Bachar al-Jaafari

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Bashar Jaafari
Fonctions
Ambassadeur de Syrie en Russie
depuis le
Deputy Minister of Foreign Affairs of Syria
-
Bassam Alsabbagh (en)
Permanent Representative of Syria to the United Nations (en)
-
Bassam Alsabbagh (en)
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (68 ans)
DamasVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
بشار جعفريVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Sheherazade Jaafari (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique

Bachar Jaafari, également Bashar Ja'afari, (en arabe : بشار الجعفري), né le 14 avril 1956 à Damas, est l'ancien représentant permanent de la République arabe syrienne auprès des Nations Unies.

Il est vice-ministre des Affaires étrangères de la Syrie. Il défend régulièrement le régime syrien en niant les accusations de crimes de guerre, notamment les attaques sur les civils, y compris l'emploi d'armes chimiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formation[modifier | modifier le code]

Il est titulaire d'un baccalauréat ès arts et littérature française, un diplôme d'études supérieures en traduction et arabisation de l'Université de Damas, un diplôme de relations politiques internationales de l'Institut international d'administration publique, un diplôme d'études supérieures en gestion des organisations internationales et un Doctorat 3ème cycle en science politique de l'Université de Sceaux, Doctorat d’État en science politique de l'Université de Paris et un doctorat d’État en histoire de la civilisation islamique en Asie du Sud-Est de l'Université Sharif Hedayatullah[1].

Carrière diplomatique[modifier | modifier le code]

Bachar al-Jaafari commence sa carrière en 1980 en tant que diplomate au ministère syrien des Affaires étrangères.

Il est diplomate en France, jusqu'en 1983, secrétaire d'ambassade puis conseiller auprès de la Mission permanente de la République arabe syrienne auprès des Nations Unies en 1991. Il revient ensuite en France, comme conseiller à l'ambassade de Syrie à Paris en 1997. Il est ensuite nommé ambassadeur de Syrie en Indonésie en 1998 puis directeur du Département des organisations internationales au ministère syrien des Affaires étrangères en 2002[2].

En 2006, il est nommé représentant permanent de la Syrie auprès des Nations unies, au siège de l'organisation, à New York[1],[3]. Il est chargé des négociations du régime syrien lors des différents cycles de négociation sur le conflit syrien[4].

Propagande de guerre[modifier | modifier le code]

Dans le cadre de sa fonction, Jaafari participe activement à la propagande de guerre, défendant sans régime le régime Assad[5]. Il réfute régulièrement toute accusation de violence de la part du régime syrien contre des civils, nie l'emploi d'armes chimiques par le régime (ou accuse les rebelles), y compris en accusant les occidentaux de fomenter des complots contre le régime de Bachar el-Assad[6],[7],[8]. Selon l'agence de presse turque Anadolu écrit qu'« Al-Jaafari assure le rôle de "machine à mensonges" du régime de Bachar al-Assad »[9].

En 2013, il accuse les services secrets d'avoir perpétré le massacre de la Ghouta, attaque chimique la plus meurtrière du conflit[9].

En 2016, il suscite la polémique dans les médias anglophones lorsqu'un journaliste lui demande si le régime est responsable de bombardements meurtriers de deux hôpitaux à Alep et qu'il part, éludant la question en riant avant de partir[10],[11],[12],[13].

Il suscite également la critique en déclarant publiquement son « amour » pour deux propagandistes occidentales pro-Assad, les blogueuses Eva Bartlett et Vanessa Beeley[14].

Vice-ministre des affaires étrangères[modifier | modifier le code]

Le 22 novembre 2020, après le décès de Walid al-Mouallem, Fayçal al-Meqdad, jusqu'alors vice-ministre, est nommé ministre des Affaires étrangères. Bachar al-Jaafari devient son vice-ministre des Affaires étrangères[15].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Jafaari est alaouite[16]. Il est marié et père de trois enfants, dont Sheherazade Jaafari, connue pour être à la tête d'un équipe de relation publique pour le couple Assad[17]. Elle a donné des conseils en communication à Bachar el-Assad depuis les États-Unis[18], organisé des interviews pour lui[17] et donné des informations élogieuses à propos du clan Assad à une journaliste de Vogue écrivant le portrait d'Asma el-Assad[19].

Bachar al-Jaafari parle couramment l'arabe, l'anglais, le français et le persan[1].

Action en justice[modifier | modifier le code]

Il a poursuivi l'ancien mari de sa fille Yara, l'acteur Mustafa El Khani, en 2017, l'accusant de diffamation après que ce dernier ait accusé, dans un post sur Facebook, son fils, Amir Jaafari, d'avoir attaqué un détachement de police à Damas[20].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • The Lobbies in the U.S.A (Damascus, 1983)
  • The Syrian Foreign Affairs 1946–1982 (Damascus, 1986)
  • The United Nations and the New World Order (Damascus, 1994)
  • Moslem High Priests of the Far East "Historical Saga on the Way Islam Entered and Spread into the Malay Archipelago (Damascus, 2003)
  • The Syrian Politics of Alliances 1918–1982 (Damascus, 2015)

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « H.E Bashar Ja'afari, PH.D. », Un.int (consulté le ).
  2. « كتاب لبشار الجعفري يعزّز ما يُشاع عن أصله الإيراني - العربية.نت | الصفحة الرئيسية », sur web.archive.org,‎ (consulté le ).
  3. « NEW PERMANENT REPRESENTATIVE OF SYRIA PRESENTS CREDENTIALS », United Nations, .
  4. « Le vice-ministre Fayçal Moqdad nommé chef de la diplomatie », sur L'Orient-Le Jour, (consulté le ).
  5. (en-US) Colum Lynch, « The ambassador's daughter », sur Foreign Policy (consulté le ).
  6. « Fausses images et propagande de la bataille d’Alep », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Syrie : une attaque chimique « mise en scène » ? Pourquoi ça ne tient pas », sur Conspiracy Watch | L'Observatoire du conspirationnisme, (consulté le ).
  8. Foreign Policy, « Syrie: dans le brouillard de la guerre chimique », sur Slate.fr, (consulté le ).
  9. a et b « Ghouta Orientale: Nouveaux mensonges de la "machine à mentir" du régime syrien », sur www.aa.com.tr (consulté le ).
  10. « How The White Helmets Are Risking Their Lives In Syria », sur TIME.com (consulté le ).
  11. (en) Joe Barnes, « 'Despicable' UN official laughs after being asked about fatal hospital bombings in Aleppo », sur Express.co.uk, (consulté le ).
  12. (en) « Deadly air strikes hit two Aleppo hospitals », sur www.aljazeera.com (consulté le ).
  13. (en) The New Arab, « Syria's leading diplomat laughs off Aleppo hospital bombings », sur english.alaraby.co.uk, (consulté le ).
  14. (en-US) « Labour can be Jo Cox’s party or Chris Williamson’s – it cannot be both », sur New Statesman, (consulté le ).
  15. (en) « Syria names Faisal Mekdad as new foreign minister », sur www.aljazeera.com (consulté le ).
  16. Le Point magazine, « Syrie: les chefs négociateurs à Genève totalement dissemblables », sur Le Point, (consulté le ).
  17. a et b « Le couple El-Assad trahi par ses courriels », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  18. « SYRIE. Les dessous de la com' d'Assad », sur L'Obs, (consulté le ).
  19. « Le mea culpa raté d'une journaliste "dupée" par le clan Assad », sur France 24, (consulté le ).
  20. « The Syrian regime arrests an actor » [archive du ], Call Syria, (consulté le ).