Afriland First Bank

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Banque Afriland First)

Afriland First Bank
logo de Afriland First Bank

Création  : Fondation de la CCEI
Dates clés  : Première implantation internationale en Guinée Equatoriale
 : La CCEI change de nom et devient Afriland First Bank
Forme juridique Société anonyme
Slogan The pact with success
Siège social Yaoundé
Drapeau du Cameroun Cameroun
Direction Paul Fokam (Président)
Alphonse Nafack (Directeur Général)
Activité Banque
Produits Service financierVoir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Afriland First Group
Site web afrilandfirstbank.com

Bilan comptable en augmentation 2,98 Mds € (2016) (1955 Mds XAF)[1]
Résultat net 19 M€ (2016) (12,58 Mds XAF)[1]
en augmentation + 5,3% [1]

Afriland First Bank est une banque à service complet camerounaise. Elle a des filiales en République démocratique du Congo, en Guinée équatoriale, en Guinée, au Liberia, au Soudan du Sud, à São Tomé-et-Príncipe, au Bénin[2] et en Zambie. La banque a été fondée à Yaoundé (Cameroun) en 1987 sous le nom de Caisse Commune d'Epargne et d'Investissement. C'est le plus grand groupe de services financiers au Cameroun[3]. Son P-DG actuel et fondateur est Paul Fokam. Jean-Paulin Fonkoua est le président du conseil d'administration[4]

Historique[modifier | modifier le code]

Afriland Douala

Afriland first group est une holding bancaire installé en Suisse et dirigée par le Camerounais Paul Kammogne Fokam. C'est en que Dr Paul K. Fokam obtient l’agrément de banque pour Caisse Commune d’Epargne et d’Investissement pour sa banque Afriland First Bank[5]. Mais il faut noté que c'est en 1986 qu'Afriland First Bank est enregistrée comme société à responsabilité limitée avec un capital de 300 millions de Franc CFA avant de recevoir son agrément en 1987 pour finalement lancer ses activités en 1988 à Yaoundé[6].

Leur objectif est de donner une image positive du continent africain qui alors avait subi de plein fouet la crise des années 1980 et peinait à reprendre la voie de la croissance.

La banque est un plus grand fournisseur de services financiers au Cameroun avec des dépôts de clients estimé en à près de 951 millions de dollars américains (460 milliards de FCFA)[7]. La banque avec ses filiales dans le monde avait une base d'actifs combinée évaluée à 2,3 milliards de dollars (1,7 milliard d'euros) en .

En , à la suite des soucis financiers que connaît sa filiale équato guinéenne, la plus importante de la banque, le groupe Afriland First et Paul Fokam annoncent céder 90 % des parts qu’il détenait depuis 2010 dans First Bank Zambie[8].

En , Paul Fokam annonce vouloir ouvrir une filiale au Burkina Faso[9].

À partir de 2022, Afriland veut s'appuyer sur l'agrément dont dispose sa filiale camerounaise pour s'implanter au Congo, en Centrafrique et au Tchad en vertu d'accords communautaires en vigueur dans ces pays depuis 2010[10],[11].

Évolution du capital[modifier | modifier le code]

L'entreprise est créée en 1986 avec un capital de 300 millions de Franc CFA puis évoluera peu à peu pour atteindre les 15,8 milliards de Franc CFA avant de passer à 20 milliards de Francs CFA en 2017 et pour finalement arriver à 50 milliards de Francs CFA en 2022[6].

Affaires en RDC[modifier | modifier le code]

Des ONG américaines[12] accusent Dan Gertler d'avoir profité des sanctions pour faire des profits dans ses affaires en RDC[13], notamment avec la Gecamines. La banque Afriland[14] est citée dans des transactions[15] et montages financiers : « entre 2018 et 2020, bien que sous le coup de sanctions du trésor américain l’homme d’affaire israélien controversé Dan Gertler, proche de l’ex-président Joseph Kabila, aurait utilisé une série de prête-noms pour ouvrir des comptes chez Afriland FirstBank, y déposer plusieurs millions de dollars, puis fait des transferts dans le pays et à l’international »[16]. Afriland porte plainte à Paris contre PLAAF et Global Witness[15].

L'avocat de la banque, Éric Moutet, est condamné à Paris en juin 2022 pour diffamation, après avoir assuré que les lanceurs d'alertes étaient des « faussaires »[17].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Rapport annuel 2016 » (consulté le )
  2. « Cameroun : le groupe bancaire Afriland First Group va s'installer au Bénin », sur fr.africatime.com (consulté le )
  3. « site web officiel »
  4. « Conseil d'Administration », sur www.afrilandfirstbank.com (consulté le )
  5. « Historique », sur www.afrilandfirstgroup.com (consulté le )
  6. a et b « HISTORIQUE », sur afrilandfirstbank.com (consulté le )
  7. (en) Business in Cameroon, Economie, Banking, Energy, Comms, Media, Law, Insurance, Public management, Tourism, « Afriland First Bank declares CFAF 300 billion profit in 2012, remains Cameroon’s biggest bank - Business in Cameroon », Business in Cameroon,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Finance : coup dur pour Afriland First Group - JeuneAfrique.com », JeuneAfrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Burkina Faso – Banques / Investissement : La banque Afriland First Group prospecte », sur ecodafrik.com, (consulté le )
  10. « Paul Fokam mise sur l’agrément unique pour recentrer Afriland – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  11. « Célestin Guela Simo, enfin la lumière chez Afriland – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  12. « Undermining Sanctions: How mining magnate Dan Gertler appears to have dodged US penalties », sur Global Witness (consulté le )
  13. « En RDC, le jeu trouble du milliardaire israélien Dan Gertler face aux sanctions américaines », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « RDCongo: Dan Gertler a contourné les sanctions américaines grâce au Congo », sur La Libre Afrique, (consulté le )
  15. a et b « RDC-Dan Gertler : quand des montages financiers complexes brouillent les pistes – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  16. « RDC – Affaire Gertler : doit-on faire confiance aux banques congolaises ? – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  17. Karl Laske, « La riposte diffamatoire d’une banque contre des lanceurs d’alerte », sur Mediapart (consulté le )