Bataille de la Neva

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Bataille de la Neva
Description de cette image, également commentée ci-après
La bataille de la Neva, représentée sur une icône montrant les saints Boris et Gleb, début XIXe siècle.
Informations générales
Date
Lieu Neva, Russie
Issue Victoire de Novgorod
Belligérants
République de Novgorod Royaume de Suède

Guerres novgorodo-suédoises

Coordonnées 59° 48′ 27″ nord, 30° 36′ 15″ est
Géolocalisation sur la carte : Russie européenne
(Voir situation sur carte : Russie européenne)
Bataille de la Neva

La bataille de la Neva eut lieu le , sur les abords sud de la rivière homonyme, où Alexandre Iaroslavitch, grand-prince de Novgorod, repoussa une expédition en provenance de Suède[1]. Cette victoire lui valut le nom d'« Alexandre Nevski », soit « de la Neva ». La bataille fait partie des guerres novgorodo-suédoises.

Déroulement et importance militaire[modifier | modifier le code]

Cette bataille n'a qu'une maigre source contemporaine russe, et n'a laissé aucune trace du côté suédois, la Suède étant quasiment en guerre civile à l'époque. De plus, la source ne donne aucune indication sur le déroulement de la bataille, et ne mentionne qu'un nombre de victimes très faible : côté vainqueurs trois habitants de Novgorod et une vingtaine de locaux, et « deux pleins bateaux de cadavres » du côté des vaincus. Ce manque de données laisse place à de nombreuses interprétations. De plus, des spécialistes ont recensé 26 affrontements armés entre les Suédois et les Novgorodiens à l'époque[2], pour ne rien dire de celles opposant les gens de Novgorod aux Norvégiens ou aux Lituaniens, ce qui relativise l'importance de la bataille.

Conséquences politiques et légende[modifier | modifier le code]

Cette bataille, même avec une dimension magnifiée par la légende, marque effectivement le développement de l'autonomie de ce qui deviendra la Russie, par rapport à ses voisins, en l'occurrence la Suède. Avec cette autonomie croissante, le lien politique traditionnel entre les Scandinaves et les Russes se distend : au siècle précédent, de nombreux princes et princesses de Novgorod et de Kiev avaient conclu des mariages avec des membres des familles royales de Suède, de Norvège et du Danemark.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nicholas V. Riasanovsky (trad. de l'anglais), Histoire de la Russie des origines à nos jours, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 5e éd., 1016 p. (ISBN 978-2-221-13375-0), p. 92.
  2. Nicholas V. Riasanovsky 2014, p. 93.

Article connexe[modifier | modifier le code]