Bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement

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Bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement
Image illustrative de l’article Bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement
Catherine de Bar,
mère Mechtilde du Saint-Sacrement.
Ordre religieux
Type Ordre monastique
Spiritualité Bénédictine
Structure et histoire
Fondation 25 mars 1653 à Paris
Fondateur Catherine de Bar
Abréviation O.S.B. ad.perp.
Site web Site officiel
Liste des ordres religieux

Les Bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Très-Saint-Sacrement sont un ordre monastique catholique féminin de droit pontifical.

Individuellement ou en groupe qui ne représente pas la totalité de leur ordre, elles sont appelées : « bénédictines de l'Adoration perpétuelle », « bénédictines du Saint Sacrement », ou « bénédictines de l'Adoration ».

Historique[modifier | modifier le code]

Des bénédictines fuyant les guerres en Lorraine arrivent à Paris le , sous la conduite de Catherine de Bar, en religion « mère Mectilde du Saint-Sacrement », et s'installent dans une chapelle de la rue du Bac. où elles commencent la pratique de l'Adoration du Saint-Sacrement.

Elles reçoivent en mai 1653 des lettres-patentes qui confirment leur établissement. Le , elles emménagent dans une maison de la rue Férou construite sur les plans de Daniel Gittard, avec une cérémonie à laquelle participe la reine Anne d'Autriche qui s’est déclarée protectrice de ce couvent. Cette reine tient un cierge à la main afin d'expier solennellement les outrages faits au Saint-Sacrement durant la Fronde. Une de ces religieuses doit répéter chaque jour la même expiation, en venant, la corde au cou, une torche allumée à la main, se mettre à genoux devant un poteau dressé au milieu du chœur et faire amende honorable à Dieu des outrages commis contre le Saint-Sacrement.

Cette maison de la rue Férou se trouvant trop petite, ces religieuses la quittent pour aller en occuper une plus vaste et plus commode au 18-24 rue Cassette où elles s'installent le . Le , avec la bulle Militantis ecclesiae, le pape Innocent XI approuve l'institut.

Vendue en 1680, après un passage de quelques années près de la porte de Richelieu, la communauté prend possession en 1684 de l'hôtel de Turenne, situé rue Neuve-Saint-Louis au Marais, que la duchesse d'Aiguillon lui cède. Afin de construire leur chapelle, les sœurs achètent un terrain voisin.

La communauté est supprimée en 1792. Devenue propriété nationale, la plus grande partie de cette maison religieuse est vendue le 15 juin 1796, puis démolie.

Activités et diffusion[modifier | modifier le code]

Vie contemplative avec Adoration du Saint-Sacrement. Elles sont présentes en :

  • Au , l'institut compte 665 religieuses dans 42 monastères.

Organisation et établissements[modifier | modifier le code]

Les monastères, bien qu'autonomes, se regroupent en six fédérations de l'Adoration perpétuelle, constituant elles-mêmes une confédération liée à l'ordre de Saint-Benoît :

  1. Fédération française, comprenant en 2022 les monastères suivants :
    • de l'Immaculée-Conception de Rouen (Seine-Maritime),
    • de Rosheim (Bas-Rhin), fondé en 1862,
    • de la Sainte-Trinité de Bayeux (Calvados),
    • de Craon,
    • de Mas-Grenier (Tarn-et-Garonne),
  2. Fédération allemande, avec notamment la fameuse abbaye de Mariendonk ;
  3. Fédération italienne ;
  4. Fédération Innocent XI ;
  5. Fédération hollandaise ;
  6. Fédération polonaise.

Repères historiques et chronologie des fondations[modifier | modifier le code]

Plaque 10 rue Cassette (Paris), à l'emplacement du monastère en place de 1658 à 1792.
  • Fondation de l'institut ().
  • Monastère de Toul (Meurthe-et-Moselle), fondé en 1663-1665.
  • Monastère de Rambervillers (Vosges), agrégé en 1665-1666.
  • Agrégation de l'abbaye Notre-Dame de Consolation de Nancy (Meurthe-et-Moselle) en 1667-1669.
  • Monastère de Marie-Immaculée de Rouen (Seine-Maritime), érigé en 1677.
  • Union du monastère du Bon-Secours de Caen (Calvados), le .
  • Monastère de Varsovie (Pologne), fondé le .
  • Monastère de Châtillon (Loiret), fondé par Isabelle Angélique de Montmorency (1627-1695), fondé le , supprimé en 1792.
  • Fondation du monastère de Dreux (Eure-et-Loir), le .
  • Les monastères sont placés sous la juridiction des évêques (bulle d'Innocent XII du ).
  • Monastère du Cœur-Très-Pur-de-Marie d’Arras (Pas-de-Calais), érigé en 1815 ; communauté expulsée en 1906, à la suite de la loi de 1905, exilée en Grande-Bretagne[1] ; installée à Tourcoing (Nord) en 1921[2].
  • Monastère du Sacré-Cœur de Mas-Grenier (Tarn-et-Garonne), érigé en 1817, puis uni à Erbalunga (Haute-Corse).
  • Monastère de Marie-Immaculée de Craon (Mayenne), fondé par la famille de Cossé-Brissac, érigé en 1829.
  • Monastère de Sainte-Anne d'Ottmarsheim (Haut-Rhin), érigé en 1848.
  • Monastère Notre-Dame du Sacré Coeur de Rosheim (Bas-Rhin), érigé en 1862.

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Célébration solennelle pour les Bénédictines de Tourcoing », sur tourcoing.maville.com (consulté le )
  2. « Monastère du Coeur-Très-Pur-de-Marie. Tourcoing, Nord », sur data.bnf.fr (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]