Aurore Stephant
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Ingénieur géologue, lanceuse d'alerte |
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Aurore Stephant est une ingénieure géologue minière, conférencière et militante, spécialisée dans les risques environnementaux et sanitaires.
Biographie[modifier | modifier le code]
Formation[modifier | modifier le code]
Aurore Stephant est diplômée en géologie minière (ENSG) en 2009.
Carrière[modifier | modifier le code]
Experte sur la transition après-mine auprès de l'administration française au BRGM et à Geoderis. En 2018, elle rejoint Responsible Mining Foundation en Suisse où elle analyse la gouvernance des grandes compagnies minières mondiales. En 2019, elle est ingénieure de recherches et cheffe de projet pour l'association SystExt (Systèmes Extractifs et Environnements)[1], sur l'impact environnemental de la filière d'extraction minérale et des dégâts humains et sanitaires associés, et collabore à plusieurs rapports alertant sur les dégâts du passé minier en France[2].
Engagement[modifier | modifier le code]
Elle travaille sur l'impact de l'extraction des métaux, et alerte sur la soutenabilité de cette extraction tant en terme environnementaux qu'humains. Elle apparait dans Complément d'enquête, en 2020, sur l'impact minier de la voiture électrique[3], au congrès IUCN de 2021 à Marseille[4], puis comme lanceuse d'alerte sur l'industrie minière sur Thinkerview en 2022[5],[6],[7]. Elle fait une conférence à l'édition 2022 d'USI[6],[8] et critique le paradoxe de la transition énergétique des pays occidentaux qui repose toujours sur un modèle de croissance, et notamment une extraction exponentielle des métaux pour un coût humain et environnemental caché au grand public. Elle insiste sur l’omniprésence des métaux dans notre quotidien[5].
Impact de l'exploitation minière[modifier | modifier le code]
Elle alerte dans ses conférences sur les représentations erronées de l'industrie minière. Elle met en évidence l'immense proportion de déchets miniers produits par les concentrations très faibles des minerais exploités, et le fait qu'un métal n'est pas seul dans la roche mais possède souvent des co-produits métalliques, qu'il faut parfois gérer comme un déchet. Elle s'attaque ainsi à la voiture électrique comme énorme consommatrice de métaux, critique la numérisation grandissante de l'économie et plaide pour une sobriété générale[6]. Plus généralement, elle critique la transition énergétique qui accroît la « dépendance minérale ».
Aurore Stephant alerte sur les problèmes environnementaux et humains de l'industrie minière, au delà de la question des terres rares mais aussi sur la contamination des nappes phréatiques[2].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Présentation de l'association SystExt », (consulté le )
- Célia Izoard, « Les ravages ignorés de l’activité minière », sur Reporterre, (consulté le )
- « Lithium, cobalt, manganèse, cuivre, aluminium : produire une voiture électrique est-il vraiment écologique ? », sur FranceTV Info, (consulté le )
- « Speaker Aurore STEPHANT », sur IUCN 2020 (consulté le )
- « Aurore Stéphant : L’effondrement, le point critique ? », sur Thinkerview, (consulté le )
- Servane Duquesnois, « Métaux rares : « On ment aux jeunes générations » », sur ADN, (consulté le )
- Pierre Berthoux, « « Il faut garder le numérique uniquement dans les fonctions essentielles », estime Aurore Stephant », sur Alliancy, (consulté le )
- Unexpected Source of Inspiration, « Ruée minière au XXIè siècle : jusqu'où les limites seront-elles repoussées ? - Aurore Stephant à USI », (consulté le )