Auto-hébergement (Internet)
L'auto-hébergement est une pratique consistant à héberger ses services Internet personnels sur ses propres machines, chez soi. Il s'oppose à l'utilisation de services d'hébergements chez un prestataire.
Souvent pratiqué par les entreprises, l'auto-hébergement intéresse également les particuliers pour diverses raisons. Il permet notamment d'avoir le contrôle et la responsabilité de ses propres données.
Histoire[modifier | modifier le code]
L'avènement des connexions à Internet par ADSL, dont les forfaits n'incluent généralement pas de facturation au temps de connexion, a rendu accessible l'auto-hébergement aux particuliers. Le faible débit montant de ces connexions à Internet en limite toutefois les possibilités[1].
La mise en place de connexions à Internet par fibre optique, dont les débits montants sont potentiellement beaucoup plus élevés, quoique drastiquement bridés par certains fournisseurs, permet en revanche l'hébergement de services dans des conditions réseau semblables à celles de prestataires spécialisés.
Pratique[modifier | modifier le code]
L'auto-hébergement nécessite :
- un accès à Internet dépourvu de certaines restrictions techniques ou contractuelles, telles que les NAT de grande échelle ou les blocages de ports ;
- un ordinateur allumé en permanence, configuré pour fournir des services.
L'hébergement de services personnels utilisant peu de ressources électroniques, on utilise souvent des ordinateurs de recyclage ou des ordinateurs spécialisés à basse consommation tels que des Mini PC. L'utilisation de carte ARM est également possible et il présente l'avantage d'être vraiment peu consommateur d'énergie.
Contraintes[modifier | modifier le code]
Dans un contexte d’épuisement des adresses IPv4, l'allocation d'une adresse publique pour plusieurs machines entraîne :
- La présence du hairpinning
- Le NAT
- L'utilisation d'adresses IP dynamiques.
Ces contraintes rendent impossible l'utilisation de plusieurs serveurs depuis une même connexion.
La solution à ce problème consiste à utiliser les adresses IPv6.
- Le débit asymétrique des connexions. Autrement dit, le débit montant ou émetteur, est faible pour pouvoir héberger un site web à fréquentation moyenne. La fibre optique permet d’avoir un plus grand débit montant bien que la connexion soit toujours asymétrique.
- Le blocage du port 25 par les fournisseurs d’accès à Internet pour empêcher le spam. Ce port permet d’émettre des courriels
Solutions[modifier | modifier le code]
Voici une liste de distributions GNU/Linux facilitant l’auto-hébergement : Orientées particuliers
- AlternC
- arkOS (projet arrêté en 2017)
- BeedBox (projet arrêté en 2012)
- Cozy
- CloudFleet
- Host@Home
- FLAP[2]
- FreedomBox
- Ladistribution
- YunoHost
Orientées entreprises :
Services[modifier | modifier le code]
Tout service Internet ouvert peut être fourni en auto-hébergement. Les plus couramment utilisés sont le Web, le courrier électronique, la messagerie instantanée et le DNS.
Les serveurs personnels auto-hébergés sont par ailleurs souvent utilisés pour fournir des services domestiques restreints au réseau local, comme le partage de fichiers ou d'imprimantes.
Références[modifier | modifier le code]
- Benjamin Bayart, « Internet ou Minitel 2.0 (Conférence aux RMLL 2007) », (consulté le 21 décembre 2010)
- FLAP, sur GitLab.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Architecture web
- Infrastructure as a service (Iaas)
- Platform as a service (Paas)
- Data as a service (Daas)
- Cloud computing
- Desktop as a service
- Integration Platform as a Service (iPaaS), des services exploitant les API des SaaS pour assembler ou enchaîner multiples services. Par exemple: IFTTT, Zapier, Workato...
- Logiciel en tant que service (software as a service, SaaS)