Barreau de Liège-Huy

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logo du barreau de Liège-Huy

Le barreau de Liège-Huy est actuellement composé de 1 054 avocats qui se décomposent en 866 avocats inscrits au tableau de l'Ordre, un avocat communautaire et 187 avocats stagiaires[1]. Il compte également trente-neuf avocats établis principalement dans un autre barreau mais possédant un cabinet secondaire à Liège et 256 avocats honoraires (titre honorifique accordé à d'anciens avocats qui n'exercent plus la profession d’avocat).

Les avocats inscrits au tableau et les avocats stagiaires forment l'Ordre des avocats. Ils élisent chaque année le Bâtonnier et les conseillers de l’Ordre qui forment le conseil de l’Ordre.

L’Ordre des avocats est un ordre professionnel instauré par le Code judiciaire dont le numéro d’entreprise enregistré à la BCE[Quoi ?] est le 0850.043.761.

Il a son siège au Palais de justice, au no 16 de la place Saint-Lambert.

Ses règles déontologiques sont disponibles en ligne[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Procès-verbal de la séance des avocats du ressort de la Cour Impériale de Liège du (5 page à consulter)

Les origines du barreau de Liège et de la profession d’avocat sont lointaines. Il faut remonter à la période où la province de Liège dépendait de la France pour en connaître ses premiers balbutiements.

Dans les provinces belges, l’Ordonnance d’Albert et Isabelle pour le Conseil souverain de Brabant du énonce que l’avocat doit jurer de « porter en tous lieux et en toute circonstances honneur et révérence à Monsieur le Chancelier et autres seigneurs du Conseil…, servir loyalement et diligemment (ses) maîtres, … n’accepter et ne défendre aucune cause qu’(il) sait être mal fondée… »

La profession d’avocat va évoluer au fil du temps et va même finir par disparaître avec la suppression du Conseil souverain de Brabant lors de l'annexion des anciens Pays-Bas à la France en 1795.

C'est Napoléon qui rétablira les avocats par sa loi du . Cependant, ces derniers ne représentent plus les parties et ne peuvent plaider, librement, qu’aux côtés d'un avoué, auxiliaire de justice.

Après bien des efforts, les anciens avocats obtiennent de Napoléon le rétablissement des barreaux et des Ordres d'avocats par le décret du . L'Ordre se compose alors des anciens avocats qui avaient survécu à la Révolution[3] et de quelques défenseurs officieux.

Conformément au décret, un tableau a été dressé dans toutes les villes comptant au moins vingt avocats[4].

Liège établit dès lors, par le biais du bâtonnier Charles-François-Joseph de Warzée[5], le premier conseil de discipline le .

Le barreau de Liège fut le premier en Belgique à créer un centre de médiation dont les activités ont débuté le .

Il est également le premier à avoir proposé à tous ses membres et donc aux justiciables, la consultation en ligne[6]depuis .

Le barreau a créé le [7] le centre d'arbitrage de l'Euregio et le [8] le centre international de droit collaboratif. Ils sont chapeautés, avec le centre de médiation, par le centre des MARC.

Il s'est rapproché du barreau de Huy pour devenir, depuis le , le barreau de Liège-Huy[9].

International[modifier | modifier le code]

Le barreau de Liège-Huy est membre d'organisations internationales comme l'Union internationale des avocats, la Fédération des barreaux d’Europe, Avocats sans frontières, la Coalition mondiale contre la peine de mort ou la Conférence internationale des barreaux de tradition juridique commune.

Il est jumelé avec les barreaux de Gand (Belgique), Bordeaux (France)[10], Lyon (France)[10], Paris (France)[10], du Rwanda, de Kinshasa/Gombe (RDC)[11] et de Cologne (Allemagne).

Conseil de l'ordre[modifier | modifier le code]

Le Bâtonnier est le chef de l'Ordre des avocats. Il convoque et préside l'assemblée générale des avocats (composée de tous les avocats des divisions de Liège et de Huy) et le conseil de l'Ordre.

Le conseil de l'Ordre est chargé :

  • de sauvegarder l'honneur de l'Ordre des avocats,
  • de maintenir les principes de dignité, de probité et de délicatesse qui font la base de leur profession et doivent garantir un exercice adéquat de la profession.

