Bataille de Znaïm

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Bataille de Znaïm

Informations générales
Date 10 et
Lieu Proximité de Znojmo (République tchèque)
Issue Cessez-le-feu
Belligérants
Drapeau de l'Empire français Empire français Monarchie de Habsbourg Monarchie de Habsbourg
Commandants
Auguste Marmont Charles Louis d'Autriche
Forces en présence
10 000 hommes en début d'affrontement
puis 30 000 en fin d'affrontement
47 000 hommes
Pertes
3 100 morts ou blessés 5 300 morts ou blessés

Cinquième Coalition

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Coordonnées 48° 51′ nord, 16° 03′ est
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Bataille de Znaïm
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(Voir situation sur carte : Europe)
Bataille de Znaïm

La bataille de Znaïm (en allemand : Zneim ; aujourd'hui Znojmo), en République tchèque, à 75 km au nord-ouest de Vienne) eut lieu les 10 et entre les forces autrichiennes de l'archiduc Charles et l'armée française du général Marmont.

Contexte[modifier | modifier le code]

Battue à Wagram le 7 juillet précédent, l'armée de l'archiduc Charles retraite vers la Moravie. Le général Marmont, à la tête de l'armée de Dalmatie, qui devient pour la circonstance le 11e corps de l'armée d'Allemagne, se voit au soir du 7 juillet chargé par Napoléon Ier de lui couper la route à Znaïm, sur la rivière Thaya.

La bataille[modifier | modifier le code]

Manœuvres françaises[modifier | modifier le code]

Il est 11 heures lorsque Marmont arrive devant Znaïm pour constater que son adversaire l'a devancé. Néanmoins, et malgré l'infériorité numérique (environ 47 000 Autrichiens contre 10 000 Français environ), il passe à l'attaque pour tenter de stopper la retraite ennemie, comme le veulent les ordres reçus, sans toutefois pouvoir empêcher la poursuite de la retraite des Autrichiens.

Le lendemain, 11 juillet, alors que la situation de Marmont est délicate, arrive le maréchal Masséna à la tête du 4e corps et d'une batterie qui oblige les Autrichiens qui défendaient le pont sur la Thaya à se replier. Sur le coup des 10 heures, arrive Napoléon qui ordonne à Marmont d'attaquer sur trois colonnes de façon à faciliter le débouché de Masséna sur la rive gauche. Mais, à 14 heures, ces trois attaques ont échoué. De son côté, Masséna, après avoir refoulé une partie de l'armée autrichienne, a atteint le faubourg de Znaïm, qui est l'enjeu de violents combats. Vers 19 heures, Marmont parvient enfin à se relier à Masséna, mais le centre français n'a pas pu progresser. Le général Guyot écrit dans son journal :

« Znaïm, petite ville de Moravie en pays montueux et vignoble. Les Autrichiens sont dans la ville et sur les hauteurs qui la couvrent en s'étendant sur Brünn ; ils y ont 80 000 hommes restant de leur armée. Hier, le général Marmont avec 15 000 hommes s'est emparé malgré eux de positions très belles. Ce soir toute notre armée se met en ligne sur une belle position ; demain il y aura probablement une bataille[1]. »

Cependant, l'archiduc Charles propose un cessez-le-feu qui sera accepté par Napoléon, jugeant son armée trop affaiblie pour livrer à nouveau bataille.

Manœuvres autrichiennes[modifier | modifier le code]

Conséquences[modifier | modifier le code]

C'est la fin de la campagne de 1809, mais pas de la Cinquième Coalition. L'armistice qui sera signé le 12 juillet ne fait que suspendre les hostilités jusqu'à la conclusion de la paix. Celle-ci se fera à Vienne le 14 octobre 1809 : le traité de Schönbrunn est désavantageux pour l'Autriche puisque celle-ci doit céder à la France la Carinthie, la Carniole, la Croatie maritime avec Fiume et l'Istrie avec Trieste. Salzbourg passait à la Bavière. D'autres cessions de territoires concernaient le Grand-Duché de Varsovie et la Russie.

Le lendemain de la bataille, Marmont est fait maréchal d'Empire.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. D'après Claude Etienne Guyot et Jean-Hugues de Font-Réaulx, Carnets de campagnes (1792-1815, Paris Abbeville, Librairie Historique F. Teissèdre,L'imprimerie Paillart, coll. « Bicentenaire de l'Epopée Impériale », , 431 p. (ISBN 978-2-912-25917-2).

Sources[modifier | modifier le code]

  • Histoire de Napoléon - Jacques Marquet de Norvins - 1834.
  • Mémoires de Masséna rédigés d'après les documents qu'il a laissés… - par le général Koch - 1850.