Bénéharnais

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Carte de la Novempopulanie.

Les Bénéharnais (ou Venarni, en latin Beneharnensis[1]) étaient un peuple protohistorique et de l'Antiquité occupant un territoire correspondant à l'actuel Béarn, dans les Pyrénées occidentales et proche de l'océan Atlantique[2].

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon Paul-Marie Duval, le nom antique des Bénéharnais, est de Venami donné par Pline dans sa liste des peuples d'Aquitaine (Histoire naturelle, IV, 108-109)[3].

Selon Pierre de Marca, le nom Venarni puis serait une transcription erronée de Venami[4].

Les Venarni était un peuple aquitain (proto-basque) qui a légué son nom à la cité antique de Beneharnum, l'actuel Lescar situé à sept kilomètres à l'ouest de Pau. Cette cité de Beneharnum a laissé son nom à la province du Béarn. En 2023, des fouilles remettent en question l'emplacement de Beneharnum[5].

Leur territoire était situé sur la traversée des Pyrénées permettant de rejoindre Caesaraugusta et la province Tarraconaise.

Les Bénéharnais avaient pour voisins les Ilourais à l'ouest, les Tarusates au nord et les Biguerres à l'est[6].

Capitale[modifier | modifier le code]

En 2023, des fouilles archéologiques à Labastide-Monréjeau sur le site de l'ancienne capitale des Venarni sur le site de l'oppidum de Castéra ont permis d'apporter un éclairage nouveau sur l'emplacement de Beneharnum[5]. Entre -150 av. J-C et l'an 0, cette ville abritait entre 3 000 et 5 000 habitants. La deuxième campagne de fouilles a confirmé que le site était la capitale des ancêtres gaulois des Béarnais: Beneharnum. Les remparts de 1,2 kilomètre de long et de 8 mètres de haut ont renforcé cette conclusion. Les fouilles ont révélé un réseau complexe de rues dans un espace densément peuplé, avec des maisons en bois et en argile. La présence d'amphores de vin italien attestent de l'importance économique de la ville. Si la conquête romaine n'avait pas eu lieu, Labastide-Monréjeau pourrait toujours être là capitale politique, économique et culturelle du Béarn.Les archéologues envisagent une nouvelle campagne pour mettre en valeur les remparts et fouiller l'une des portes.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gerhard Rohlf, Le Gascon, 1935.
  2. Manex Goyhenetche, Histoire générale du Pays basque : Préhistoire-Époque Romaine-Moyen-Âge, t. 1, Donostia / Bayonne, Elkarlanean, , 492 p. (ISBN 2913156207 et 8483314010, OCLC 41254536), p. 53-59
  3. Paul-Marie Duval, « Les peuples de l'Aquitaine d'après la liste de Pline », Publications de l'École Française de Rome, vol. 116, no 1,‎ , p. 721–737 (lire en ligne, consulté le )
  4. Pierre de Marca, Histoire de Bearn: concernant l'origine des rois de Navarre, des ducs de Gascogne [...] : avec diverses observations géographiques et historiques, (lire en ligne)
  5. a et b Florent Heib, « Labastide-Monréjeau : les fouilles s’achèvent sur le site de l’ancienne capitale gauloise », Sud Ouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne, consulté le )
  6. Christian Rico, Pyrénées romaines : Essai sur un pays de frontière (IIIe siècle av. J.-C. : IVe siècle ap. J.-C.), Casa de Velázquez, , 418 p. (ISBN 978-84-9096-103-2, lire en ligne)