Constitué, pour la première fois, le , le conseil est actuellement composé de la manière suivante[12] :

Bâtonnier : Maître Laurent Winkin

Ancien Bâtonnier : Maître François Dembour

Bâtonnier de division de Liège :Maître Sébastien Olivier

Bâtonnier de division de Huy : Maître Marie MONTLUC

Membres du conseil de l'Ordre  : (par ordre d'ancienneté au Tableau) : Maîtres Hélène Germain, Géraldine Danloy, Bernard de Cocquéau, Stéphane Robida,  Pierre Bayard, Sébastien Ninane, Elisabeth Kiehl, François Deguel, Laurence Burton, Stéphanie Otte, Joanne Albert, Hélène Wattecamps, Thomas Bocquet.

Ses derniers bâtonniers ont été :

  • Pascal Bertrand (2021-2022)
  • Bernard Ceulemans (2019-2021)
  • Isabelle Tasset (2017-2019)
  • François Dembour (2015-2017)
  • André Renette (2013-2015)
  • Éric Lemmens (2011-2013)
  • Stéphane Gothot (2009-2011)
  • Patrick Henry (2007-2009)
  • Vincent Thiry (2005-2007)
  • Didier Matray (2003-2005)
  • Luc-Pierre Marechal (2001-2003)
  • André Delvaux (1999-2001)
  • Georges Rigo (1997-1999)
  • Françoise Collard, première bâtonnière (1995-1997)
  • Jean-Marie Defourny (1993-1995)
  • Michel Mersch (1991-1993)
  • Jacques Maisse (1989-1991)
  • Michel Franchimont (1987-1989)
  • Roger Rasir (1985-1987)
  • Jacques Henry (1983-1985)
  • Yvon Hannequart (1981-1983)
  • René Thiry (1979-1981)
  • Fernand Landrain (1977-1979)
  • Lambert Matray (1976-1977)
  • André Musch (1974-1976)
  • Louis Aendekerk (1972-1974)
  • Henri-Michel Hoven (1970-1972)
  • ...
  • Émile Dupont (à quatre reprises)

Prix de l'innovation[modifier | modifier le code]

Au printemps 2016, le barreau de Liège instaure un Prix de l'innovation ouvert aux avocats de la province (Liège, Huy, Verviers et Eupen).

Le Prix de l'innovation a pour objectif de promouvoir et récompenser une manière différente et créative de pratiquer ou de valoriser la profession d'avocat.

Lauréats:

  • 2016[13]: Maître Jean Marot (Barreau de Huy)[14]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Homepage / Barreau de Liège », sur Barreau de Liège (consulté le ).
  2. « La déontologie... mais encore ? / Barreau de Liège », sur Barreau de Liège (consulté le ).
  3. Non sans une diminution considérable des effectifs. En 1811, les barreaux français ne comptent plus qu’environ 50 % des avocats qui officiaient en 1789
  4. Art. 1 et 2 du décret du 14 décembre 1810
  5. Charles-François-Joseph de Warzée avait été « avocat fiscal » du Conseil ordinaire de Liège, député aux États, dès 1785. Il figure notamment dans la liste des membres pressentis en vue de la constitution, en 1787, d’une association liégeoise pour la défense de la religion, des mœurs et du gouvernement (voyez http://www.gedhs.ulg.ac.be/ebibliotheque/articles/droixhe/societe.html )
  6. « Consultation en ligne », sur barreaudeliege.be via Wikiwix (consulté le ).
  7. « Un centre d'arbitrage à Liège pour résoudre rapidement les conflits », (consulté le )
  8. « Le droit collaboratif pour aider les avocats de Liège et Verviers à régler les conflits », sur RTBF, (consulté le )
  9. « Les barreaux de Huy et Liège s’unissent pour être plus forts », sur Édition digitale de Huy-Waremme, (consulté le ).
  10. a b et c « Guide des jumelages des Barreaux : liste des jumelages entre barreaux français et barreaux de l’UE et hors UE », sur cnb.avocat.fr via Wikiwix (consulté le ).
  11. http://www.rtc.be, « Une convention de jumelage signée entre les barreaux de Liège et de Kinshasa-Gombe - RTC Télé Liège », sur RTC Tele Liege (consulté le )
  12. « Son Ordre », sur barreaudeliege.be (consulté le ).
  13. « Communiqué de presse », sur www.barreaudeliege.be
  14. « Site lauréat 2016 », sur jm-a.be

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]