Balance ton agency
Balance Ton Agency - dite BTA - est une page communautaire sur Instagram dédiée à la dénonciation des comportements toxiques, propos déplacés, discriminations, harcèlement et agressions d'ordre moral ou sexuel, relevés au sein d'agences de publicité grâce aux témoignages anonymes de salarié-es.
Le nom Balance Ton Agency est directement inspiré du mouvement MeToo - traduit et importé en France par la journaliste Sandra Muller en 2017 sous l'expression : "Balance ton porc".
La page a été créée le 22 septembre 2020 par Anne Boistard, ex-salariée en agence de publicité à Paris, qui a conservé son anonymat jusqu'au 23 septembre 2021 où elle décide d'avancer à visage découvert et dévoile son identité à sa communauté, sur Instagram. [1]
En septembre 2022, Balance Ton Agency comptabilisait 320 000 "followers".
Actions menées et conséquences[modifier | modifier le code]
60 agences, professionnels indépendants, grands groupes et pôles spécialisés du secteur de la publicité ont déjà fait l'objet d'une ou de plusieurs citations sur la page instagram entre 2020 et 2022, plus une marque.
Deux agences ont répliqué en lançant à la propriétaire du compte, Anne Boistard, une attaque en diffamation.
Anne Boistard revendique plus de 10 000 échanges avec ses abonnés depuis la création du compte, plus de 100 000 témoignages recueillis et 320 000 abonnés. [2]
Balance Ton Agency a fait l'objet de plus de 20 citations dans la presse nationale.
Entre mai et juin 2022, à la suite de la dénonciation par des salarié-es des conditions de travail au sein de l'agence Havas Paris et la publication de témoignages anonymes sur Balance Ton Agency[3], l'agence décide de mettre à pied puis de se séparer de deux managers pointés du doigt par les témoignages de Balance Ton Agency : Julien Carette (pdg) et Christophe Coffre (directeur de la création). Julien Carette sera finalement réintégré ultérieurement.[4]
Le président de l'AAC (association des agences-conseil en communication), Laurent Habib, a présenté sa démission le 13 octobre 2021[5], deux semaines après la création du compte Balance Ton Agency. Il faisait précédemment l'objet de nombreux récits l'accusant de harcèlement.
Le maroquinier français Paul Marius est le dernier en date à être épinglé par le compte Balance Ton Agency et une exception à la règle des agences de publicité, puisqu'il s'agit cette fois d'une marque. Des centaines de témoignages anonymes recueillis par Balance Ton Agency ont révélé des situations douloureuses vécues par les salarié-es de l'entreprise, liées à un management toxique. [6]
Parties prenantes[modifier | modifier le code]
La fondatrice du compte Balance Ton Agency collabore pour la partie assistance juridique et soutien aux victimes avec l'avocate spécialisée en Droit du Travail, Elise Fabing. [7]
Cette dernière a publié le Manuel Contre le Harcèlement au Travail dans lequel elle cite en introduction Balance Ton Agency et Balance ta startup, une autre page instagram focalisée sur les mêmes sujets que Balance Ton Agency, appliqués au monde des start-ups.
La fondatrice du compte, Anne Boistard, a créé ce compte communautaire sur le réseau social instagram le 22 septembre 2020 à la suite de son propre burn-out en agence de pub à Paris. [8]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « EXCLUSIF - « Balance Ton Agency » sort de l'anonymat : Anne Boistard se confie », sur Les Echos Start, (consulté le )
- « Burn out en agences : acte 2 », sur Stratégies, (consulté le )
- « Harcèlement, agressions sexuelles... Havas affronte une crise historiq », sur Challenges, (consulté le )
- « Havas Paris : dans l'affaire Metoo, le PDG Julien Carette réintégré », sur Challenges, (consulté le )
- « Comment #BalanceTonAgency secoue le monde de la publicité », sur Challenges, (consulté le )
- « "La boule au ventre", "la peur et la terreur" chez Paul Marius : des salariés témoignent, le patron répond », sur ici, par France Bleu et France 3, (consulté le )
- « Elise Fabing, l'avocate hyperactive derrière Balance ta start-up », sur Les Echos Start, (consulté le )
- « Havas Paris : l’agence de communication rattrapée par la vague #metoo », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )