Aubigné-Racan
Aubigné-Racan | |
Les ruines du théâtre sur le site archéologique de Cherré. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Sarthe |
Arrondissement | La Flèche |
Canton | Le Lude |
Intercommunalité | Communauté de communes Sud Sarthe (siège) |
Maire Mandat |
Philippe Leguet 2014-2020 |
Code postal | 72800 |
Code commune | 72013 |
Démographie | |
Gentilé | Aubignanais |
Population municipale |
2 125 hab. (2016 ![]() |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 41′ 27″ nord, 0° 16′ 04″ est |
Altitude | Min. 37 m Max. 118 m |
Superficie | 32,03 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.aubigne-racan.com |
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Aubigné-Racan est une commune française, située dans le département de la Sarthe en région Pays de la Loire, peuplée de 2 125 habitants[Note 1] (les Aubignanais).
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Aubigné-Racan est une commune du Haut-Anjou sarthois, surnommé le Maine angevin, située à environ quarante kilomètres au sud du Mans et soixante kilomètres au nord-ouest de Tours. La commune est bordée par le Loir et traversée par quelques ruisseaux dont celui du Gruau.
Les principaux lieux-dits sont la Morinière, la Touche, la Belle Croix, la Bercellerie, Vaugrivaux, la Beaussonière, la Carte, les Coutières, Cherré, Gennevraye, Loyneau et la Loute[1].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Aubigné-Racan tire son nom du latin albus qui signifie blanc et de Racan, poète né en cette commune en 1589, dont le nom fut rattaché à celui de la commune en 1934[Note 2]. L'un des actes notariés rédigés par la canoniale de Saint-Martin de Tours mentionne l'existence de nombreuses possessions du chapitre tourengeau. À cette occasion, le document religieux, émis à l'époque carolingienne, apporte le témoignage que la cité d'Aubigné-Racan était alors connue sous le toponyme d'Albiniacus[2]. En outre, d'autre registres paroissiaux d'époque médiévale plus tardive évoquent le toponyme « Albigneyo »[3]. Le terme « Albiniacus » associé, entre autres, à la cité d'Aubigné-Racan, richement documenté sur le territoire gaulois, et plus globalement au sein de l'aire géographique celte, fait référence à la couleur blanche[4]. Selon l'épigraphiste spécialisé en langues celtiques Xavier Delamarre, le toponyme Albiniacus trouve sa racine dans le suffixe albos (ou albios, albanos) qui signifie « monde d'en-haut », « ciel », « blanc »[5].
Histoire[modifier | modifier le code]
Le territoire de la commune est sans doute occupé par l'homme depuis le Néolithique, comme l'indique la présence de plusieurs dolmens dont celui du Colombier.
Le site archéologique gallo-romain de Cherré montre qu'Aubigné devait être un centre important à partir du Ier siècle.
Sous l'Ancien Régime, la commune dépendait de la sénéchaussée angevine de Baugé et du tribunal spécial ou « greniers à sel » du Lude.
Aubigné-Racan était une dépendance du comté angevin du Lude, cette seigneurie du Haut-Anjou comprenait plusieurs fiefs dans le Maine angevin.
Au début du XIXe siècle, les archives départementales sarthoises font état d'une route (la « route numéro 9 »), raccordant la commune de Château du Lude à une ancienne voie, la « route numéro 159 », reliant Tours au Mans[6]. Le matériau ayant servi à la construction de cet axe de circulation sarthois, le grès roussâtre, est issu de deux carrières : l'une localisée à Aubigné-Racan, l'autre située sur la ville voisine de Coulongé[6],[7]. À la même époque, au lieu-dit de « la butte du Fourneau », une autre carrière est ouverte sur les terres aubignanaises. Cette autre zone d'exploitation minéralogique fournit deux types de matériaux nécessaires : l'un à caractère calcaire et l'autre de nature argileuse[7]. Les pierres extraites de cette carrière entrent, notamment, dans la composition d'une chaux fabriquée localement (pour la roche calcaire), ainsi que dans la constitution de tuiles (pour la pierre argileuse)[7]. Ce second site d'extraction ferme ses portes en [7].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2016, la commune comptait 2 125 habitants[Note 3], en diminution de 0,33 % par rapport à 2011 (Sarthe : +0,33 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Manoir de Champmarin, des XVe, XVIe, XVIIe et XXe siècles, maison natale du poète Racan. L'édifice est partiellement inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1978[16].
