Barbara Hepworth

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Jocelyn Barbara Hepworth
Barbara Hepworth en 1966 par Erling Mandelmann.
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 72 ans)
St IvesVoir et modifier les données sur Wikidata
Période d'activité
Nom dans la langue maternelle
Barbara HepworthVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Formation
Représentée par
Pace Gallery (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieux de travail
Mouvement
Conjoints
John Skeaping (de à )
Ben Nicholson (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Site web

Barbara Hepworth est une sculptrice et artiste peintre britannique née le à Wakefield (Yorkshire de l'Ouest) et morte le à Saint Ives (Cornouailles).

Elle est une représentante majeure de la sculpture abstraite de la première partie du XXe siècle. Son art hérite de l'influence de Piet Mondrian.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle fait des études en arts plastiques en 1920 à la Leeds College of Art and Design puis au Royal College of Art[1] de 1921 à 1924, où elle rencontre le sculpteur Henry Moore. En 1924, une bourse lui permet d'étudier et de vivre en Italie, notamment à Florence. Elle épouse le sculpteur John Skeaping en Italie. Elle y apprend également à sculpter le marbre auprès de Giovanni Ardini. Elle fera de la taille la caractéristique de ses œuvres[2]. Elle rencontre ensuite Ben Nicholson après sa séparation avec Skeaping et voyage en France. Elle y rencontre Brancusi, Arp ou encore Picasso. Elle est alors invitée à participer à Abstraction-Création avec qui elle expose en 1934[1]. La même année, une exposition du groupe Unit One est organisée, elle y expose et contribue à la publication d'Herbert Read Unit One: the Modern Movement in English Architecture, Painting and Sculpture[2].

En 1935, elle fonde avec Naum Gabo le groupe Circle après la fin de Unit One. Un an plus tard, le MoMA acquiert sa première oeuvre de Barbara Hepworth : Discs in Echelon.

En 1939, Barbara Hepworth et Ben Nicholson déménagent à St Ives[3]. En 1965, elle reçoit l'Ordre de l'Empire britannique. Elle meurt en 1975 dans l'incendie de sa maison de St Ives dans les Cornouailles.

Œuvres et style[modifier | modifier le code]

Son œuvre s'inscrit dans la recherche d'une forme idéale, mais une forme idéale qui reste dépendante d'une conception esthétique classique. Cette forme idéale se fonde sur une idée de la beauté, qui, d'inspiration classique, trouve des traits dans la conception formelle de la Grèce antique. Elle veut donner à son œuvre une unité parfaite. Ainsi, dans la publication de Unit One en 1934, elle écrit que son objectif est de « projeter dans un médium plastique un peu de la vision abstraite et universelle de la beauté. »

Son art réside tout entier dans le jeu entre formes convexes et concaves, dans une constante opposition entre vide et plein[4]. Ainsi, à la différence de Moore, les trous ont une fonction esthétique et non dynamique, car ils offrent une variété infinie de courbes, donnant à la nature la capacité de reprendre ses droits sur l'œuvre. La sculpture s'intègre dans l'espace, elle « fait corps » avec l'espace[3].

Les paysages de Cornouailles vont fortement influencer son œuvre à partir des années 1940. Sa sculpture tend vers une dimension plus humaine.

Expositions[modifier | modifier le code]

  • Barbara Hepworth, une révolution dans la sculpture, Paris, musée Rodin, jusqu'au .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Claire Gilly, « Au Centre Pompidou, les femmes redéfinissent la notion de l’art abstrait », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  2. a et b « Biography | Barbara Hepworth », sur www.barbarahepworth.org.uk (consulté le )
  3. a et b Bonn 1994, p. 46-47
  4. Dora Vallier, L'art abstrait, Hachette, coll. « Pluriel », , p. 215

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sally Bonn, L'art en Angleterre : 1945-1995, Paris, Nouvelles éditions françaises, , 207 p. (présentation en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • Barbara Hepworth, Barbara Hepworth : A Pictorial Autobiography, New York, Praeger, , 127 p. (présentation en ligne).
  • Penelope Curtis, Barbara Hepworth, Tate Gallery, .
  • Sophie Bowness, Herbert Read, Penelope Curtis et al., Barbara Hepworth : catalogue de l’exposition du 12 janvier au 27 mars 2006, au Musée des beaux-arts de Nancy, Lyon, Éditions Fage, .

Liens externes[modifier | modifier le code]