Augustine Albert

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Augustine Albert
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louise-Marguerite-Augustine HimmVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Conservatoire national supérieur de musique et de danse (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Conjoint
Autres informations
Tessiture

Augustine Albert, également connue sous le nom d'Augustine Albert-Himm, née le à Paris et morte le à Paris (9e arrondissement[1]), est une chanteuse d'opéra française qui chante les principaux rôles de soprano à l'Opéra de Paris de 1806 à 1823. Parmi les nombreux rôles qu'elle crée lors de leurs premières mondiales figurent le rôle-titre d'Olimpie de Spontini. Née à Paris et formée au Conservatoire de Paris, elle est également chanteuse principale de la Chapelle royale jusqu'en 1830. Elle est mariée à Albert, danseur noble de l'Opéra de Paris.

Biographie[modifier | modifier le code]

Augustine Albert est née Louise-Marguerite-Augustine Himm[note 1] à Paris. Elle entre au Conservatoire de Paris en 1803 où elle est l'élève de Charles-Henri Plantade. L'année suivante, elle reçoit le premier prix de chant du conservatoire et étudie ensuite auprès du chanteur castrat Girolamo Crescentini. Elle se produit pour la première fois à l'Opéra de Paris en 1803, à l'âge de 12 ans, dans le rôle de L'Amour (Cupidon) dans l'Anacréon de Cherubini. Cependant, ses débuts officiels là-bas ont eu lieu en 1806 lorsqu'elle a chante Antigone dans Œdipe à Colone de Sacchini[3],[4],[5].

Elle chante ensuite dans les premières mondiales de plusieurs opéras et apparaît également dans les premiers rôles de soprano de nombreux autres, notamment Julia dans La Vestale, Amazily dans Fernand Cortez et Eurydice dans Orphée et Eurydice. Après son mariage en 1811 avec le danseur Albert, elle se produit sous le nom d'Augustine Albert. Le couple a eu deux enfants, un fils Alexander et une fille Elisa, qui tous deux deviennent des danseurs de renom mais sans atteindre la renommée de leur père[4],[6].

Pendant de nombreuses années, Augustine Albert est également l'une des principales chanteuses de la Chapelle royale de Louis XVIII puis de Charles X. Elle se retire de l'Opéra de Paris en 1823 mais continue comme chanteuse de la Chapelle royale jusqu'en 1830, date à laquelle elle se retire à Versailles. En 1846, elle est citée dans L'Album de Sainte-Cécile comme artiste recevant une pension de l'Opéra de Paris[4],[7].

Morte à Paris, elle est inhumée à Fontainebleau[8].

Rôles créés[modifier | modifier le code]

Augustine Albert en Philis dans Le Rossignol.

Les rôles créés par Augustine Albert lors de leurs premières mondiales incluent :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Son nom de famille de naissance est parfois orthographié « Hymne » et plus rarement « Hymm » ou « Hym »[2].
  2. La première fut une représentation privée à laquelle assista Napoléon, qui avait commandé l'œuvre. Le rôle-titre est tenu par Girolamo Crescentini, ancien professeur d'Albert et grand favori de l'empereur. Vénus est chantée par Giuseppina Grassini, une autre favorite de Napoléon[9],[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Archives de Paris Acte de décès no 617, vue 15 / 31
  2. « Augustine Albert (1791-18..) », sur bnf.fr (consulté le ).
  3. a et b (en) Edward Bellasis, Cherubini, Memorials Illustrative of His Life, Burns and Oates, (lire en ligne), p. 135
  4. a b et c (de) Karl-Josef Kutsch et Leo Riemens, « Albert-Himm, Louise-Marguerite-Augustine », dans Großes Sängerlexikon, K. G. Saur, , 4e éd. (ISBN 359844088X, lire en ligne), p. 42-43
  5. François-Joseph Fétis, « Albert, Mme Augustine », dans Biographie universelle des musiciens, vol. 1, H. Fournier, (lire en ligne), p. 37
  6. (en) Lillian Moore, « Bournonville's London Spring », Bulletin of the New York Public Library, vol. 69,‎ , p. 570 (lire en ligne, consulté le )
  7. « Nouvelles », dans L'Album de Sainte-Cécile, (lire en ligne), p. 7 « La plus minime pension est payée à Mme. Albert, née Hym, et aujourd'hui femme dé M. Albert, l'ancien danseur de l'Opéra. »
  8. Vue de sa sépulture à Fontainebleau sur Geneanet
  9. a et b Castil-Blaze, « Cherubini », Revue de Paris, vol. 52,‎ , p. 103 (lire en ligne)
  10. (en) Richard Somerset-Ward, Angels and Monsters: Male and Female Sopranos in the Story of Opera, 1600-1900, Yale University Press, (ISBN 0300099681, lire en ligne), p. 83
  11. (en) Spire Pitou, The Paris Opéra: Rococo and Romantic, 1715-1815, Greenwood Press, (ISBN 0313243948), p. 17
  12. a b et c Étienne de Jouy, Œuvres complètes d'Étienne Jouy, vol. Théâtre tome II - Opéra tome I, Jules Didot, (présentation en ligne), p. 184, 293, 320.
  13. Louis-Sébastien Lebrun, Le Rossignol, (lire en ligne), p. 8.
  14. a et b (it) Gherardo Casaglia, « Augustine Albert-Himm », sur almanac-gherardo-casaglia.com, (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]