Avril (Meurthe-et-Moselle)

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Avril
Avril (Meurthe-et-Moselle)
L'église de l'Assomption.
Blason de Avril
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Briey
Intercommunalité Communauté de communes Orne Lorraine Confluences
Maire
Mandat
Didier Dante
2020-2026
Code postal 54150
Code commune 54036
Démographie
Gentilé Avrilois, Avriloises
Population
municipale
1 199 hab. (2021 en augmentation de 8,31 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 17′ 19″ nord, 5° 57′ 53″ est
Altitude Min. 200 m
Max. 332 m
Superficie 20,02 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Luxembourg (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Pays de Briey
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Avril

Avril est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Cette commune fut un village-frontière avec l'Allemagne entre 1871 et 1918.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 864 mm, avec 12,8 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans à 16 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 710,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de −16,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Avril est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,6 %), terres arables (38 %), prairies (15,3 %), zones urbanisées (2,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Oriulmarum (1096), Castrum Aprilis Stoffensi Domi, Awerey (1363), Avrille (1594).

Histoire[modifier | modifier le code]

Sortie des eaux d'exhaure.

En 1096, est fondée au lieu anciennement dit Standalmont l'abbaye de Saint-Pierremont. C'est aux chanoines réguliers de Saint-Pierremont que revint le défrichage de la contrée d'Avril.
En 1817, Avril de Saint Genis Burey Anjou, ou Istaofer Friius, Staufer, Castrum Aprilis, village de l'ancienne province du Barrois, avait pour annexes l'ancienne abbaye de Saint-Pierremont, les fermes de Navet, Fillières et Chapelle-aux-Bois. À cette époque il y avait 555 habitants répartis dans 100 maisons.

La commune d'Avril (aussi appelée Staufer ou Frius) reste en 1871 intégralement française grâce à la ténacité du capitaine chargé de la délimitation de la nouvelle frontière.

En 1871, Adolphe Thiers souhaitait donner de l'espace à la place-forte de Belfort devant rester française. Les Allemands, qui n'ignoraient pas la grande valeur minière du sous-sol, acceptèrent à condition de récupérer à leur profit des communes en déplaçant vers l'ouest la frontière prévue lors des préliminaires de paix signés à Versailles le 26 février 1871. Les communes de Rédange, Thil, Villerupt, Aumetz, Boulange, Lommerange, Sainte-Marie-aux-Chênes, Vionville devenaient donc allemandes. Mais Villerupt et Thil restèrent français grâce au Normand Augustin Pouyer-Quertier, ministre des Finances du gouvernement Thiers. La petite commune de Crusnes, dont le sous-sol regorgeait de minerai, avait été oubliée sur la carte-base du traité de Francfort, mais, indubitablement, du fait de sa situation, elle devait rester en territoire français. "Crusnes est un hameau d’Aumetz, il doit suivre le sort d’Aumetz" affirmait le commissaire allemand. "Assertion inexacte", réplique le commissaire français, le capitaine Aimé Laussedat : "Crusnes est commune indépendante depuis près de quarante ans". Opposition énergique du Français, qui finit par obtenir gain de cause. Ce qui n’empêcha pas l’Allemand de demander une compensation territoriale : des bois situés dans la commune (française, et limitrophe de la nouvelle frontière) d'Avril, au nord-est de ce village. Alors les rapports se tendirent, le commissaire français menaça de rompre, s’obstinant à ce qu’il ne fût point question de compensation pour une cession à laquelle l’Allemand n’avait manifestement aucun droit ; il l’emporta encore : bataille gagnée, qui conserva à la France Crusnes, une commune de 600 à 700 hectares et de 372 habitants, et les bois d'Avril, la commune d'Avril restant dans son intégralité française[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1977 mars 2008 Daniel Ringenbach UMP  
mars 2008 En cours Didier Dante[15],[16]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Ancienne profession intermédiaire

Jumelages[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants sont nommés les Avrilois et les habitantes les Avriloises[18].


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[20].

En 2021, la commune comptait 1 199 habitants[Note 4], en augmentation de 8,31 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1872
550408507525668692651644707
1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921
682631624590571533508546419
1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
426418410419556542515535508
1990 1999 2006 2011 2016 2021 - - -
5065797641 0041 1181 199---
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Édifices civils[modifier | modifier le code]

Ancienne fontaine de la source du Pérotin.
  • Source d'eau chaude du Perotin. L'eau jaillit en 1909, au cours d'un forage censé repérer des couches de charbon qu'on prétendait enfouies sous celles du minerai de fer, atteignant la profondeur de 850 mètres. Depuis[réf. nécessaire], l'eau thermale est captée à Amnéville, et il ne sort plus une goutte de la source du Perotin, le tuyau de captage s'étant brisé au cours des ans.
Les travaux furent entrepris sous l'autorité de monsieur Vaudeville, ingénieur en chef des mines à Nancy, monsieur Nickles, directeur de l'institut géologique de Nancy et monsieur Bosment, directeur des forges de Jœuf.

Édifices religieux[modifier | modifier le code]

  • Ancienne abbaye de chanoines réguliers de Saint-Augustin dite abbaye de Saint-Pierremont, au lieu-dit Saint-Pierremont. parties constituantes : colombier, époque de construction : 4e quart du XIe siècle (détruit) ; XVIIe siècle ; XVIIIe siècle. Fondée en 1090 par Lubricus, chanoine de Metz, réformée par saint Pierre Fourier en 1622 ; pillée et dévastée en 1636 ; restaurée aux XVIIe et XVIIIe siècles ; abandonnée définitivement en 1733 ; il subsiste une partie des bâtiments abbatiaux du XVIIIe siècle ; colombier construit vers 1747 inscrit au titre des monuments historiques depuis 1979[23] ; restauré en 1774 ; armes de l'abbé Jean Marius (1575, 1597), armes du duché de Bar.
  • Ancien couvent de cordeliers, construit au XVe siècle, situé au lieu-dit la Chapelle-aux-Bois appelé aussi ermitage de la Sainte-Trinité. Couvent de cordeliers fondé vers 1450 par Jeanne de Pulligny et Didier de Langres son époux. Tombé en ruine au XVIIe siècle et transféré vers 1710 à Briey, dans l'ancien château des comtes de Briey que leur avait cédé le duc Léopold Ier de Lorraine le 12 mars 1709, il est supprimé en 1791 détruit en 1860 les pierres réutilisées pour le nouveau moulin du pérotin (aujourd'hui il ne reste que quelques ruines au milieu de la sapinière).
  • Église paroissiale de L'Assomption, époque de construction : 1re moitié du XIXe siècle.
  • Oratoire.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Avril
Blason de Avril Blason
Écartelé: aux 1er et 4e d'azur à la clé d'argent, aux 2e et 3e d'or à l'aigle de sable.
Détails
armoiries adoptées par la commune le 18/01/ 1978

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Avril et Doncourt-lès-Conflans », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Doncourt-lès-Conflans », sur la commune de Doncourt-lès-Conflans - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Extrait du livre "La délimitation de la frontière franco-allemande" par le capitaine devenu colonel Aimé Laussedat, éditions Delagrave, Paris 1902)
  15. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
  16. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  17. Adrien Chobaut, "Poissons – Avril : drôle de jumelage", « La Lorraine Insolite », | Ed. Serpenoise / Ed. du Quotidien.
  18. « Gentilés des communes de Meurthe et Moselle », sur www.habitants.fr (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. « Colombier de l'abbaye de Saint-Pierremont », notice no PA00105993, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.