Autoportrait avec deux élèves

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Autoportrait avec deux élèves
Artiste
Date
Type
Matériau
Dimensions (H × L)
210,8 × 151,1 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
No d’inventaire
53.225.5Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

L’Autoportrait avec deux élèves est une peinture d'Adélaïde Labille-Guiard réalisé en 1785 la représentant dans son atelier avec deux de ses élèves, Marie-Gabrielle Capet et Marie-Marguerite Carreaux de Rosemond.

Présenté en 1785 au Salon de peinture et de sculpture, il s'agit du premier portrait de groupe en pied de l'artiste[1].

Le tableau est conservé depuis 1953 dans les collections du Metropolitan Museum of Art à New York[2].

Cette œuvre a été interprétée comme un plaidoyer en faveur de la place des femmes en peinture, en particulier pour leur admission en plus grand nombre à l'Académie royale de peinture et de sculpture, où ce nombre était limité à quatre[2].

Description[modifier | modifier le code]

Étude des têtes de Marie Gabrielle Capet et Marie Marguerite Carreaux de Rosemond pour l'Autoportrait avec deux élèves[3]

Le tableau représente Adélaïde Labille-Guiard, assise et en costume de ville, en train de peindre devant son chevalet, sous les yeux de deux de ses élèves, Marie-Gabrielle Capet et Marie-Marguerite Carreaux de Rosemond, debout derrière elle.

Historique[modifier | modifier le code]

L’Autoportrait avec deux élèves, conservé par l'artiste, passe à sa mort en 1803 à son second époux, le peintre François-André Vincent, qui le lègue ensuite à son beau-frère Marie François Griois. L'œuvre demeure ensuite dans la famille Griois jusqu'en 1905, avant de passer dans les mains de différents collectionneurs. En 1953, le tableau est donné au Metropolitan Museum of Art à New York par Julia A. Berwind[2].

Œuvres liées[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Laura Auricchio, « Self-Promotion in Adélaïde Labille-Guiard's 1785 Self-Portrait with Two Students », Art Bulletin, vol. 89, no 1,‎ , p. 45-62 (ISSN 0004-3079, JSTOR 25067300, lire en ligne)
  • (en) Laura Auricchio, Adélaïde Labille-Guiard : Artist in the Age of Revolution, Los Angeles, Getty Publications, , 130 p. (ISBN 978-0-89236-954-6, lire en ligne), p. 41
  • Marie-Jo Bonnet, « Femmes peintres à leur travail : de l'autoportrait comme manifeste politique (XVIIIe – XIXe siècles) », Revue d'histoire moderne et contemporaine, vol. 49, no 3,‎ , p. 140-167 (lire en ligne)
  • Charlotte Guichard, « La signature dans le tableau aux XVIIe et XVIIIe siècles : identité, réputation et marché de l'art », Sociétés & Représentations, vol. 25, no 1,‎ , p. 47-77 (lire en ligne).
  • Jean-Marie Guillouët, Caroline A. Jones, Pierre-Michel Menger et Séverine Sofio, « Enquête sur l’atelier : histoire, fonctions, transformations », Perspective, no 1,‎ , p. 27-42 (lire en ligne).
  • (en) Melissa Hyde, « Peinte par elle-même? Women artists, teachers and students from Anguissola to Haudebourt-Lescot », Arts et Savoirs, no 6 « Women’s portraits of the self »,‎ (lire en ligne).
  • Vera de Ladoucette, « Grandeur et décadence des femmes peintres entre la fin de la monarchie et la première moitié du XIXe siècle », Les Cahiers de l’École du Louvre, no 16,‎ (ISSN 2262-208X, DOI 10.4000/cel.15849, lire en ligne).
  • Hilary Robinson « Pleasure, painting, politics: the three graces – or: why I like Adélaïde Labille-Guiard’s Self-Portrait With Two Pupils », dans Artistic Production and the Feminist Theory of Art: New Debates III, Ayuntamiento de Vitoria-Gastiezko Udalak, Victoria-Gastiez, Spain, 2012, p. 306-316.
  • Séverine Sofio, L’art ne s’apprend pas aux dépens des mœurs ! : Construction du champ de l’art, genre et professionnalisation des artistes, 1789-1848 (thèse de sociologie), Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS), (lire en ligne).
  • Séverine Sofio, « La vocation comme subversion. Artistes femmes et anti-académisme dans la France révolutionnaire », Actes de la recherche en sciences sociales, nos 3 / 168,‎ , p. 34-49 (DOI 10.3917/arss.168.0034, lire en ligne).
  • (en) Séverine Sofio, « “Portrait of the Artist at Work” : Painting Self-Portraits in Late Eighteenth-Century France », Arts et Savoirs, no 6 « Women’s portraits of the self »,‎ (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Laura Auricchio, Sandrine Lely, « Adélaïde Labille », Dictionnaire des femmes de l'Ancien Régime, sur SIEFAR - Société internationale pour l'étude des femmes de l'Ancien Régime, (consulté le ).
  2. a b et c (en) « Self-Portrait with Two Pupils, Marie Gabrielle Capet (1761–1818) and Marie Marguerite Carreaux de Rosemond (died 1788) », notice de l'œuvre, sur Metropolitan Museum of Art (consulté le ).
  3. (en) « Marie Gabrielle Capet and Marie Marguerite Carreaux de Rosemond », notice d'œuvre, sur Metropolitan Museum of Art (consulté le ).
  4. (en) Séverine Sofio, « Gabrielle Capet’s Collective Self-Portrait: Women and Artistic Legacy in Post-Revolutionary France », Journal18, no 8,‎ (lire en ligne, consulté le )