° 2.469 du 18 novembre 2009 », Journal de Monaco,‎ , p. 5070 (lire en ligne [PDF])
  16. « Ordonnance souveraine n° 8.457 du 18 novembre 1985 », Journal de Monaco,‎ , p. 1281 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]