Balisong

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Couteau papillon dans différents états d'ouverture.

Le Balisong en dialecte tagalog ou Cuchillo de balé ancien nom en dialecte hispano-tagal ou Butterfly or Fan knife en anglais (terme philippin signifiant « couteau pliant ») (terme balï ou balé) signifiant plier en tagalog, est l'un des noms du couteau papillon inventé par un soldat-armurier des philippin pendant la colonisation espagnole. Il est aussi appelé veintinueve (soit « 29 » en espagnol).

Il existe plusieurs sortes de couteaux papillon :

  • Le veinte-quatro est un balisong de 24 cm de long avec poignée (de plus petite taille pour les femmes)
  • Le veinte-nueve avec une lame de 29 cm de long avec poignée (pour les hommes),
  • Exceptionnellement, dans l'Armée philippine, le 32, 38 ou 45 cm de long sont le plus souvent fournis.

Histoire[modifier | modifier le code]

Bien avant l'arrivée des Espagnols aux Philippines, les grands centres de population déjà prospéraient dans la province de Batangas. Des établissements autochtones bordaient le fleuve Pansipit, une voie d'eau importante. La province a été négociée avec les Chinois depuis la dynastie Yuan jusqu'à la première phase de la dynastie des Ming aux XIIIe et XVe siècles. Les habitants de la province ont également été négociées avec le Japon et l'Inde.

Des découvertes archéologiques montrent que, même avant l'établissement des Espagnols dans le pays, les Tagalogs, en particulier les Batangueños, avaient un très haut niveau de civilisation. Les meilleurs exemples sont les bijoux, fabriqués à partir d'un nautile (coquille chambrée, dans laquelle quelques petits trous ont été forés par une tube).

Plus tard, les Batangueños (habitants de Batangas) préhistoriques ont été influencés par l'Inde comme indiqué dans certaines poteries anciennes. En fait, une image bouddhiste a été reproduite dans le moule sur un médaillon d'argile en bas-relief de la municipalité de Calatagan. Selon les experts, l'image dans le pot ressemble fortement à la représentation iconographique de Bouddha au Siam, l'Inde et le Népal. Le pot montre Bouddha Amitabha dans le tribhanga pose à l'intérieur d'un nimbe ovale. Certains chercheurs ont également noté qu'il existe une orientation Mahayanic forte dans l'image, depuis le Bodhisattva Avalokitesvara a également représenté.

La tyrannie espagnole sur les îles fut un scandale chez les habitants. Les soldats violèrent les femmes et les filles mineures. Ils avaient interdit aux habitants philippins de porter des vêtements comme les Européens, par crainte qu'ils ne cachent des armes en dessous de leurs habits. Ce fut la naissance de baro(ng) Tagalog. Les fermiers furent interdits de visite dans le centre-ville et les endroits gouvernementaux avec leur bolo ou machette. Sortir le jour sans machette est une humiliation ; c'est comme demander à un samouraï japonais de ne pas sortir avec le katana (porter un bolo-machette est une tradition philippine qui remonte à plusieurs siècles avant l'arrivée des conquistadors). Beaucoup ont été contrariés, contre la politique des dirigeants espagnols et des gouverneurs des villes. Les habitants intimidés par les soldats espagnols, les femmes victimes ou menacées d'être violées et les enfants deviennent esclaves dans les haciendas, furent les causes de la révolte de toute la province.

La province de Batangas tint sa promesse de révolte. En 1572, dans un des quartiers de Taal, est née la redoutable arme "Balisong" en tagal "Bali(ng) Sung(ay)", nommée d'après le quartier où ils fabriquent des lames de corne de buffle d'eau (Bubalus bubalis), Kulaban (ou lame de corne de buffle utilisé pour cueillir la chair de coco). L'armurier batangueños eut l'idée de fabriquer des balisongs en suivant l'exemple de l'éventail castillan, les soldats espagnols ne pensaient pas qu'une arme pût être cachée ainsi. Le milieu de l'éventail cache une lame en corne de buffle. Plus tard, celle-ci sera remplacée par une lame en métal.

L'idée de fabriquer le couteau Balisong vient de là. La lame en métal, les poignées pliantes en corne de buffle pour cacher la lame. Quand les conquistadors espagnols ont décrété la loi interdisant à tous les habitants des îles de se promener avec leurs bôlò ou dague, craignant que leurs soldats ne se fassent décapiter ou poignarder, pendant la promenade de nuit par les insurgés philippins, les habitants ont trouvé cette alternative, fabriquant des couteaux pliants faciles à cacher.

Manipulation[modifier | modifier le code]

Aux Philippines, quelques stars de cinéma sont connues comme expertes en maniement de Balisong : Fernando Poe, Eddie Fernandez, Tony Ferrer, le Senateur Lito Lapid, son oncle Jesse Lapid, Jeff Imada, Talila Craig (doubleuse de Hit Girl dans le film Kickass), le Senator Ramon Revilla Jr., etc.

Le Kali (art martial Philippin), a incorporé dans son style le maniement de Balisong, Dan Inosanto a présenté l'Arnis-Escrima avec un Balisong.

Outre l'histoire mouvementée du balisong en lui-même, sa manipulation offre aux utilisateurs (nommés flippers) une possibilité de création sans limite. En effet, il existe des dizaines d'ouvertures différentes. Certains en ont fait une passion, commençant en Amérique du Nord avec des flippers de renom comme Clay Groskranz[1]. Cette pratique impressionnante du balisong ne tardera pas à faire gonfler les rangs des flippers chez les américains. Accessoirement, le balisong est souvent dépeint comme un couteau utilisé par le milieu mafieux ou de l'assassinat, à cause de la facilité d'utilisation qu'il offre et son effet intimidant lorsqu'il est manipulé.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]