Incidents en Transnistrie en 2022

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Attaques en Transnistrie en 2022

Informations générales
Date - et -
Lieu Transnistrie, Moldavie
Belligérants
Drapeau de la Transnistrie Transnistrie Inconnus

Invasion de l'Ukraine par la Russie de 2022

Batailles


Offensive de Kiev (Jytomyr, Kiev)


Offensive du Nord (Tchernihiv, Soumy)


Campagne de l'Est (Donetsk, Louhansk, Kharkiv)


Campagne du Sud (Mykolaïv, Kherson, Zaporijjia)


Frappes aériennes dans l'Ouest de l'Ukraine


Guerre navale


Attaques en Crimée


Débordement


Massacres


Les incidents en Transnistrie en 2022 sont une série d'attaques et d’incidents signalés en Transnistrie, qui se produisent entre le 25 et le 27 avril et entre le 5 et le , dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Les cibles sont le ministère de la Sécurité d’État à Tiraspol, une patrouille des forces armées transnistriennes, plusieurs antennes radio à Maiac, un grand dépôt d’armes et de munitions à Kolbasna, et l’ancien aérodrome situé près du village de Voronkovo. Ces multiples attaques ne sont pas revendiquées et ne font aucune victime, seulement des dégâts matériels. Le motif de ces attaques reste floue, elles ont probablement pour objectif de créer un débordement de la guerre russo-ukrainienne en Moldavie[1],[2].

Déroulement[modifier | modifier le code]

Le , plusieurs explosions sont signalées dans la république autoproclamée de Transnistrie. Les premières explosions touchent le siège du ministère de la Sécurité d'État de Transnistrie à Tiraspol, la capitale de la région sécessionniste[3].

La milice (police locale) bloque les rues à proximité de l'incident et ne laisse personne s'approcher[4]. Aucune victime n'est documentée. Les rapports préliminaires parlent d'une attaque au lance-grenades[3],[5].

Deux explosions endommagent des antennes radio à Maiac (en) le même jour[6].

Le , une unité militaire aurait été attaquée. Les autorités transnistriennes qualifient l'incident de terrorisme[7].

Le député transnistrien Andrei Safonov (en) déclare à l'agence Tass que « le bombardement du bâtiment par un lance-grenades est une tentative de semer la panique et la peur », affirmant que « les tentatives de mettre la pression sur nous ont été observées auparavant »[5].

Dans la nuit du 26 au 27 avril, plusieurs drones sont repérés au-dessus du village de Kolbasna (uk) et des coups de feu sont tirés en direction du village depuis l’Ukraine, selon le ministère de l’Intérieur de Transnistrie, qui s'exprime via un communiqué. La cible, selon les autorités transnistriennes, est un grand dépôt d’armes et de munitions situé dans le village, datant de la période soviétique. Aucune victime n’est à déplorer, selon les rapports des autorités[8].

Dans la soirée du 5 mai, vers 19 h 20 GMT (21 h 20 heure française), une première attaque a lieu près du village de Voronkovo, situé à environ 5 kilomètres de la frontière ukrainienne, dans le district de Rybnitsa, dans la zone de l’ancien aérodrome. Deux bombes sont larguées par un drone. Aucune victime n’est recensée par les autorités transnistriennes.

Dans la soirée du 6 mai, vers 21 h 40, une deuxième attaque a lieu près du village de Voronkovo. Deux premiers engins explosifs auraient été largués depuis un drone. Une heure plus tard, l’attaque est répétée. Cette seconde attaque ne fait aucune victime. Il s’agit de la sixième et dernière attaque documentée en Transnistrie[9].

Réactions[modifier | modifier le code]

Le président de la Transnistrie Vadim Krasnosselski, cité par l'agence Tass, déclare que l'Ukraine est soupçonnée d'être à l'origine de l'attaque[10]. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères déclare que les explosions font partie d'un plan de la Russie visant à occuper le sud de l'Ukraine afin d'établir un pont terrestre entre la Transnistrie et la Crimée[11].

La présidente de la Moldavie Maia Sandu déclare que « les tentatives d'escalade proviennent de factions de la région de Transnistrie qui sont des forces pro-guerre et qui souhaitent déstabiliser la situation dans la région »[12].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Transnistria: Why might Moldova's pro-Russian breakaway region be dragged into the Ukraine war? », sur euronews.com, .
  2. « À la Une: explosions en Transnistrie, qui veut entraîner la Moldavie dans la guerre? », sur rfi.fr, .
  3. a et b (en) A. B. C. News, « Blasts hit ministry in Transnistria, next to Ukraine », sur ABC News (consulté le )
  4. (en) « Moldova: Explosions reported near Transnistria Ministry of Security in Tiraspol April 25 », sur Moldova: Explosions reported near Transnistria Ministry of Security in Tiraspol April 25 | Crisis24 (consulté le )
  5. a et b (en-US) « Explosions heard near gov't building in pro-Russia Transnistria - report », sur The Jerusalem Post | JPost.com (consulté le )
  6. (en) Alexander Tanas, « Kremlin voices concern after blasts hit breakaway Moldovan region », sur Reuters, (consulté le )
  7. (en) Reuters, « Military unit in Moldovan breakaway region hit by 'terrorist attack' - media », sur Reuters, (consulté le )
  8. « Les autorités pro-russes de la région séparatiste de Moldavie ont dénoncé mercredi des tirs en provenance du territoire ukrainien au cours de la nuit. Il s'agit du quatrième fait rapporté de violence sur le territoire en seulement trois jours. », sur rfi.fr, .
  9. « Moldavie. Quatre nouvelles explosions dans la région séparatiste de Transnistrie », sur ouest-france.fr, .
  10. (en) Reuters, « Moldovan breakaway region says attacks can be traced to Ukraine - Tass », sur Reuters, (consulté le )
  11. (en) Reuters, « Ukraine warns against attempts to drag Moldova's Transniestria region into war », sur Reuters, (consulté le )
  12. (en) Reuters, « Blasts tear through state security HQ in Moldova's breakaway region - TV », sur Reuters, (consulté le )