Baronnie de Forth

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Forth
(ga) Fotharta
(mga) Forthart Ui Nuillain
(en) Forth O'Nolan
(la) Fotheret Onolan

fin XIIe siècle – ?

Informations générales
Statut Baronnie (en)
Chef-lieu Fothered
Histoire et événements
c. 1200 Création
? Suppression
Baron de Forth (Cambro-Normand)
1174 - c. 1190 Raymond le Gros
1189/92 - 1198 Basilia de Clare, Baronne de Forth
1198 - ? Isabelle de Clare, comtesse de Pembroke
? - 1219 Guillaume le Maréchal, comte de Pembroke
1219 - 1225 Hugues Bigot, comte de Norfolk
1225 - 1248 Maud Marshal, comtesse de Norfolk (Douairière)[1]
1248 - 1270 Roger Bigot, comte de Norfolk

Entités précédentes :

  • Pays des O'Nollan's

Entités suivantes :

La baronnie de Forth est l'une des sept baronnies historiques (en) du comté de Carlow. Son origine remonte à l'invasion normande de l'Irlande et son chef-lieu était alors le manoir et le bourg médiéval de Fothered.

Géographie[modifier | modifier le code]

Les baronnies historiques du comté de Carlow en 1900

Le territoire de cette baronnie se situait au Sud-Est de Carlow et au Sud de Tullow. Il s'étendait vers le sud au-delà du village de Myshall si on se réfère à ce qu'il était au début du XXe siècle. Ces limites différent du fief médiéval de Forth (Fothered O'Nollan) qui couvrait une aire géographique plus importante[2].

Paroisses[modifier | modifier le code]

Six paroisses :

  • Ballon
  • Barragh
  • Bendenstown
  • Myshall (en partie)
  • Pubbledrum
  • Templepeter

Townlands[modifier | modifier le code]

Liste des townlands :

Histoire[modifier | modifier le code]

Une baronnie féodale (Fothered)[modifier | modifier le code]

En 1174, Richard FitzGilbert de Clare, lord du leinster inféoda les baronnies de Forth, Idrone et Glascarrie à Raymond le Gros[3] puis une motte castrale (château de Fodredunolan, Villa Castri) fut construite en 1181 au lieu-dit Castlemore. À l'époque, cette baronnie féodale (en) s'étendait plus au nord comme l'attestent deux chartes qui montrent que « Grangeford »[N 1] et « Straboe »[N 2] en faisaient partie[6]. Les territoires de Raymond le Gros retournant dans la famille de Clare après le décès de sa veuve Basilia car il n'a pas eu d'héritier[7]. Un deuxième château fut érigé dans la seconde moitié du XIIIe siècle par les comtes de Norfolk (Famille Bigot) en remplacement de la motte castrale devenue obsolète. Il s'agit du manoir de Fothered et celui-ci était à priori au Nord-Est de l'ancienne motte[8],[N 3].

Les templiers possédaient également des biens dans la baronnie de Forth. À savoir des terres de la grange de Forth (Grange of Fotherd)[9], ce qui correspond à la paroisse de Grangeford[10]. Ces terres furent reprises par la comtesse Maud de Clare qui les confia à David de Pembroke. Également des biens à Rathronan d'une valeur significative (37 £) et à Athkilthan, incluant des forêts dont le bois fut donné à Edmund le Botiller, comte de Carrick afin de restaurer les bâtiments de la commanderie de Ballygaveran (Gowran (en))[11]. Ces biens, en particulier ceux de la grange de Forth, se trouvaient à proximité de la commanderie de Killergy[N 4] considérée comme d'origine hospitalière qui, à cette époque, semble se trouver dans la baronnie de Forth.

Le bourg de Fothered comptait déjà plus de cent habitants en 1306, à savoir soixante-dix-neuf citadins (Burgages) et vingt-neuf fermiers (Cottagers)[13].

Il apparaît comme étant le premier bourg après Carlow au début du XIVe siècle et disparaît à la suite de la reconquête de ces territoires par les Irlandais[14].

Une baronnie administrative[modifier | modifier le code]


Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Thomas McGrath, Carlow : history & society : Interdisciplinary Essays on the History of an Irish County, Dublin, Geography Publications, , 1070 p. (ISBN 978-0-906602-38-6, présentation en ligne)
  • (en) Paul MacCotter, Medieval Ireland : territorial, political and economic divisions, Dublin/Portland, Four Courts Press, , 320 p. (ISBN 978-1-84682-098-4, OCLC 191927425, présentation en ligne), p. 127-130
  • (en) Marc Morris, The Bigod Earls of Norfolk in the Thirteenth Century, Boydell Press, , 261 p. (ISBN 978-1-84383-164-8, lire en ligne), p. 37-38, 106, 120-122, 132-135, 139, 142, 146-147
  • (en) Goddard H. Orpen, « The Castle of Raymond Le Gros at Fodredunolan », The Journal of the Royal Society of Antiquaries of Ireland, vol. 36, no 4,‎ , p. 368-382 (lire en ligne)
  • (en) Eric St. John Brooks, Knights' Fees in Counties Wexford, Carlow and Kilkenny, 13th-15 Century : With Commentary, Stationery Office, , 306 p. (lire en ligne)

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La paroisse de Grangeford fait partie de la baronnie de Carlow.52° 49′ 17″ N, 6° 47′ 27″ O [4]
  2. La paroisse de Straboe fait partie de la baronnie de Rathvilly.52° 51′ 21″ N, 6° 46′ 38″ O [5]
  3. 52° 48′ 41″ N, 6° 46′ 01″ O.
  4. Le siège de cette commanderie de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem était situé à peine un kilomètre au nord (Killerig).52° 50′ 48″ N, 6° 47′ 29″ O[12]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Morris 2005, p. 37
  2. Orpen 1906, p. 368
  3. St. John Brooks 1950, p. 62-63
  4. Ordnance Survey Ireland, « Grangeford Parish, county Carlow (Carte historique de l'Ordnance Survey Ireland, 25 inch) »
  5. Ordnance Survey Ireland, « Straboe Parish, county Carlow (Carte historique de l'Ordnance Survey Ireland, 25 inch) »
  6. Orpen 1906, p. 369-370
  7. Orpen 1906, p. 378
  8. Orpen 1906, p. 379-380
  9. (en) Herbert Wood, « The Templars in Ireland », dans Proceedings of the Royal Irish Academy. Section C: Archaeology, Celtic Studies, History, Linguistics, Literature, vol. 26, Royal Irish Academy, (lire en ligne), p. 363-364
  10. Orpen 1906, p. 370
  11. Wood 1906/07, p. 364
  12. Ordnance Survey Ireland, « St. John the Baptist's Preceptory, Killerig, county Carlow (Carte historique de l'Ordnance Survey Ireland, 25 inch) »
  13. (en) Emyr Estyn Evans, Nicholas Stephens et Robin Edgar Glasscock, Irish geographical studies in honour of E. Estyn Evans, Queen's University of Belfast, , 403 p. (présentation en ligne), p. 172-174
  14. Orpen 1906, p. 379