Auguste Chevalier (1809-1868)

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Guillaume-Auguste Chevalier (, Limoges - , Paris), est un homme politique français.

Biographie

Frère de Michel Chevalier, il entra à l'École normale le , se fit recevoir licencié ès-sciences, et fut nommé régent de mathématiques à Sens le . Agrégé ès-sciences mathématiques le , il passa, le , professeur suppléant de mathématiques au collège royal de Saint-Louis à Paris, et, le suivant, fut chargé d'une division de mathématiques au collège Louis-le-Grand.

Il fut ensuite attaché à la direction du mouvement du chemin de fer du Nord, et, en 1848, fut nommé par le prince Louis-Napoléon Bonaparte secrétaire général de la présidence de la République.

Candidat officiel à l'élection du , dans la 3e circonscription de l'Aveyron, pour remplacer le baron Auguste Nougarède de Fayet, décédé, il est élu par 19 920 voix sur 21 805 votants ; il obtient sa réélection aux élections générales du , puis le .

Partisan du libre-échange comme son frère, il prit plusieurs fois la parole pour défendre le traité de commerce de 1860, et pour affirmer ses doctrines économiques.

En , il prit la direction politique des journaux réunis Le Pays et Le Constitutionnel.

Il est membre de la Société internationale des études pratiques d'économie sociale.

Chevalier est le beau-père d'Émile II Pereire (1840-1913), fils d'Émile Pereire et petit-fils d'Isaac Rodrigues-Henriques[1].

Il devient propriétaire de l'Hôtel Seigneurial d'Asnières-sur-Oise en 1853.

Auguste Chevalier et Évariste Galois

Au sein de l'École normale, anciennement École préparatoire, Auguste Chevalier se lie d'amitié avec Évariste Galois, mathématicien de génie, incompris à son époque et à la vie tourmentée. Bien que ne partageant pas toujours les mêmes points de vue (Auguste Chevalier est partisan du saint-simonisme tandis qu'Évariste penche plutôt pour l'action révolutionnaire), leur amitié persistera jusqu'au décès prématuré du jeune Évariste.

C'est Auguste Chevalier qui reçut la fameuse lettre testamentaire d’Évariste rédigée la veille de sa mort, et qui contenait les prémices de ce qui deviendra la théorie des groupes. Il participa en grande partie au rassemblement et à la diffusion des correspondances avec son ami et contribua à la postérité, à titre posthume, du jeune mathématicien.

Sources

Notes et références

  1. Vincent Gourdon, Cyril Grange, L’union d’Émile II Pereire et Suzanne Chevalier. À propos des mariages mixtes sous le Second Empire

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