Automitrailleuse Minerva

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Automitrailleuse Minerva
Image illustrative de l’article Automitrailleuse Minerva
Automitrailleuse Minerva publiée dans Le Miroir du 29 novembre 1914.
Caractéristiques de service
Utilisateurs Drapeau de la Belgique Belgique
Production
Année de conception 1914
Constructeur Minerva
Production 35
Caractéristiques générales
Équipage 3-6
Longueur 4,90 m
Largeur 1,75 m
Hauteur 2,30 m
Masse au combat 4,0 tonnes
Blindage (épaisseur/inclinaison)
Type 4 mm
Armement
Armement principal 1 Mitrailleuse Hotchkiss M1909 de 8 mm Lebel
Mobilité
Moteur Essence 4 cylindres Minerva 8L
Puissance à 2.500 tr/min : 40 ch
Vitesse sur route 40 km/h
Puissance massique 10 ch/t
Autonomie 150 km

L'automitrailleuse Minerva est un modèle d'automitrailleuse blindée développée par le constructeur automobile belge Minerva en 1914. Ces véhicules ont été utilisés durant la Première Guerre mondiale notamment lors de la bataille de Liège.

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, les premiers véhicules militaires blindés sont des véhicules existants auxquels on ajoute une protection (blindage) plus ou moins important et un armement. Le premier a été la Motor Scout de Frederick Richard Simms, pour répondre à la deuxième guerre des Boers et construit par Vickers en Grande-Bretagne[1].

L'automitrailleuse Charron modèle 1902, présentée au Salon de l’automobile et du cycle de Bruxelles le [2], fut aussi un véhicule blindé de l’époque. Le véhicule était équipé d'une mitrailleuse Hotchkiss et d'une armure de 7 mm pour le tireur. Le modèle est resté au stade du prototype qui n'a jamais été utilisé[3].

Automitrailleuse blindée Minerva[modifier | modifier le code]

L'utilisation de l'automitrailleuse Minerva au combat en août 1914 fit de la Belgique l'une des premières nations à utiliser des voitures blindées pendant la Première Guerre mondiale après l'Italie qui a été pionnière en la matière, dans les années 1911-1912 lors de la guerre italo-turque[4].

L’équipage était partiellement exposé aux tirs ennemis à cause du sommet ouvert de la tourelle. Cela s'avéra fatal au lieutenant Henkart le 6 septembre 1914, lorsque le Minerva dans lequel il se trouve est pris dans une embuscade allemande[5].

Avant que l'usine Minerva ne soit saisie après l'invasion allemande avec l'occupation de la Belgique, une trentaine d'automitrailleuses Minerva ont été construites. En 1916, la conception du modèle original a été complètement revue et, comme sur la Lancia 1Z, la partie supérieure est devenue complètement fermée et la mitrailleuse placée sous une coupole blindée. L'armée belge utilisait ces véhicules comme unités de cavalerie motorisée avec des pelotons de trois principalement pour la reconnaissance, l'appui d'infanterie et les missions derrière les lignes ennemies. Après l'enlisement du front occidental avec la guerre de tranchées, certains exemplaires ont été envoyés sur le front oriental avec le Corps expéditionnaire belge en Russie[6].

L'armée allemande en a capturé trois exemplaires[Où ?][Quand ?], les a modifiés et utilisés lors de l'invasion de la Roumanie. D'autres ont été utilisées dans la guerre civile espagnole à la fin des années 1930.

Curiosité[modifier | modifier le code]

Plusieurs spécialistes en matériel militaire ont remarqué une certaine ressemblance avec l'automitrailleuse italienne Lancia 1Z, présentée en 1912, avant la Minerva, notamment au niveau de la partie circulaire centrale. Comme souvent à l'époque, les mêmes besoins engendraient les mêmes réponses, personne n'était très regardant sur les copies des voisins plus ou moins éloignés. Etrange remarque[Interprétation personnelle ?] car la Minerva ne comporte pas de partie centrale circulaire comparable à la Lancia.[passage controversé]

Galerie[modifier | modifier le code]


Notes et références[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Françoise Arnaud, 1914 La première et la seule, la Belgique fait usage d'autos blindées, vol. 1, Paris, Société des Ecrivains, , 574 p. (ISBN 978-2-342-02701-3, lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article .
  • (en) E. Bartholomew, Early Armoured Cars, Shire Publications Ltd, , 32 p. (ISBN 978-0-85263-908-5).
  • (en) Duncan Crow, Armoured fighting vehicles of the world, Profile Publications, , 176 p.
  • Alain Gougaud, L'aube de la gloire: les autos mitrailleuses et les chars français pendant la Grande Guerre, histoire technique et militaire, arme blindée, cavalerie, chars, Musée des blindés ; OCEBUR, , 248 p. (ISBN 9782904255021).
  • (en) Spencer C. Tucker, Tanks: An Illustrated History of Their Impact, ABC-CLIO, , 379 p. (ISBN 978-1-57607-995-9, lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]