- Moulin de Cherré, des XVIIe, XIXe et XXe siècles, sur la rive droite du Loir.
- Église Saint-Martin-de-Vertou des XIIe, XVIe et XIXe siècles, de type roman, son haut-relief[17], son groupe sculpté[18] et sa chaire à prêcher[19], tous trois du XVIIe siècle, ainsi que son lutrin[20] du XVIIIe siècle, tous classés monument historique au titre d'objet en 1981.
- Château de Bossé (ou Bocé), des XVIe XVIIIe et XIXe siècles.
- Dolmen de la Pierre, menhir du château de Bossé, allée couverte du Colombier et nécropole néolithique de Cherré.
- Camp d'Éperon de Vaux, enceinte et habitat du Néolithique.
- Site archéologique de Cherré, du Ier au IIIe siècle, inscrit[21] et partiellement classé[22] (théatre) au titre des monuments historiques.
- Château de Gennevraye, des XVIIe et XIXe siècles.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
- Foire, les 2e samedi de mars et 1er samedi de septembre.
- Marché, les samedis matin.
- Pêche : la quasi-totalité des associations de la commune organisent leur concours de pêche dans l'étang communal.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Honorat de Bueil (1589-1670), seigneur de Racan, poète.
- Paul-Charles Delaroche (1886-1914), né à Aubigné, dessinateur, excellent illustrateur des arts du spectacle, travaille pour diverses revues dont Le Monde artiste illustré, la Revue théâtrale, Comœdia, le Théâtre à Paris.
- Marcel Royer (29 février 1912 - 28 juillet 1942), né à Aubigné-Racan, résistant, arrêté, torturé et fusillé par les Allemands, au camp de Souge (Gironde)[23].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2016.
- Décret présidentiel du 5 juin 1934.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Géoportail, « Aubigné-Racan » .
- Hélène Noizet, « Le centre canonial de Saint-Martin de Tours et ses domaines périphériques en Val de Loire », dans Hélène Noizet et al., Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, vol. 109, t. 2, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, (lire en ligne), pages 4 et 5 ; note 21.
- (en) William J. Courtenay et Eric D. Goddard, Rotuli Parisienses (2 Vol. Set) : Supplications to the Pope from the University of Paris, vol. III: 1378-1394, BRILL, (lire en ligne), p. 1037.
- Przemysław Dębowiak, « Les couleurs de noms de lieux habités en France : Classement par couleur », Romanica Cracoviensia, Jagiellonian University Press - Université de Cracovie, , p. 23 (lire en ligne, consulté le 28 octobre 2016).
- Xavier Delamarre, « Dictionnaire : Une approche linguistique du vieux-celtique continental », dans Xavier Delamarre et Pierre-Yves Lambert (préface), Dictionnaire de la langue gauloise, Paris 4e, éditions Errance, coll. « Collection des Hespérides », (ISBN 978-2-87772-237-7, ISSN 0982-2720), p. 36 et 37.
- Julien-Rémy Pesche, Dictionnaire statistique de la Sarthe, Monoyer, (lire en ligne), pages 364 et 365.
- J. Manivit, M. Rioult, S. Debrand-Passard, R. Brossé et al., « Note explicative de la feuille Le Lude à 1/50000 », dans J. Manivit, M. Rioult, S. Debrand-Passard, R. Brossé et al., Carte géologique de la France 1/50000, Orléans, Éditions du BRGM, (ISBN 2-7159-1425-3, lire en ligne [PDF]), pages 31 et 32.
- « Municipales : Michel Royer, maire d’Aubigné-Racan, candidat pour un 4e mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 6 juillet 2014)
- « Nécrologie. Décès de Michel Royer, maire d'Aubigné-Racan », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 18 août 2014)
- Réélection 2014 : « Aubigné-Racan (72800) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 6 juillet 2014)
- « Philippe Leguet, élu maire, s'entoure de cinq adjoints », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 4 octobre 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Manoir de Champmarin », notice no PA00109666, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Haut-relief, cadre : L'adoration des bergers », notice no PM72000021, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Groupe sculpté : L'Education de la Vierge », notice no PM72000020, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Chaire à prêcher », notice no PM72000018, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Aigle-lutrin », notice no PM72000019, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Complexe antique de Cherré », notice no PA00110006, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Théâtre gallo-romain de Cherré », notice no PA00109667, base Mérimée, ministère français de la Culture
- "Marcel Royer, résistant, honoré 73 ans après sa mort", Ouest-France, 10 mai 2015.