Bataille de San Romano (1432)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Bataille de San Romano
Description de cette image, également commentée ci-après
Informations générales
Date
Lieu San Romano (Pisa)
Issue Victoire des Florentins (contestée)
Belligérants
Drapeau de la République florentine République de Florence Drapeau du Duché de Milan Duché de Milan
Drapeau de la République de Lucques République de Lucques
 République de Sienne
Commandants
Micheletto Attendolo
Niccolò da Tolentino
Francesco Piccinino
Bernardino Ubaldini
Alberico Novello da Balbiano
Forces en présence
4 000 chevaliers
2 000 fantassins
Inconnues
Pertes
400 chevaliers capturé 1 500 chevaliers et nombreux fantassins capturé

Guerres de Lombardie

Batailles

Coordonnées 43° 41′ 20″ nord, 10° 45′ 29″ est

La bataille de San Romano a opposé Florentins et Siennois, en , à San Romano (it), localité de l'actuelle province de Pise située dans les communes contigues de San Miniato et de Montopoli in Val d'Arno, lors des guerres de Lombardie.

Ce fut une bataille de l'histoire de Florence, où le chef florentin Niccolo da Tolentino défit les Siennois commandés par Bernardino della Carda (it), le . Ce dernier fit une chute de cheval ce qui signa la défaite des Siennois et marqua la fin des combats. L'arrivée du renfort des troupes de Micheletto da Cotignola, les fit définitivement fuir.

Même si elle n'a pas été décisive, cette bataille est la première victoire indiscutable de Florence lors de la guerre de Lucques[1].

Controverse[modifier | modifier le code]

Selon les historiens, cette grande victoire ne fut qu'un modeste accrochage, plutôt favorable il est vrai aux Florentins. Machiavel, pourtant passionné par la chose militaire, ne la mentionne pas dans son Histoire florentine, à l'occasion de la guerre de Lucques, alors qu'il cite les capitaines Niccolo da Tolentino et Michelotto Attendolo dans sa liste des condottieres florentins du début du XVe siècle[1].

Giovanni Cavalcanti, contemporain de la bataille, se montre très critique envers Niccolo da Tolentino qui a failli perdre la bataille par sa témérité et qui, dépassé par les évènements, n'a vu son salut qu'à l'intervention de Michelotto. Mais Cavalcanti, farouche opposant des Médicis, n'est pas toujours très objectif. Neri di Gino Capponi, autre chroniqueur florentin, précise que Tolentino a appelé Michelotto à l'aide dès le matin et que son arrivée a obligé l'ennemi à battre en retraite. Dans le récit qu'il fit dans ses Annales de la bataille. Matteo Palmieri loue Niccolo da Tolentino pour sa bravoure et son sens de la stratégie, sa fausse retraite et son appel à l'aide de Michelotto ayant été planifiés, selon lui, pour tromper l'ennemi[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Niccolò di Giovanni di Francesco Ventura, Chroniques siennoises, L. Curmer, 1846

Représentation dans les arts[modifier | modifier le code]

La bataille fut illustrée magistralement par un triptyque de Paolo Uccello intitulé La Bataille de San Romano dans lequel le peintre montre sa maîtrise de la représentation perspective.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Sophie Cassagnes-Brouquet, Bernard Doumerc, Les Condottières, Capitaines, princes et mécènes en Italie, XIIIe – XVIe siècle, Paris, Ellipses, , 551 p. (ISBN 978-2-7298-6345-6), A la gloire du capitaine (page 371)