Beau Rivé (ruisseau)

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le Beau Rivé
Illustration
L'aqueduc qui enjambe le Beau Rivé.
Carte.
Le Beau Rivé sur un fond de carte de l'IGN.
Caractéristiques
Longueur 8,5 km
Bassin collecteur Verdon
Régime pluvial
Cours
Source à l'est du village de Montmeyan
· Localisation commune de Montmeyan
· Altitude 440 m
· Coordonnées 43° 38′ 44″ N, 6° 04′ 31″ E
Confluence en amont du pont de Quinson
· Localisation commune de Montmeyan
· Altitude 360 m
· Coordonnées 43° 41′ 42″ N, 6° 02′ 24″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de la France France
Régions traversées Provence-Alpes-Côte d'Azur

Le Beau Rivé est un ruisseau français qui prend sa source à l’est du village de Montmeyan[1] et débouche dans le Verdon en amont du pont de Quinson après avoir parcouru 8,5 kilomètres[2]. C'est l'un des principaux affluents du bas Verdon[3].

Hydronymie[modifier | modifier le code]

Jusqu’à la fin du XIXe siècle, comme l’atteste le Plan napoléonien de 1840, le nom du ruisseau s’écrit Beaurivet ou Beau Rivet. En ancien occitan, le terme rivet sert à désigner un petit ruisseau[4].

Plan napoléonien de 1840 montrant le bief qui alimente un moulin sur la rive gauche du Verdon, dans le vallon de Beau Rivé.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le Beau Rivé draine vers le nord les eaux du fossé d’effondrement entre Montmeyan et Quinson[5] avec un régime pluvial à caractère temporaire marqué par des à-secs estivaux. Il coule dans un large vallon à fond plat depuis une altitude de 440 mètres à sa source jusqu’au Verdon à 360 mètres d’altitude[6]. Situé essentiellement sur la commune de Montmeyan, il traverse ponctuellement la commune de Régusse aux abords de l'ancienne commanderie de Saint-Maurice.

Histoire[modifier | modifier le code]

Son nom est mentionné en novembre 1170 lorsque le seigneur de Blachère donne aux Templiers de Saint-Maurice la libre faculté de construire un moulin dans le vallon de Beau Rivé et un local pour préparer le pain[7],[8]. À proximité du Verdon, il est enjambé par un aqueduc de dix arches en plein cintre et long de 89 mètres, qui a été construit vers 1865 pour alimenter le canal du Verdon[9].

Aqueduc de Beau Rivé à la fin du XIXe siècle.

Écosystème[modifier | modifier le code]

Le Beau Rivé traverse 2,5 kilomètres de forêt, le reste étant des terres agricoles essentiellement composées de céréales. Sa confluence avec le Verdon est remarquable de par la belle et grande roselière qu’elle présente[10]. Les reptiles sont représentés par la Cistude, espèce déterminante de tortue aquatique, dont la confluence du Beau Rivé abrite la seule population du Verdon[11].

Roselière de Beau Rivé à sa confluence avec le Verdon en 2022.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Henry de Lumley, Le Paléolithique inférieur et moyen du Midi méditerranéen dans son cadre géologique, Éditions du CNRS, 1969.
  2. Plan pluriannuel de restauration et d’entretien du bassin versant du Verdon, Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, 2010.
  3. Guillaume Ruiz, Plan pluriannuel de restauration et d'entretien du bassin versant du Verdon, Parc naturel régional du Verdon, 2018.
  4. François Raynouard, Lexique roman ou Dictionnaire de la langue des troubadours, comparée avec les autres langues de l’Europe latine, Tome 5, Éditions Silvestre, 1843.
  5. Le fossé de Montmeyan, Éditions du BRGM, 1983.
  6. Guy Mennessier, Études tectoniques des confins alpino-provençaux entre le Verdon et l’Argens, Éditions de la Société géologique de France, 1959.
  7. Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, 1962.
  8. Laurent Dailliez, Les Templiers en Provence, Éditions Alpes-Méditerranée, Nice, 1977.
  9. Alphonse Alexis Debauve, Manuel de l'ingénieur des ponts et chaussées, Éditions Dunod, 1873.
  10. Anne Ferment, Basses gorges du Verdon – Directives habitats-faune-flore, Document d’objectifs des sites Natura 2000, Parc naturel régional du Verdon, 2010.
  11. Henri Michaud, Stéphane Beltra, Mathias Pires, Antoine Catard, Sonia Richaud, Julien Renet, Le Verdon et ses versants boisés, entre les basses gorges et le barrage de Sainte-Croix – Retenue de Quinson, INPN, SPN-MNHN Paris, 2021.