Bataille de Smendja

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bataille de Smendja

Informations générales
Date au 3-4
Lieu Smendja, prés du Oued Miliane
Issue Victoire algérienne décisive[1]
Belligérants
Régence de Tunis Régence d'Alger
Beylik de Constantine
Commandants
Hussein Ier Bey
Mohamed Rachid Bey
Ibrahim III
Kelian Hussein Bey
Forces en présence
Armée tunisienne
Tribus Tunisiennes : Drid, Souassi et Oulad Saïd
Armée algérienne
Contingents des Oulad Saïd
Pertes
Inconnus Inconnues

Guerre algéro-tunisienne de 1735

La bataille de Smendja a eu lieu du au à Smendja sur les bords due l'oued Miliane. Elle oppose les armées du dey d'Alger Baba Ibrahim Dey à ceux du bey de Tunis, Hussein Ier Bey et son fils Mohamed Rachid Bey.

Contexte[modifier | modifier le code]

En 1733 un nouveau dey prend le pouvoir à Tunis, Hussein Bey décide de cesser le paiement de la « pension » équivalente à 10,000 sequins annuellement[2], Ali Pacha est donc laissé libre de soutenir ses droits au gouvernement de Tunis, il sera aidé par le dey d'Alger. L'armée algérienne prend la route au mois de mai 1735.

Déroulement[modifier | modifier le code]

L'armée algérienne franchit la frontière tunisienne. Lorsque Hussein Bey apprend cela, il prend le commandement de toutes les forces tunisiennes et part intercepter les Algériens le . Les troupes tunisiennes se devisent en deux corps d'armée, l'un sous les ordres du bey et l'autre sous le commandement de son fils Mohamed. De nombreux contingents de tribus tunisiennes (Drid, Souassi et Oulad Saïd parmi d'autres) viennent renforcer Hussein[3].

L'armée tunisienne s'établit sur le bord de l'oued Miliane à Smendja[4],[3], l'armée algérienne arrive quelques jours après. Le combat dure 16 jours, les engagements entre les deux armées sont limités par quelques escarmouches de cavalerie mais les contingents arabes sur qui Hussein Bey pensait pouvoir compter désertent la cause, les Drid décampent secrètement et seront suivis par les Oulad Saïd, les Oulad Saïd font défection à l'armée algérienne ce qui lance le début de l'action finale. L'armée algérienne sous les ordres du bey de Constantine Kelian Hussein Bey se met en marche la nuit et passe la rivière contournant les retranchements des Tunisiens de manière à les placer entre deux feux.

Kelian était l'ennemi juré du bey de Tunis, et lorsque Hussein Bey apprend cela à travers ses espions, il laisse à son fils Mohamed la garde et la défense du camp. Le bey se met à la tête d'une forte division et s'attaque à la colonne algérienne, mais cette dernière avait changé de positionnement laissant la rivière entre eux et les troupes de Hussein. Mohamed Bey apprend qu'une autre colonne algérienne est à la portée de ses troupes, marche à sa rencontre et réussit à la tailler en pièces et même d'enlever un certain nombre de prisonniers aux Algériens grâce à sa cavalerie et quelque pièces d'artillerie. Grâce à une brume épaisse, la division algérienne sous les ordres de Kelian Hussein Bey atteint le camp tunisien, demeuré presque sans défense. Les Algériens en deviennent maitres sans grands efforts. Hussein Bey, prévenu de ce désastre revient vers son camp avec sa cavalerie mais il est trop tard, le nombre d'ennemis l'emporte sur la valeur de ses troupes[3].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Hussein, blessé grièvement à la cuisse apprend que les divisions de son fils qui venait au secours du camp avaient été battues à leur tour. Il ordonne une retraite sur Zaghouan puis sur Kairouan où il est rejoint par ses fils Mohamed et Ali[3],[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. H.D Grammont, Histoire d'Alger sous la domination turque(1515-1830), Algérie, E.Leroux (Paris), , 458 p. (lire en ligne), p. 295
  2. Auguste Pavy, Histoire de la Tunisie, Tunisie, Collection XIX, , 412 p. (lire en ligne)
  3. a b c et d Alphonse Rousseau, Annales tunisiennes: ou, Aperçu historique sur la régence de Tunis, Tunis, Bastide, , 571 p. (lire en ligne), p. 115
  4. a et b Mouloud Gaïd, L'Algérie sous les Turcs, Algérie, Maison tunisienne de l'édition, , 239 p. (lire en ligne), p. 158

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]