Barthélémy Toguo
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Barthélémy Toguo, né en 1967 à M'Balmayo (Cameroun)[1], est un artiste camerounais. Il vit entre Paris et Bandjoun Station[2].
Biographie
[modifier | modifier le code]Après avoir fait des études à l'école des beaux-arts d'Abidjan en Côte d'Ivoire, il est reçu à l'École supérieure d'art de Grenoble, où il continue son apprentissage artistique, qu'il termine à l'académie des beaux-arts de Düsseldorf[3].
Il encourage d'autres modes d'existence, le dialogue entre les arts du Nord et du Sud, le don de celles et de ceux qui veulent redonner au continent africain ce qui lui a été régulièrement volé. S'il ne veut pas nier la dimension politique de son art, il ne cherche pas à donner des leçons mais une forme au monde tel qu'il nous touche[2].
Il travaille aussi bien la vidéo, la gravure, la photo, la peinture, le dessin et la sculpture, que l'installation et la performance[Laquelle ?].
Barthélémy Toguo est représenté par les galeries « Nosbaum Reding » au Luxembourg, « Lelong & Co » à Paris et New-York et HdM Gallery en Chine[4].
Œuvre
[modifier | modifier le code]« Une exposition où chacun a sa propre interprétation »[Note 1]
La première exposition monographique de Toguo dans une institution parisienne commence le . La journée précédente est animée par une performance artistique de danse, lors du vernissage, sur l'une des œuvres de l'artiste intitulée « Climbing Down ». La sculpture est constituée de lits empilés les uns sur les autres avec des sacs colorés à carreaux et des « cabats » suspendus. Au pied d'un des lits sont disposés des valises[3].
L'installation comporte plusieurs représentation scéniques dont l'une d'elles « The World Greastest », l'artiste associe la vidéo, les sculptures et le dessin, ce qui représente à ses yeux un jeu de va-et-vient des sentiments amoureux, de peur, de souffrance et d'emprisonnement. Une série d'aquarelles est installée. Ces dernières représentent une interrogation sur la sexualité, les plaisirs ou encore ses pratiques, ses troubles et « esquisses du corps inachevés, amputés, aux gestes laissés en suspens de peur d'en signer la beauté définitive ».
Dans le cadre de la Fiac 2007, une de ses œuvres, In the Spotlight, est exposée dans le jardin des Tuileries à Paris.
En 2008, il ouvre en pays Bamiléké l'espace artistique Bandjoun Station, un espace dévoué à explorer des solutions pour que l'Afrique se réapproprie sa contribution à l'art contemporain international[5],[6]. Il y expose l'installation Road to Exile.
En 2015, Barthélémy Toguo répond à l'invitation du WOMAD et crée l'œuvre « Water Dance » qui est installée durant trois journées sur le festival[7].
En 2011, il est le premier artiste invité à créer une série d'œuvres uniques sur de nouvelles formes de vases dessinées par Pierre Charpin à la manufacture de Sèvres[2].
En 2016, il revisite le thème classique de la nature morte de Vanité sur de grands vases de porcelaine. La vanité représentée sous un entrelacs de fleurs et de tiges évoque la mort et la maladie, le virus du Sida et d'Ebola. Pour réaliser cette série de pièces, il séjourne dans les laboratoires de l'Institut Pasteur et dans leur relais de Dakar. Il s'inspire de travaux scientifiques, et part de modèles de cellules infectées et de virus transformés par les nouvelles techniques d'impression en 3D, avant d'en grossir les formes[2].
En 2017, il réalise une fresque géante composée de deux cents carreaux de grès intitulée « Célébrations » qui prend place dans la station Château Rouge du métro de Paris[8].
En 2023, le 20 janvier, il dévoile au jardin des plantes de Montpellier, le futur design "Science & Botanique" des tramways CAF Urbos 3 de la nouvelle ligne 5 du réseau TaM qui reliera Clapiers à Lavérune en 2025.
Expositions
[modifier | modifier le code](Liste non exhaustive d'expositions de l'artiste).
- 1996 : Goethe Institut, Yaoundé
- 1998 : « Parasites », centre d’arts plastiques, Saint-Fons
- 2003 : « Pure and Clean », Institute of Visual Art Milwaukee, Wisconsin
- 2005 : « The Human Mirror », École supérieure d’art, Lorient
- 2009 : « The aids issue cannot be solved thanks to the distribution of condoms[Note 2]. Benedict XVI », Mario Mauroner Contemporary Art, Vienne, Autriche
En 2022, dans le cadre de l'exposition Les choses. Une histoire de la nature morte, le musée du Louvre installe Le Pilier des migrants disparus sous la pyramide (H. 18 m env. tissus et papier)[21] et un Grand vase Charpin (2016) est exposé parmi les œuvres de l'espace nommé « Vanité »[2].
