Attaque de Lyon de 2002

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Attaque de Lyon de 2002
Localisation Lyon (France)
Cible Synagogue
Coordonnées 45° 47′ 18″ nord, 4° 47′ 29″ est
Date
h
Type Attentat au véhicule-bélier
Incendie volontaire
Morts 0
Blessés 0
Participants Entre 12 et 15
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Attaque de Lyon de 2002

L'attaque de Lyon de 2002 est un attentat antisémite qui a eu lieu en France. Le samedi , dans le quartier de La Duchère à Lyon, un groupe d’individus masqués a enfoncé les portes de la cour d’une synagogue avec deux voitures, dont l'une a atteint une salle de prière. Par la suite, les individus ont incendié les deux véhicules, causant des dégâts importants au bâtiment. Durant cette attaque, il n'y a pas eu de blessés.

Déroulement[modifier | modifier le code]

L’attaque s'est déroulée à une heure du matin dans un bâtiment vide. Selon des témoins oculaires les agresseurs étaient entre douze et quinze et portaient des masques ou des cagoules pour couvrir leur visage[1],[2],[3].

Cette attaque est la première d'une série d'attaques visant des cibles juives en France, dont cinq synagogues[4]. Elles se sont toutes passées en une semaine, qui coïncidait avec la fête de Pessa'h, la pâque juive. Les autres cibles de ces attaques sont la synagogue Or-Aviv de Marseille, une synagogue de Strasbourg, où un incendie a endommagé les portes et la façade de l'immeuble[5] et Le Kremlin-Bicêtre[6], une synagogue dans la banlieue de Paris.

L'un des agresseurs a été arrêté et condamné à deux ans de prison[Quand ?].

Réactions[modifier | modifier le code]

Le président de la Communauté Juive de La Duchère, Maurice Obadia, a déclaré que cette attaque était « un acte délibérément antisémite[7] » et le président du Comité représentatif des israélites de France (CRIF) de la région Rhône-Alpes, Alain Jakubowicz décrit l'incendie criminel à La Duchère comme un « acte de guerre[7] ».

Le recteur de la mosquée de Lyon, Kamel Kabtane a, quant à lui, indiqué devant un public juif que « la communauté musulmane et tous les gens qui sont venus avec moi aujourd'hui veulent exprimer leur solidarité avec vous, et ils dénoncent avec vous et aussi fort que vous ces actes terroristes qui attaquent la liberté de religion » et qu'il souhaitait « concrètement prendre rendez-vous (...) pour réfléchir aux mesures à prendre » avec les responsables juifs[8].

Le Premier ministre français, Lionel Jospin, a décrit l'attaque comme « organisée et préméditée ». Il s'est dit « révolté » et a appelé au « respect des religions[9] ».

Le Président français, Jacques Chirac a décrit l'attaque comme « indicible » et « inadmissible ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. AP, « Vandals crash cars through French synagogue », Arizona Daily Sun,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Shooting in France in Wave of Anti-Jewish Attacks », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. Heather Horn, « The Jewish School Shooting and Patterns of Violence », The Atlantic,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Andrew Diamond, « Weekend of anti-Semitism in France », JTA,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Donald McNeil, « France Vows Harsh Action After More Synagogues Burn », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. John Tagliabue, « Synagogue In Paris Firebombed; Raids Go On », New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. a et b « Agressions contre des synagogues à Lyon et à Strasbourg », sur L'Humanité, (consulté le )
  8. « La Duchère : l'indignation », sur L'Obs (consulté le )
  9. « Attacks Heighten Security in France », Midland Daily News,‎ (lire en ligne, consulté le )