Azuré du Maghreb

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Lysandra punctifera

L’Azuré du Maghreb (Lysandra punctifera) est une espèce nord-africaine de lépidoptères (papillons) de la famille des Lycaenidae et de la sous-famille des Polyommatinae.

Description[modifier | modifier le code]

L'imago de Lysandra punctifera est un petit papillon qui présente un dimorphisme sexuel : le dessus du mâle est bleu clair avec des points foncés submarginaux bien visibles à l'aile postérieure, tandis que celui de la femelle est brun, plus ou moins suffusé de bleu, et bordé d'une série de taches submarginales orange surmontant des points marginaux noirs. Les deux sexes ont les ailes bordées d'une frange blanche entrecoupée de noir.

Le revers des ailes est gris-beige ou ocre, orné de séries de points foncés cerclés de blanc et d'une série de taches submarginales orange (présente uniquement aux ailes antérieures chez le mâle).

Systématique[modifier | modifier le code]

Le taxon actuellement connu sous le nom de Lysandra punctifera a été décrit par l'entomologiste français Charles Oberthür en 1876 en tant que Lycaena adonis var. punctifera (c'est-à-dire en tant que variété de l'espèce actuellement appelée Lysandra bellargus), avec pour localité type Lambèse, en Algérie[1],[2]. Il a ensuite été reconnu comme une espèce distincte, qui remplace l'espèce eurasiatique L. bellargus en Afrique du Nord. Aujourd'hui placée dans le genre Lysandra[3], cette espèce est parfois encore citée sous les anciennes combinaisons Polyommatus punctifera (ou punctiferus, ou punctifer) ou Meleageria punctifera.

Au sein du genre Lysandra, l'espèce la plus étroitement apparentée à L. punctifera est L. bellargus, absente du Maghreb mais répandue sur le continent européen jusqu'au Sud de l'Espagne, qui peut lui ressembler morphologiquement mais diffère par ses pièces génitales et son nombre de chromosomes[4],[5].

Noms vernaculaires[modifier | modifier le code]

  • En français : l’Azuré du Maghreb[5].
  • En anglais : Spotted Adonis Blue[2].

Biologie[modifier | modifier le code]

Voltinisme[modifier | modifier le code]

L'espèce vole en deux générations, généralement en mai-juin puis fin août-septembre[5].

Plantes-hôtes et myrmécophilie[modifier | modifier le code]

Ses plantes-hôtes sont Hippocrepis scabra et des Onobrychis[5],[2]. Les chenilles sont prises en charge par des fourmis des espèces Monomonium salomonis et Crematogaster scutellaris[5].

Distribution et biotopes[modifier | modifier le code]

Lysandra punctifera est présent au Maghreb, plus précisément au Maroc, en Algérie et en Tunisie[2],[5].

L'espèce réside dans les lieux fleuris, les vallons herbus et les pentes sèches entre 700 et 2 800 m d'altitude[5].

Protection[modifier | modifier le code]

Pas de statut de protection particulier[réf. souhaitée].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Oberthür, 1876. Sur la Faune des Lépidoptères de l'Algérie. Étud. d'Ent. 1 : 23.
  2. a b c et d (en) « Lysandra punctifera », sur funet.fi (consulté le ).
  3. (en) Gerard Talavera et al., « Establishing criteria for higher-level classification using molecular data: the systematics of Polyommatus blue butterflies (Lepidoptera, Lycaenidae) », Cladistics, vol. 29, no 2,‎ , p. 166–192 (DOI 10.1111/j.1096-0031.2012.00421.x).
  4. (en) Gerard Talavera, Vladimir A. Lukhtanov, Lukas Rieppel, Naomi E. Pierce et Roger Vila, « In the shadow of phylogenetic uncertainty: the recent diversification of Lysandra butterflies through chromosomal change », Molecular Phylogenetics and Evolution, Academic Press et Elsevier, vol. 69, no 3,‎ , p. 469-478 (ISSN 1055-7903 et 1095-9513, DOI 10.1016/J.YMPEV.2013.08.004)Voir et modifier les données sur Wikidata.
  5. a b c d e f et g Tolman et Lewington 2014.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tom Tolman et Richard Lewington, Papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et Niestlé, , 382 p. (ISBN 978-2-603-02045-6), p. 154–155.