Ouvrages monographiques
[modifier | modifier le code]- 1998 : Parasites, centre d’arts plastiques de Saint-Fons
- 2000 : Labyrinth Process, La Criée centre d’art contemporain, Rennes / Michel Baverey éditeur
- 2003 : Eroticotoguo, Onestar press, Paris
- 2004 : The Sick Opera, Palais de Tokyo, site de création contemporaine, Paris Musées
- 2005 : The Human Mirror, école supérieure d’art de Lorient
- 2010 : The Lost Dogs' Orchestra, éd. Galerie Lelong, Paris (ISBN 978-2-86882-092-1)
- 2013 : Barthelemy Toguo, Talking to the Moon, Silvana Editoriale, (ISBN 9788836625796)
- 2014 : Barthelemy Toguo, Print Shock, Silvana Editoriale, (ISBN 9788836626267)
- 2016 : Barthélémy Toguo Gloria Mundi, entretien avec Thierry Clermont, Buchet-Chastel, (ISBN 9782283026977)
- 2020 : Barthelemy Toguo par Philippe Dagen, Skira/Bandjoun Station/Galerie Lelong, (ISBN 978-2370741448)
- 2021 : Barthelemy Toguo Kingdom of Faith, Snoeck Publishers, (ISBN 9789461617408)
Collectif
[modifier | modifier le code]- « Les 50 personnalités qui font le Cameroun : Barthélémy Toguo », Jeune Afrique, no 2520-2521, du 26 avril au 9 mai 2009, p. 42
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- Citation pour l'exposition qui se déroulait au Palais de Tokyo en même temps que celle de Wang Du.
- « La question du sida ne peut pas être résolue par la distribution de préservatifs. » (Benoît XVI).
- Avec : Vincent Bizien, Philippe Cognée, Philippe Favier, Sacha Ketoff, Christian Lhopital, Aurélien Louis, Eudes Menichetti, Myriam Mihindou, Hélène Muheim, Maël Nozahic, Arnulf Rainer, Arnaud Rochard, Barthélémy Toguo ; gravures anciennes : Rodolphe Bresdin, Francisco Goya et Odilon Redon.
- Référence
- « Road to exile | Musée national de l'histoire de l'immigration », sur www.histoire-immigration.fr (consulté le )
- Les choses. Une histoire de la nature morte, p. 146
- Isabelle Renard, « Zoom sur : Climbing down de Barthélémy Toguo », sur histoire-immigration.fr (consulté le ). L'œuvre est exposée à la Cité nationale de l'histoire de l'immigration depuis octobre 2007.
- (en) « Barthélemy Toguo - Overview », sur HdM GALLERY (consulté le )
- Roxana Azimi, « L'artiste camerounais Barthélémy Toguo veut réinventer le mécénat », sur Le Monde,
- Barthélémy Toguo, « The projet », sur Bandjounstation.com.
- « womad.co.uk/news/2015/barthele… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- « Ligne 4 : une fresque de Barthélémy Toguo habille Château-Rouge », leparisien.fr, (consulté le ).
- Barthélémy Toguo sur le site de Item Éditions.
- 19 rue de Mazarine 75006 Paris 06 France, « Galerie Alain Le Gaillard | Centre national des arts plastiques », sur www.cnap.fr, (consulté le )
- « Talking to the moon », sur Mam-st-etienne.fr
- Hadrien de Montferrand Gallery
- Siegfried Forster, « Barthélémy Toguo: «J’ai aussi une face cachée» », sur Rfi.fr,
- « Expositions depuis 1987 », sur saint-etienne.fr (consulté le ).
- Barthélémy Toguo et Bertrand Ducourau, Barthélémy Toguo, Narbonne, Ville de Narbonne, , 23 p.
- « Barthélémy Toguo - l'art africain à l'honneur à Venise », sur Buzz-africa.com,
- Mario Cloutier, « Barthélémy Toguo: l'Afrique universelle », sur Lapresse.ca,
- « Wouri, Donga, Sanaga » par Barthélémy Toguo, du 5 septembre au 5 octobre 2019 à la librairie de la Galerie Lelong & Co., Paris.
- [1]
- [2]
- Laurence Bertrand Dorléac (sous la dir. de), Les choses. Une histoire de la nature morte, Paris, Lienart éditions, , 447 p. (ISBN 978-2-35906-383-7), p. 34
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Site officiel
- Les œuvres de Barthélémy Toguo sur le site de la Galerie Lelong Paris