Béatrice de Savoie (marquise de Saluces)

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Béatrice de Savoie
Fonction
Marquise
Marquisat de Saluces
-
Titres de noblesse
Marquise
Reine consort
Biographie
Naissance
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CataneVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Famille
Père
Mère
Fratrie
Conjoints
Manfred III de Saluces (à partir de )
Manfred Ier de Sicile (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Béatrice de Savoie est une aristocrate issue de la maison de Savoie, fille du comte Amédée IV de Savoie et de Anne de Bourgogne. Elle est, par mariage, marquise de Saluces (1233-1247).

Biographie[modifier | modifier le code]

Béatrice ou Béatrix, prénom retenu par l'historien Samuel Guichenon[1], est la fille du futur comte Amédée IV et de Anne de Bourgogne, fille du duc Hugues III et de Béatrix ou Béatrice d'Albon, dauphine de Viennois et comtesse d'Albon[2]. Sa date de naissance est inconnue. La thèse The corporate lineage : the House of Savoy in the thirteenth century (1992) propose cependant une naissance entre 1216 et 1218[3]. La première mention de l'aristocrate remonte à l'année 1223.

En 1223, le comte Thomas Ier fait la paix avec le marquis Manfred III de Saluces (1210-1244)[4]. Ce dernier s'engage à épouser la jeune Béatrice, fille aînée du fils du comte[4].

Le mariage est célébré en mars 1233. Le couple donne naissance à un fils Thomas[5].

Après la mort de Manfred III, l'empereur Frédéric II envoie son ambassadeur, l'archevêque Gautier d'Ocra, auprès de la marquise afin de lui proposer de se remarier avec son fils naturel, Manfred Lancia (1232-1266)[6]. Le contrat est signé le [7],[8], à Chambéry[3]. Les historiens estiment que Manfred Lancia a une quinzaine d'années et la marquise le double[3].

À l'occasion de ce mariage, le comte de Savoie récupère le château de Rivoli de l'Empereur, qui dote son fils naturel « de tous ses fiefs piémontais et lombards, depuis Pavie et la mer de Gênes jusqu'aux Alpes »[9].

Ils ont une fille, Constance (1248-1302).

Manfred devient roi de Sicile en août 1258, sous le nom de Manfred Ier de Sicile. Béatrice semble mourir plus tôt, au cours de cette même année[10], peut être en janvier[11].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, pp. 273 (lire en ligne).
  2. André Palluel-Guillard, « La Maison de Savoie », sur le site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org (consulté le ), dont la fiche « Amédée IV » page 13.
  3. a b et c Gianfranco Corti, The corporate lineage : the House of Savoy in the thirteenth century, Université de Californie, Berkeley, 1992, 436 pages, p. 131.
  4. a et b (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, présentation en ligne), p. 28.
  5. Daniel Chaubet, « Une enquête historique en Savoie au XVe siècle », Journal des savants, vol. 1, no 2,‎ , p. 109, note 25.
  6. (en) Eugene L. Cox, The Eagles of Savoy : The House of Savoy in Thirteenth-Century Europe, Princeton University Press, (réimpr. 2015) (1re éd. 1974), 512 p. (ISBN 978-1-4008-6791-2, présentation en ligne), p. 158.
  7. Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay , Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe - début XVIe siècle, Ouest-France, , 455 p. (ISBN 978-2-85882-548-6), p. 122.
  8. Bruno Galland, « Un Savoyard sur le siège de Lyon au XIIIe siècle : Philippe de Savoie », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 146, no 1,‎ , p. 41.
  9. Victor Flour de Saint-Genis, Histoire de Savoie d'après les documents originaux depuis les origines les plus reculées jusqu'à l'annexion, Bonne, (lire en ligne), p. 241.
  10. Steven Runciman, The Sicilian Vespers : A History of the Mediterranean World in the Later Thirteenth Century, Cambridge University Press, , 368 p. (ISBN 978-1-107-60474-2, lire en ligne), p. 43.
  11. Donald MacGillivray Nicol, The Byzantine lady: ten portraits, 1250–1500, Cambridge University Press, 1996 (ISBN 978-0-521-57623-9) (lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]