Bataille de Guayabos

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Bataille de Guayabos
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Portrait de Fructuoso Rivera par Baldassare Verazzi
Informations générales
Date
Lieu Sur les berges du rio Guayabos
Issue Victoire fédérale
Belligérants
Troupes orientales fédéralistes Gouvernement centraliste de Buenos Aires
Commandants
Fructuoso Rivera Manuel Dorrego
Forces en présence
1 200 hommes[1], un canon 800 hommes[1], un canon
Pertes
200 tués, 484 prisonniers[1], un canon

La bataille de Guayabos est livrée le , pendant les guerres d'indépendance de l'Uruguay. Elle oppose les forces fédéralistes orientales sous les ordres de Fructuoso Rivera aux troupes centralistes ou unitaires de Buenos Aires et prend fin avec la défaite de ces dernières.

Déroulement[modifier | modifier le code]

Colonie espagnole, la Banda Oriental, approximativement l'Uruguay d'aujourd'hui, lutte pour son indépendance depuis 1811. Soutenus par la junte indépendantiste de Buenos Aires, les Orientaux, mettent une première fois le siège à Montevideo, mais une première expédition portugaise (1811-1812), accourue au secours des Espagnols, les contraint à abandonner leur projet.

Manuel Dorrego

Les hostilités ne cessent pas pour autant et un second siège conduit à la capitulation de Montevideo le . C'est la fin de la domination espagnole dans la région du Rio de la Plata, mais ce n'est pas la fin de la guerre.

En effet, les relations entre Buenos Aires et les Orientaux commandés par José Gervasio Artigas, partisan d'un régime fédéral dans la région et hostile au principe du gouvernement centraliste prôné par la capitale argentine, avaient toujours été houleuses et parfois conflictuelles. Or, Buenos Aires décidant d'imposer son hégémonie, les alliés d'hier deviennent des adversaires. Les hostilités débutent rapidement, les premiers affrontements (Las Piedras le ) étant favorables aux Porteños (habitants de Buenos Aires).

Le , les deux armées se rencontrent à nouveau sur les rives du rio Guayabos ; cette fois les Orientaux, commandés par Fructuoso Rivera, remportent la victoire, infligeant une sévère défaite aux troupes de Manuel Dorrego.

À la suite de cette victoire, les Orientaux entrent dans Montevideo qu'évacuent les troupes de Buenos Aires le  ; ils sont maîtres de l'intégralité du pays pour la première fois de leur histoire. Éphémère victoire cependant car les Portugais envahissent peu après à nouveau le pays et l'annexent au Brésil en 1821 sous le nom de province cisplatine après avoir battu les armées d'Artigas.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Scheina page 50

Sources[modifier | modifier le code]

  • (en) Robert L. Scheina, Latin America's Wars : Volume II, The Age of the Professional Soldier, 1900–2001, vol. 2 : The age of the professional soldier, 1900-2001, Washington, Brassey's, , 530 p. (ISBN 978-1-57488-452-4, OCLC 53078537, lire en ligne)
  • Jean L. Willis, Historical dictionary of Uruguay, Metuchen, N.J, Scarecrow Press, coll. « Latin American historical dictionaries » (no 11), , 275 p. (ISBN 978-0-8108-0766-2)

Liens internes[modifier | modifier le code]